Les taux négatifs appliqués à l’épargne, c’est-à-dire taxant les dépôts au lieu de les rémunérer, on connaissait déjà. Ils sont appliqués depuis plusieurs mois au Danemark et en Allemagne. Mais jusqu’ici, cela ne concernait que les titulaires des comptes les mieux approvisionnés, au-delà de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Mais la banque coopérative locale bavaroise Volksbank Raiffeisenbank Fürstenfeldbruck a décidé de prélever un taux d'intérêt négatif de 0,50% dès le premier centime d'euro déposé sur un compte d'épargne à vue, un geste inédit dans un pays où la politique des taux bas de la BCE suscite régulièrement la polémique.
Toutefois, sur son site, la banque coopérative explique à ses clients alarmés par «des informations partielles [de la presse]» que ce taux ne s’applique qu’aux nouveaux clients ayant ouvert un compte depuis le 1er octobre 2019. Elle explique également que cette mesure a pour but de protéger les sociétaires ; qu’«aucune banque ne peut survivre sans gain» ; et surtout, reporte la faute sur la Banque centrale européenne (BCE) en écrivant : «Le faible taux d'intérêt de 0,50% ne vient pas de nous, mais est déterminé par la BCE.»
En réalité, la BCE ne détermine pas le taux de rémunération de l’épargne des banques européennes, mais celui de la rémunération qu’elle leur verse pour leurs dépôts temporaires, ce qui oriente mécaniquement la politique de taux de ces banques. Or, en effet, le taux directeur de la BCE dit «facilité de dépôt» est négatif depuis 2014 et a encore été abaissé de –0,40% à –0,50% en septembre.
La faute à Mario Draghi
Après cette décision prise par l'institut monétaire encore sous la houlette de son président Mario Draghi, ce dernier avait été dépeint dans un photomontage du quotidien populaire Bild sous les traits du «Comte Draghila», un vampire qui «siphonne nos comptes jusqu'à la dernière goutte».
Début novembre, la limite de 100 000 euros a été franchie pour la première fois lorsque la Volksbank de Magdeburg a introduit un taux d’intérêt négatif à partir d'une épargne de 75 000 euros, selon le site du comparateur allemand Verivox.
Le secteur bancaire allemand, déjà fragilisé par la crise des subprimes en 2008 à laquelle il a été particulièrement exposé, est particulièrement touché par les taux négatifs de la BCE, dans un pays où beaucoup de liquidités dans les bilans des banques ne trouvent pas d'emploi dans l'économie en étant redistribuées via du crédit. Autrement dit, les excédents de dépôts allemands ne parviennent à dégager de valeur ni en finançant la consommation, ni en soutenant l’investissement des entreprises.
Aussi, contrairement à la situation française où les taux négatifs n’existent que pour les obligations du Trésor à 10 et 15 ans, environ une banque allemande sur quatre (23% selon les chiffres de la Banque fédérale d'Allemagne) facturait en septembre des taux négatifs aux particuliers à partir d'un certain volume d'épargne, pour concerner 25% du volume d'épargne à vue dans ces établissements.
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