Edouard Philippe et Olivier Véran. Ils n’ont rien à dire mais ils occupent les médias
Dimanche soir, les Français étaient à nouveau, massivement, devant leur téléviseur, avec l’espoir de bonnes nouvelles : bonnes nouvelles relatives à une régression significative de la pandémie, et bonnes nouvelles sur le déconfinement. Mais, mis à part un bilan actualisé du nombre de victimes, ni le Premier ministre ni son ministre de la Santé n’avaient d’informations supplémentaires à donner, par rapport à l’intervention de Macron du lundi de Pâques.
Philippe et Véran se sont donc contentés de synthétiser longuement – une fois de plus – la situation, et de tenter de démontrer – une fois de plus – que les actions sanitaires étaient sous contrôle, que les décisions prises avaient été grosso modo les bonnes. C’est un exercice dans lequel ils excellent, qui a son utilité politique, qui est même de bonne guerre pour tout gouvernement en place, mais qui ne répondait absolument pas à l’attente de ceux qui les écoutaient ce soir-là. D’où un fort sentiment de frustration.
Un peu moins de morts, légèrement moins de nouvelles hospitalisations (29 de moins sur un total de 30 610, autant dire rien !), et 89 patients en réanimation de moins sur un total de 5 744 (chiffre statistiquement peu significatif). Nous n’avions pas besoin d’un Premier ministre, d’un ministre de la Santé et du directeur général de la Santé pour ces maigres informations. En ce qui concerne la « guerre », le « front » est donc très calme, hélas !
Le déconfinement ne sera pas le contraire du confinement
Quant au programme de déconfinement, sur lequel tout le monde attendait Philippe, ce dernier ne s’est guère mouillé. Son intervention ressemblait plutôt à celle de Castaner, au lendemain de la prise de parole de Macron : une sorte de rétropédalage destiné à tempérer les espoirs des Français. La formule utilisée par Edouard Philippe est énigmatique : « Notre vie, à partir du 11 mai, ne sera pas exactement la vie d’avant, pas tout de suite. » Ce qui signifie en clair (si l’on peut dire) que le déconfinement ne sera pas le contraire du confinement, à savoir le droit retrouvé à se déplacer quand bon nous semble, où bon nous semble, sur une distance, pour une durée, pour des raisons qui ne regardent que nous.
A défaut de nous donner un calendrier de déconfinement, ou une esquisse d’étapes, le Premier ministre et ses deux coadjuteurs, Véran et Salomon, auraient pu au moins énumérer les points qui poseront des problèmes le 11 mai. On ne retiendra guère que cette information sur le port probable du masque dans les transports en commun. C’est à peu près tout.
Et sur le plan économique ? Le PIB chutera de 8 % au moins en 2020. Du jamais vu depuis la dernière guerre. L’information a été donnée par le gouverneur de la Banque de France. Sur TVLibertés ce lundi, le professeur Olivier Pichon va plus loin : « La guerre économique, la vraie, commence avec les conséquences de la crise sanitaire, et celle-là sera dure, impitoyable. » Le Premier ministre aurait pu développer les solutions du gouvernement, face à ces défis inouïs.
Le 11 mai, c’est dans vingt jours : il serait peut-être temps que nous ayons une petite idée de ce qu’imaginent nos dirigeants, et qu’ils nous l’exposent enfin. •
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‘Edouard Philippe et Olivier Véran. Ils n’ont rien à dire mais ils occupent les médias…’
Une paire de clowns envoyés par Macron pour rassurer les masses que tout est sous contrôle. Ils doivent livrer la version officielle.
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