Black blocs et casseurs : les services de renseignement craignent un basculement vers le terrorisme

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Des groupes composés de black blocs et d'éléments violents (se mêlant aux Gilets jaunes) que Le Point nomme, «l'ultragauche», constituent des réseaux que les services de renseignements tentent de démanteler. Dans l'enquête de l'hebdomadaire, publiée le 27 février, on découvre le comportement de ceux-ci vis-à-vis des extrémistes casseurs comme le 8 février à Bordeaux, peu avant l'acte 65 des Gilets jaunes : «Une action préventive est menée, mettant hors d'état de nuire plusieurs [...] personnes [...] Parmi elles, Anthony, 22 ans, dit "le Bordelais" bien qu'originaire de Carpentras, connu pour transport de produit incendiaire et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, ou encore Jean-Michel, 31 ans, originaire de Gennevilliers et lieutenant de Lassana, l'ancien braqueur.»

Des réseaux violents tenteraient en outre de s'organiser dans le but de s'attaquer aux forces de l'ordre. On apprend par exemple que certains ultras n'avaient pas hésité le 7 décembre, à louer un appartement sur Airbnb dans une commune de l'agglomération bordelaise pour y accueillir près de 20 activistes, dont 8 femmes, «organisés en commandos originaires de la région parisienne, de Lyon et de sa banlieue, des départements charentais, de l'Ardèche et de la Gironde». Des activistes qui auraient eu donc l'objectif d'attaquer les forces de l'ordre. Des gendarmes et des policiers ont ainsi investi l'appartement Airbnb «le matin même de l'acte 56 des Gilets jaunes», trouvant dans cet appartement «un atelier artisanal de confection d'engins offensifs, dont certains explosifs, destinés à l'attaque de forces de l'ordre lors de la manifestation prévue l'après-midi même».

Des ultras sous surveillance

«La radicalité est montée d'un cran. Mais, surtout, elle est partagée au-delà du cercle fermé de l'ultragauche», affirme au Point une source du renseignement qui ajoute que «tous additionnent une grande frustration sociale et une allergie à l'autorité». Le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, alerte également sur les «groupuscules d'ultragauche libertaire» et souhaite que le Parquet national antiterroriste (Pnat) se saisisse des dossiers d'incendies criminels. Il y voit en effet un «mouvement national» qui prendrait de l'ampleur et assure que «l'ensemble de ces destructions […] peuvent être considérées comme des attentats terroristes». «Le mode opératoire de l'ultragauche se rapproche du terrorisme», fait également savoir «une source haut placée dans l'appareil de renseignement français».

Sauf que Le Point affirme que le Pnat «ne souhaite pas, pour le moment, se saisir de faits dont les seules victimes seraient non pas des hommes et des femmes, mais des biens (casernes, véhicules, etc.) et qui ne semblent pas justifier le déploiement de méthodes d'investigation intrusives et particulièrement attentatoires aux libertés».

D'après le magazine, «150 ultras font ponctuellement l’objet d’écoute téléphonique ou d’espionnage Internet».

 

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3 commentaires

  1. Posté par miranda le

    Après avoir laissé s’exprimer largement cette ultra gauche dans de nombreuses manifestations pour que ces dernières soient déstabilisées débordées par “ce phénomène”, voilà qu’elle ne convient plus vraiment à nos responsables.

    Mais par quels autres groupuscules vont-ils remplacer ces blacks blocs devenus indésirables. Sur leur capacité d’imagination, on peut leur faire confiance.

    ( un documentaire sur ARTE du 26.02.2020 dans l’après-midi, nous a démontré que des policiers avaient bien été “déguisés” en black bloks pour accomplir leur mission. Espérons que ce documentaire sera rediffusé sur ARTE TV (car il était suivi d’une réflexion sur la déontologie policière)
    Un gouvernement qui fait honte à ce point là, du jamais vu.

  2. Posté par Marie-France le

    Le Pnat «ne souhaite pas, pour le moment, se saisir de faits dont les seules victimes seraient non pas des hommes et des femmes, mais des biens (casernes, véhicules, etc.) et qui ne semblent pas justifier le déploiement de méthodes d’investigation intrusives et particulièrement attentatoires aux libertés».
    Ben évidemment, pourquoi aller embêter cette brave “ultragauche” , chacun sait, on vous le répète assez à la TV, dans la presse à pratiquement chaque éditorial, que le danger .. c’est l’extrême droite !

  3. Posté par antoine le

    «Le mode opératoire de l’ultragauche se rapproche du terrorisme» !
    «150 ultras font ponctuellement l’objet d’écoute téléphonique ou d’espionnage Internet»
    Donc le problème majeur de l’insécurité provient de l’ultra gôche ou extrême gôche.
    Il n’y aurait ”que” 150 personnes sous surveillance … vu le nombre d’actes violents recensés lors des manifestations des Gilets Jaunes, ce chiffre de 150 me paraît bien léger …
    Sur le territoire national, j’estime à 20x plus le nombre de racailles !
    Que font les CRS, la police ou la gendarmerie ?
    A chaque manifestation, il faut en arrêter un max; les juges doivent appliquer les lois en vigueur avec sévérité !
    10 ans de prison min. sans remise de peines !

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