11 janvier 2020 - par Messin Issa
Ils l’avaient promis. « Une vengeance terrible » pour la mort de Soleimani, leur héros national abattu par les Américains. Ils ont tenu parole. Ils ont, d’un seul coup, endeuillé six pays. D’un seul missile, mais un seul, ils ont abattu 63 Canadiens, 11 Ukrainiens, 6 Suédois, 4 Afghans, 3 Allemands et 3 Britanniques. En plus des 82 Iraniens. Mais ceux-ci ne comptent pas. Ils sont le prix à payer.
Six pays étrangers endeuillés d’un seul coup. Dont cinq étant des pays mécréants. Au total 86 familles abimées, détruites… Qui peut se targuer de faire mieux ?
À Téhéran, on s’en félicitait. On s’en vantait. On s’en enorgueillissait. L’Iran a su réagir comme il fallait. Il l’avait promis. Il l’a fait. Gloire au peuple iranien et à son armée invincible !
La fanfaronnade devant l’accomplissement d’un événement, aussi ridicule et stupide soit-il, est un fait habituel des pays arabo-musulmans. Elle rappelle celle de l’ancien et extravagant ministre de l’Information irakien, Sahhaf, qui est devenu célèbre pour ses conférences de presse quotidiennes à Bagdad durant l’invasion de l’Irak, en 2003.
La plus célèbre de ses conférences est certainement celle du 7 avril 2003 quand il affirmait, devant la presse, que l’Irak allait être un cimetière pour les soldats américains qui périssaient par centaines aux portes de Bagdad. Au même moment, les blindés américains patrouillaient dans les rues à quelques centaines de mètres du lieu de la conférence de presse. La dernière apparition publique de Sahhaf, en tant que ministre de l’Information, eut lieu le lendemain, le 8 avril 2003, quand il déclara que les Américains étaient « sur le point de se rendre ou d’être brûlés dans leurs chars ».
Il disparaît aussitôt, comme tous les autres responsables irakiens, dont Saddam Hussein lui-même, qui sera retrouvé en décembre 2003 dans une cave qui s’apparentait plus à une fosse septique.
Sahhaf réapparaîtra quelques mois plus tard dans une interview avec la chaîne arabe « Al Jazira ». Il reconnaît que tout ce qu’il disait était bidon.
C’est ce qui arrive aujourd’hui avec l’Iran. Accablé par des preuves irréfutables, L’Iran reconnaît avoir abattu l’avion ukrainien par erreur. Il s’en excuse. Demande pardon.
Le problème est que, maintenant, il faut casquer. Les pays touchés demandent des compensations pour leurs victimes.
Certes, les victimes iraniennes ne comptent pas. Elles seront, à la rigueur, indemnisées avec des pistaches. Leurs proches recevront autant de pistaches que les victimes pesaient de kilos. L’Iran, premier producteur mondial de pistaches, magnanime, n’hésitera pas à ajouter quelques grammes à chaque victime dans un geste de générosité et de bienveillance, vu que la vie humaine, à part celles des mollahs, ne vaut même pas une coquille de pistache…
Lors des funérailles du général Soleimani, il y avait eu au moins 65 morts dans les bousculades pour toucher le cercueil du grand martyr. Personne n’y a prêté attention. Ça ne valait pas la peine…
Les victimes afghanes ne seront pas non plus un problème pour les Iraniens qui pourraient facilement trouver un prétexte pour ne pas les indemniser. Les Afghans n’avaient qu’à ne pas se trouver dans cet avion. Et puis qui peut prouver que ce n’étaient pas plutôt des chiens afghans ?
Mais il en sera autrement des Canadiens, des Ukrainiens, des Suédois, des Allemands et des Britanniques. Oui, ce sont des mécréants, mais ils coûtent un peu plus cher que les chiens afghans. Surtout quand ils ont été tués pour rien et loin de chez eux…
L’Iran devra bien racler ses fonds de tiroirs, mais il ne peut pas s’en vouloir. Dans les pays musulmans, tout ce qui arrive est de la volonté d’Allah. Et, apparemment, Allah ne voulait pas de représailles pour la mort de Soleimani. Il ne devait pas aimer ce type. Pour une raison ou une autre…
Les Iraniens auraient dû le comprendre depuis le début. Les missiles qu’ils lançaient contre les Américains étaient tous détournés par une volonté divine protectrice. Certains de leurs missiles sont tombés dans des endroits où pas même une fourmi ne se hasarde…
Vingt-deux missiles tirés. Zéro victime. Cela veut tout dire.
