Le coup de gueule d’Alain Sanders

Alors que le peuple en révolte défilait dans les rues de nos villes pour crier sa colère, Macron se faisait une toile à l’Elysée. En l’occurrence Les Misérables, le film caricatural et ethnique d’un lascar de Montfermeil d’origine malienne, Ladj Ly. Il paraît que Macron en a été « bouleversé »…

Récompensé à Cannes où les bobos-gauchos ont bien sûr fait un triomphe à cette… misérable pochade, Ladj Ly, déjà connu pour des vidéos ethnocentrées et des cop watches (surveillance des flics lors d’interventions dans les banlieues de non-droit), a finalement été rattrapé par son passé.

Ayant été mis en cause par Causeur et Valeurs actuelles, ce Malien malin (il vit peinard en France pendant que des soldats français meurent au Mali) annonce vouloir porter plainte contre ces deux magazines pour « diffamation » et « diffamation raciale ». On verra ce que donnera cette plainte qui semble un peu aventurée dans la mesure où les deux magazines ne manquent pas de biscuits.

Tenons-nous-en, pour notre part, aux faits avérés. En 2011, alors qu’il va être jugé le lendemain pour l’affaire que nous allons dire, Ladj Ly est condamné à 400 euros d’amende pour des « commentaires outrageants » à l’égard de policiers dont il avait filmé une intervention et diffusé les images en ligne. En 2012, l’homme qui « bouleverse » Macron (qui a un curieux tropisme pour ce genre de zigues) est de nouveau condamné pour des propos d’une extrême violence à l’égard du maire de Montfermeil, Xavier Lemoine.

Broutilles, dira-t-on, par rapport à une affaire bien plus grave (relativement ancienne, mais exhumée récemment). Fin 2008, Amad (ou Amadou) Ly (même patronyme que Ladj, mais sans lien de parenté) séjourne au Sénégal où il apprend que sa sœur fricoterait avec le mari d’une cousine. Pas de ça Lisette !

Un mot au passage, si on le permet, de cet Amad Ly, autre « chance pour la France », qui s’était fait connaître lors des émeutes de Clichy et de Montfermeil de 2005. Comme « modérateur » auto-proclamé. Il en fera un livre, Témoignage d’un grand frère, qui recevra le prix de l’Ethique – ça ne s’invente pas – décerné par le magazine La Lettre du Cadre territorial…

Voilà donc Amad Ly qui rentre en France, coince sa sœur et, malgré les dénégations de cette dernière, la tabasse : un doigt cassé et un traumatisme crânien… « Modérateur » Amad, mais pas vraiment modéré… Ayant rameuté son frère Mamoudou et son pote Ladj Ly, Amad retrouve le sigisbée supposé de sa sœur. Il le tabasse copieusement et, aidé par Ladj et Amadou, le menace des pires choses (notamment de le faire cramer) et l’embarque dans le coffre d’une voiture. Direction la forêt. Par miracle, le malheureux réussira à s’échapper. Ses agresseurs et kidnappeurs seront arrêtés. Le procès du trio a lieu en 2011. Amadou prend cinq ans ferme. Ladj et Mamoudou, trois ans ferme. En appel, en 2012, la culpabilité de Ladj Ly est confirmée, mais sa peine est réduite à deux ans de prison ferme et un an avec sursis. Ah, les braves juges…

Ajoutons que ce brave garçon, auréolé à Cannes, a insulté (dans des termes tels qu’on s’abstiendra de les reproduire) la courageuse Zineb El Rhazaoui et Eric Zemmour, les accusant notamment d’être des « terroristes ». Dans le corps de ce même entretien haineux publié dans le Blog du cinéma, il accusera les forces de l’ordre d’avoir assassiné – pas moins – des « jeunes des quartiers ». Le Blog jugera juridiquement opportun de supprimer l’article…

Ce qui embête Ladj Ly et ses thuriféraires (qui s’échinent à minimiser ce passé qui ne passe pas), c’est que son film figure parmi les demi-finalistes de l’Oscar du meilleur film international. Mais ça, c’était avant la polémique sur ses turpitudes. Ce que les Américains ne vont sans doute pas apprécier (litote). A moins que Macron plaide pour ce « cinéaste » qui le « bouleverse »… •

Photo : Macron « bouleversé » par Ladj Ly…

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