Le 1er décembre, la nouvelle Commission européenne prendra ses fonctions après un retard dû à quelques atermoiements. Véritable patron opérationnel de l’Europe, la Commission est présidée par l’Allemande Ursula von der Leyen, féale d’Angela Merkel, qui succède au catastrophique et rigide Jean-Claude Juncker élu en 2014. Entre autres choses elle a promis l’établissement d’un droit d’asile européen. Ça commence bien.
Chacun des 26 Commissaires (27 avec le Royaume-Uni jusqu’au 31 janvier en principe…) a en charge un domaine d’intervention spécifique : économie, budget, santé, environnement, numérique etc… correspondant à des sortes de « ministères ».
À côté de ces classiques, l’originalité inquiétante de l’UE ne laisse pas de surprendre lorsqu’on lit certains intitulés de domaines de compétences : « Protection de notre mode de vie européen » ; « Démocratie et démographie » ; « Égalité » ; « Valeurs et transparence » ; « Innovation et jeunesse ».
Que recouvrent ces Commissaires sous des titres pour le moins curieux qui déjà pourraient prêter à discussion et polémique tant le sens des mots est différent selon les idéologies qui les sous-tendent : pourquoi assimiler « valeurs » et « transparence » ? « Démocratie » et « démographie » ? « Innovation » et « jeunesse » ?
Quant à la « protection de notre mode de vie européen » tout est dans la définition d’un « mode de vie européen » sur lequel les interprétations peuvent être radicalement opposées selon les « valeurs » de chacun : préservation des identités européennes ou mixité idéologisée ?
En tout cas l’ambiguïté de ces Commissaires n’est certainement pas innocente et tend à entretenir un trouble et des doubles lectures « attrape-tout » et manipulatrices en faisant croire ce qui n’est pas vrai pour de plus en plus d’Européens.
Qui sont donc ces Commissaires aux « valeurs » de l’UE, dont on ne peut qu’espérer qu’ils ne soient pas des commissaires politiques repeints par l’idéologie ultralibérale et mondialiste de l’UE ?
Margaritis Schinas (Grèce, Parti populaire européen) – Vice-président à la « Protection de notre mode de vie européen ».
« Son action sera divisée en trois volets : un premier concernant l’éducation et l’intégration dans le marché du travail, un deuxième sur les migrations, et un troisième sur la sécurité. Il aura, entre autres, la charge d’améliorer l’intégration des migrants et des réfugiés dans la société, de faciliter les migrations légales dont a besoin le marché du travail, mais aussi de gérer les frontières extérieures, et de faire coopérer les États dans la lutte contre le terrorisme international et la sécurité intérieure ». Cette feuille de route fait frémir et en dit long sur la conception de « protection de NOTRE mode de vie européen » qu’a l’UE. Ne s’agit-il pas d’instaurer en réalité un nouveau mode de vie aligné sur les velléités et les exigences des millions d’immigrés à « intégrer » selon leur propre mode de vie ? On remarquera que « gérer les frontières extérieures » est un élément final et subsidiaire de la mission du Commissaire qui doit correspondre à une meilleure fluidité des migrations probablement.
Dubravka Šuica (Croatie, Parti populaire européen) – Vice-présidente à la Démocratie et à la Démographie
« La commissaire croate sera chargée de répondre aux défis de la transition démographique. Elle sera responsable de la mise en place de politiques à destination de l’enfance et des droits de l’enfant, mais aussi à destination des populations actives. Elle sera également mandatée pour élaborer une réponse au défi du vieillissement de la population. Sa mission pour la démocratie passera notamment par l’organisation, avec le Parlement et le Conseil, d’une Conférence sur le futur de l’Europe, annoncée pour 2020. Dubravka Šuica aura notamment pour mission de mettre en place des moyens d’expression des citoyens ».
À côté de généralités navrantes et de déclarations d’intentions creuses, on reconnaît l’application de la méthode Macron : une conférence (!) sur le futur de l’Europe et d’hypothétiques moyens d’expression des citoyens ! Pour quoi faire lorsqu’on connaît l’aversion des élites pour la démocratie réelle ? Allons-y donc pour les débats inutiles et dilatoires. La « transition démographique », elle, doit sûrement intégrer l’afflux des populations extra-européennes, remède miracle, cure de jouvence, au vieillissement de la population européenne moribonde.