Pour montrer qu’Allah, érigé malgré lui en protecteur de la République islamique, s’était lui aussi gouré (ce qui lui arrive souvent), les Iraniens clament qu’ils avaient pris l’avion ukrainien pour un missile de croisière qui fonçait sur Téhéran. Mais l’avion ukrainien ne se dirigeait pas sur Téhéran, il partait de Téhéran. Il s’en éloignait.
C’est un terrible défaut de discernement. Un comble pour l’Iran qui est dirigé par une institution dite justement « Conseil de discernement de l’intérêt supérieur du régime », abrégé en « Conseil de discernement. »
Créée en 1988 par l’ayatollah Khomeyni lui-même, cette institution s’apparente à un Conseil d’État. C’est un organe consultatif qui soumet ses conclusions au Guide Suprême. Il est composé (inévitablement) de membres religieux du « Conseil des gardiens de la Constitution », des chefs des pouvoirs législatifs, judiciaires et exécutif (président de la République) ainsi que d’une dizaine d’autres personnalités, toutes nommées par le Guide.
On se demande aujourd’hui s’il ne fallait pas, plutôt, pour l’Iran, d’avoir un « Conseil de discernement » de la trajectoire des objets volants…
Quand l’Iran clame sa volonté d’effacer Israël de la surface de la terre, on a bien peur que ses missiles n’aillent frapper l’Isère, l’Élysée ou Monaco…
Par manque de discernement…
Messin’Issa
Henricanan.
Poil à Gratter est un champion ! Il a eu le compte-rendu des boîtes noires du Boeing supplicié avant même que les experts ne les aient eu en mains, trop fort… Il a sûrement regardé les images vidéo du drame, que le monde entier a pu voir, mais son écran était inversé… Donc il a vu l’avion revenir à son point de départ… Par contre, c’est vrai, aucun journaliste n’était présent quand les missiles enturbannés sont tombés pile sur les bases américaines. C’est curieux, ça ! d’ordinaire, toutes les bases des Pasdaran, des Bassidjis, et autres organes humanitaires du régime des mollahs sont constamment ouverts à qui veut y entrer. les américains pourraient prendre exemple quand même !… Enfin notre Gratte à Poiler sait comme personne lire sur le faciès des hauts gradés comme il sait lire à travers un boîtier calciné… Il sait depuis son clavier survoler des déserts nus et y déceler des missiles-leurres, qu’on y plante exprès pour tromper les radars et les journalistes hostiles…
Décidément, la mythomanie ontologique de ce régime de barbares n’a d’égale que l’entendue de sa stupide propagande.
Signé l’Expert en fous rires.
La Tribune de Genève n’a pas hésité à faire porter le chapeau à Trump (ou aux Etats-Unis), en titrant : ” Crash en Iran : Les Etats-Unis font porter le chapeau à Téhéran”. On rit bien….
https://www.tdg.ch/monde/ameriques/etatsunis-porter-chapeau-teheran/story/10046740
Cet article est un tissu de désinformation. L’avion n’a pas été abattu en s’éloignant de l’aéroport mais au contraire en rebroussant chemin suite à un problème technique. L’Iran a reconnu sa tragique méprise et est prêt, il me semble, à en assumer les conséquences ce que n’ont pas fait les Usa après avoir abattu en 1988 l’avion d’Iran Air avec 290 personnes à bord, non seulement Washington a refusé de s’excuser, mais le capitaine du navire a par la suite reçu la médaille de la Légion du mérite du pays pour sa conduite méritoire et ses services exceptionnels. Quand aux 22 missiles, tombés à côté et zéro morts, à voir la tête des militaires en arrière plan lors du discours de Trump du style « même pas mal » on du mal à y croire. Bases totalement fermées à tout journaliste, les impacts, visibles sur les images satellite, d’après les spécialistes, montrent une grande précision et pour ce qui est des missiles tombés dans le désert ce sont des missiles de contre-mesures destinés à leurrer les radars de la défense anti-aériennes.
C’est la faute à moulloud :
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