Pédophilie : cela sent (enfin) le roussi pour Matzneff

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Le pédophile assumé et militant qu’est l’écrivain Gabriel Matzneff va-t-il enfin devoir répondre de ses agissements ignobles devant la justice ? La parution début janvier du livre témoignage de Vanessa Springora, Le Consentement, et la récente exhumation par l’INA de la fameuse émission d’Apostrophes dans laquelle Matzneff se vantait publiquement d’avoir des relations sexuelles avec des mineures, ont en tout cas ramené sur le devant de la scène médiatique le vieillard de 83 ans et ses mœurs criminelles. Cependant, si jugement il doit y avoir, n’oublions surtout pas d’enfermer avec lui dans le box des accusés ces innombrables personnalités de gauche – et aussi d’une certaine droite, hélas – qui ont soutenu pendant des années ce pervers sexuel.

L’honneur de Denise Bombardier

C’était le 2 mars 1990, sur le plateau de l’émission Apostrophes. Devant un Bernard Pivot et des invités hilares, Matzneff expliquaient tranquillement pourquoi et comment il collectionnait les relations sexuelles avec des jeunes filles mineures. Seule invitée à sauver l’honneur et à s’indigner, la chroniqueuse et romancière canadienne Denise Bombardier, qui allait rappeler très justement à cet individu que la « littérature ne peut pas servir d’alibi » et que s’il n’était pas écrivain il aurait « des comptes à rendre à la justice ». Une indignation qui allait lui valoir d’essuyer en direct les foudres de Matzneff, devant un public honteusement silencieux, puis le mépris du Paris intello gaucho. C’est ainsi que Philippe Sollers, grand ami du prédateur, allait qualifier publiquement Denise Bombardier de « mal baisée ». Dans VSD, c’est Jacques Lanzmann qui allait s’étonner que Matzneff n’ait pas « aligné la Bombardier d’une grande baffe en pleine figure ». Dans Le Monde, qui fait mine aujourd’hui d’avoir oublié son soutien de l’époque à Matzneff, c’est Josyane Savigneau qui accusait de « sottise » l’auteur canadienne et défendait avec passion « l’homme qui aime l’amour » ! Depuis, les années ont passé, le pervers sexuel continuait de couler des jours tranquilles sans être le moins du monde inquiété, jusqu’à ce que Vanessa Springora, l’une de ses anciennes victimes, raconte dans son livre à paraître le 2 janvier sous le titre Le Consentement (Grasset) comment elle est devenue, à l’âge de 14 ans, l’amante de Matzneff, alors âgé de 50 ans, et comment elle a vécu sous son emprise. Un Matzneff qu’elle décrit comme « un ogre », qui « a fait profession de n’avoir de relations sexuelles qu’avec des filles vierges ou des garçons à peine pubères pour en retracer le récit dans ses livres ».

Le procès de l’intelligentsia gauchiste

S’il est évident que Matzneff doit aujourd’hui rendre des comptes devant la justice, c’est en réalité toute cette intelligentsia gauchiste et soixante-huitarde dont il faut faire aujourd’hui le procès moral. Les Lang, Kouchner, Glucksmann, Sartre, Beauvoir, Aragon, Barthes et autres Foucault, qui n’ont pas hésité à signer pétitions et tribunes libres dans les années 1970 pour réclamer la révision du Code pénal et la dépénalisation des relations sexuelles avec des mineurs. Sans oublier les grands médias, Le Monde en tête, qui, au nom de la prétendue « libération des mœurs », ont soutenu ces gens qui osaient affirmer qu’« empêcher la sexualité juvénile relève de l’oppression sociale » ! Un « environnement bohème d’artistes et d’intellos » de gauche dont Vanessa Springora dénonce d’ailleurs la complicité dans son livre, en rappelant que « tout autre individu qui publierait […] la description de ses ébats avec un adolescent philippin ou se vanterait de sa collection de maîtresses de quatorze ans […] serait immédiatement considéré comme un criminel ». •

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