Selon un communiqué du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, au moins 31 civils ont été tués et 13 blessés ce 15 février dans le nord du Yémen lors de raids aériens de la coalition militaire menée par Riyad, au lendemain du crash d'un avion de combat saoudien. La coalition a admis «la possibilité de dommages collatéraux» lors d'une opération de «recherches et de sauvetage» sur le site du crash.
Comme le rapporte l'AFP citant la chaîne de télévision al-Massirah, contrôlée par les rebelles houthis, la coalition aurait mené plusieurs frappes «contre Al-Hayjah, une région sous contrôle rebelle à Jawf, où des habitants étaient rassemblés autour des débris de l'avion abattu».
Lise Grande, coordinatrice humanitaire de l'ONU au Yémen, a dénoncé «des frappes terribles». «Aux termes des conventions humanitaires internationales, les parties ayant recours à la force ont l'obligation de protéger les civils. Cinq ans après le début de ce conflit, les protagonistes ne respectent toujours pas cela, c'est choquant», a-t-elle déclaré.
La veille, les rebelles yéménites houthis, supposément soutenus par l'Iran bien que certaines sources relativisent cet appui, avaient affirmé avoir abattu «l'avion saoudien de type Tornado à l'aide d'un missile sol-air perfectionné», tandis que la coalition n'avait pour sa part précisé ni les raisons du crash ni le sort de l'équipage.
De tels crashs sont rares depuis le début du conflit au Yémen, où la coalition militaire, dont les piliers sont l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, intervient depuis 2015 pour soutenir le gouvernement qui s'est réfugié à Aden (capitale de l'ancien Yémen du Sud), face aux rebelles qui contrôlent des régions du nord et de l'ouest du pays, ainsi que la capitale Sanaa.
La coalition bombarde régulièrement le Yémen, causant des milliers de victimes civiles, dont un grand nombre d'enfants. Au mois d'août 2018, au moins 66 enfants avaient été tués dans des frappes de la coalition saoudienne. A cette époque déjà, l'ONU avait qualifié le conflit au Yémen de «pire crise humanitaire au monde».
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Comparés aux morts sur la route et de trop manger ce jour-là en Europe il n’y a pas de quoi pérenniser l’ONU dramatisante et inutile.