ONU Un migrant des îles Kiribati (Pacifique) contestait son expulsion en 2015 par la Nouvelle Zélande, où il avait demandé l'asile. Il n'obtient pas gain de cause mais ses arguments ont été entendus.
Les Etats doivent prendre en compte dans leur réponse à des demandes d'asile les risques liés à la crise climatique, a estimé lce undi le Comité des droits de l'homme de l'ONU, soulignant que des plaintes de migrants pourraient dans le cas contraire être recevables.
Cet organe des Nations unies constitué d'experts indépendants a rendu lundi son verdict, non contraignant, sur le cas de Ioane Teitiota, un migrant originaire des îles Kiribati (Pacifique) qui contestait son expulsion en 2015 par la Nouvelle Zélande, où il avait demandé l'asile en 2013.
Il avait argué que son île de Tarawa-sud souffrait de surpeuplement, de conflits pour l'accès aux terres et d'un déficit d'eau potable en raison de la montée des eaux qui avait rendu d'autres îles des Kiribati inhabitables.
Plainte rejetée
Le Comité a rejeté la plainte, estimant que la vie du plaignant n'était pas en danger, mais a convenu que «la dégradation de l'environnement peut porter préjudice au bien-être d'un individu et mener à une violation de son droit à la vie».
Plusieurs Etats du Pacifique, dont les îles Kiribati, qui culminent à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer, sont considérés comme étant parmi les plus vulnérables au monde face au changement climatique et à la montée des eaux.
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L'ONG Amnesty International a salué un «précédent» de portée mondiale, dans un communiqué. La notion de «réfugié climatique» n'existe cependant pas à ce stade dans le droit international. (afp/nxp)
Créé: 20.01.2020
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