A cours de subventions, l’association Ni putes ni soumises proche de la cessation de paiement

post_thumb_default

 

L'association féministe Ni putes ni soumises pourrait disparaître dans les prochains mois, annonce le JDD le 29 décembre, alors que l'organisation va devoir quitter ses locaux sans plan B le 1er janvier prochain. Dans le rouge financièrement, l’association féministe créée par Fadela Amara en 2003 a 11 000 euros de loyer impayés et n'a reçu que très peu de subventions en 2019. Stéphanie Rameau, sa présidente, avait lancé un appel «de la dernière chance» aux dons sur les réseaux sociaux en novembre qui n'aurait reçu que 300 euros. Elle devrait désormais déclarer l'association en cessation de paiement en janvier. 

Stéphanie Rameau, présidente de @mouvement_npns, nous parle de la campagne de la dernière chance : #ÀNotrePlace. pic.twitter.com/ZauZN0TCI3

— Ni Putes Ni Soumises (@mouvement_npns) November 20, 2019

«Pincement au cœur... On espère simplement que la lutte pourra continuer», a twitté l'organisation le 30 décembre dans une publication accompagnée d'une photo montrant sa présidente en plein déménagement. 

Pincement au coeur ... On espère simplement que la lutte pourra continuer #laicite#egalite#mixite#universalismepic.twitter.com/UWDCJswKUL

— Ni Putes Ni Soumises (@mouvement_npns) December 29, 2019

Interrogé par le JDD, le cabinet de la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes Marlène Schiappa a expliqué que les projets de l'association au niveau national ne justifiaient pas de subventions. 

«Le rôle de l'Etat n'est pas de maintenir des associations sous perfusion d'argent juste sur leur réputation quand les militantes ou les projets ne sont hélas pas au rendez-vous», rapporte l'hebdomadaire. Du côté de l'association, on dénonce l'absence d'échange avec le ministère.

A sa création, l'organisation féministe, née de marches visant à dénoncer les violences sexistes perpétrées dans les cités, a recueilli jusqu'à 800 000 euros de subventions par an avant de perdre peu à peu sa visibilité médiatique, notamment après que sa fondatrice a rejoint le gouvernement Fillon entre 2007 et 2010. En 2016 déjà, l'association avait dû quitter ses locaux parisiens pour loyers impayés, ce qui avait notamment poussé la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse à débloquer une subvention de 25 000 euros pour lui venir en aide. 

L'association a continué à mener des actions jusqu'à nos jours, notamment par la production d'un clip largement partagé sur les réseaux sociaux en octobre. L'organisation suit par ailleurs toujours des femmes en difficulté et mène des interventions dans des écoles. 

Lire aussi : Le mouvement Ni putes ni soumises expulsé de ses locaux pour loyers impayés

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Un commentaire

  1. Posté par Anna le

    Dans son clip sur le harcèlement de rue (on trouve le lien du clip en bas de l’article ci dessus), Ni putes ni soumise met en scène un jeune homme blond de 23 ans qui dit “évidement je regarde les femmes”. Pourtant une belle jeune fille européenne a rarement des problèmes de harcèlement de rue avec des jeunes hommes blonds. Sérieusement , on se fiche de nous ! En n’osant pas aborder la vérité en face, Ni pute ni soumise s’est coupée de ceux qui auraient pu la soutenir. Ah oui, dure réalité, le politiquement correct ça ne fonctionne qu’avec des subventions étatiques….parce que les gens normaux il en ont ras le bol de ce grand n’importe quoi et ils ne donneront pas un centime.

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.