Helena Dalli (Malte, Parti socialiste européen) – Commissaire à l’Égalité
Elle est notamment responsable à Malte de nouvelles lois protégeant les personnes transgenres et intersexes, et de la légalisation du mariage homosexuel en 2017. Son parcours montre quelle est sa conception très orientée de l’ « égalité ».
« Helena Dalli sera chargée de renforcer l’engagement européen pour l’inclusion et l’égalité, dans toutes ses composantes. Elle devra en particulier proposer une nouvelle législation contre les discriminations et faire progresser l’application de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Elle aura pour mission de lutter contre les violences de genre et de fournir une meilleure aide aux victimes ». Sœur jumelle de notre Marlène Schiappa, elle incarne l’idéologie qui considère l’interchangeabilité des hommes et des femmes, la suppression de toutes leurs différences et complémentarités naturelles.
Son poste sera en outre placé sous la direction du vice-président pour « protéger notre mode de vie européen ». CQFD.
Věra Jourová (République tchèque, Parti de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe).
Vice-présidente aux Valeurs et à la Transparence.
Elle dirigera le groupe de commissaires concernés par « un nouvel élan pour la démocratie européenne » (à l’intérieur de l’UE, et non comme Dubravka Šuica à l’extérieur).
« Une première partie de son travail consistera à renforcer le système démocratique européen, et notamment en favorisant l’émergence de listes transnationales lors des élections européennes. Elle aura également pour mission de protéger le processus démocratique contre les interventions extérieures et les fausses informations. L’amélioration de la participation citoyenne sera aussi au cœur de son mandat ». Les listes transnationales n’ont pas d’autres buts que de casser les populismes identitaires et de faire encore baisser la participation citoyenne, à l’encontre de la suite de sa propre mission !
Cela renforcera certainement le système démocratique européen à ses yeux. On remarquera que les « interventions extérieures », c.-à-d. en principe le lobbying, sont curieusement jumelées avec les fake news dont l’obsession est la plus grande vertu en réalité anti-démocratique dans l’UE. Quant à la « transparence » annoncée, elle apparaît de plus en plus opaque.
Un deuxième volet concernera « la protection de l’État de droit dans l’Union ». Ce volet permet de condamner à intervalles réguliers les États politiquement incorrects de l’UE (Pologne, Hongrie etc). Un aspect important sera de permettre la ratification, par l’Union européenne, de la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH), étendard sacré des élites bien-pensantes. Věra Jourová sera enfin « chargée du dialogue avec les religions et les communautés », ce qui officialise donc le développement et l’acceptation du communautarisme d’une part, et d’autre part, ouvre grande la porte à l’Islam, car personne ne doute que le dialogue n’existe déjà pas depuis longtemps avec les Églises chrétienne, orthodoxe ou le Judaïsme.
Enfin, Mariya Gabriel, Commissaire bulgare à l’innovation et à la jeunesse. Elle a mis en œuvre en 2018 un plan contre les « fake news », c’est-à-dire la tentative – démocratique évidemment – de censurer tous les opposants à la philosophie et à l’idéologie européistes dominantes et sacralisées. Avec elle la jeunesse pourra continuer à être mise en coupe réglée européiste et à l’abri d’informations contradictoires.
L’Union européenne est bien partie pour les cinq prochaines années avec tous ces Commissaires à la morale européenne correcte. Vivement le 1er décembre ! L’immigration et les valeurs mondialistes n’ont pas de soucis à se faire. Les peuples européens, eux, peut-être. Mais s’en rendent-ils compte ?
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Extrait de: Source et auteur
La Hongrie n’est pas prête à se faire piétiner par l’Europe. Il faut croire qu’en Suisse, les crypto-communistes et leurs taxes ont reçu des enveloppes de billets pour nous distiller la bonne parole obligatoires et payante. http://www.economiematin.fr/news-euro-erreur-banque-hongroise