Cenator : Il y a des états dépressifs majeurs qui nécessitent des soins. Les psychotiques doivent être médiqués, les maniaco-dépressifs aussi.
Mais les états de déprime en réaction aux aléas de la vie, ou les troubles de la personnalité, ne font pas partie des maladies. Si une personne a été « mal construite » pour arriver à l’âge adulte, ce sont ses propres expériences de la vie qui devraient « remettre d’aplomb » son système mental, ce n’est pas une affaire médicale. Les thérapies ne changent rien au trouble de la personnalité, mais toute personne disposant de capacités intellectuelles minimales peut décider de changer. Des trisomiques décident de maigrir ou d’arrêter de fumer et y parviennent sans aide médicale.
C’est juste un phénomène culturel de considérer les états de déprime en réaction aux aléas de la vie ou les troubles de la personnalité comme relevant de la psychiatrie ou de tout autre soin payant. Nous ne croyons pas du tout à l’écoute professionnelle. Aller chez une prostituée ou payer une personne qui vous écoute, c’est un ersatz de réponse à un besoin humain fondamental qui est l’affection, l’échange, l’écoute, le désir de s’exprimer, d’échanger et aussi le désir sexuel bien sûr.
En ce qui concerne les psychoses, la majorité – certes, il y a des exceptions, mais l’écrasante majorité des jeunes qui font des décompensations psychotiques ont consommé du cannabis et/ou d’autres drogues.
Et par là, Aldo Sterone a raison. Les drogues, comme les antidépresseurs, comme les anxiolytiques, modifient la chimie du cerveau. Dans le cas du cannabis et des opiacés, plus les personnes les consomment jeunes, plus les dégâts sont durables et graves.
Le cannabis fait marcher un business énorme, en amont pour les trafiquants et en aval pour la psychiatrie.
Le problème de la psychiatrisation vient de notre société égalitariste, pratiquant la victimisation, l’assistanat, l’irresponsabilité ET la déresponsabilisation active (« c’est la faute de la société »). Cette société engendre une clientèle dépendante des prestations de la psychiatrie.
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Et vous, qu'en pensez vous ?