La décision du Conseil fédéral de maintenir à 1% le taux d’intérêt minimal dans la prévoyance professionnelle obligatoire est incompréhensible face à la situation économique actuelle. Une fois de plus, le gouvernement fait passer les jeunes à la caisse, ce qui est inadmissible aux yeux de l’UDC. L’UDC exige que la fixation du taux d’intérêt minimal soit enfin dépolitisée.
Le climat économique se dégrade et une récession mondiale menace. La persistance des taux d’intérêts négatifs nuit non seulement à l’économie, mais aussi aux institutions de prévoyance. Il est d’autant moins compréhensible pour l’UDC que le Conseil fédéral, ignorant ces réalités économiques, décide de maintenir à 1% le taux d’intérêt minimal dans la prévoyance professionnelle obligatoire au lieu de l’abaisser, comme cela a été recommandé, à 0,5%.
La décision du Conseil fédéral est d’autant moins acceptable à la lumière de la redistribution qu’elle provoque en faveur des rentiers et aux frais des actifs. Le Conseil fédéral accepte que les jeunes générations subissent des charges encore plus lourdes. L’UDC s’y oppose avec détermination et exige que le taux d’intérêt minimal dans la prévoyance professionnelle soit enfin dépolitisé. Il est grand temps que le calcul de cette variable soit fondé sur les réalités économiques et non pas sur des desiderata politiques.
source:
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voir aussi RTS, Infrarouge du 6.11.2019: Qui veut les milliards de la BNS?
Invité-es: Pierre-Yves Maillard, président de l'Union syndicale suisse (USS)
Yves Nidegger, conseiller national UDC/GE
Christian Lüscher, conseiller national PLR/GE
Georges Godel, conseiller d’Etat fribourgeois, directeur des finances
Mathilde Lemoine, cheffe économiste à la banque Edmond de Rothschild
Stéphane Garelli, professeur émérite, IMD et Université de Lausanne
Plus de 50 milliards de francs de bénéfice depuis le début de l’année et un bilan plus gros que le PIB du pays tout entier: le trésor de guerre de la Banque nationale suisse n’en finit pas d’aiguiser les appétits.
Résumé RTS: Dernière proposition en date, celle de Pierre-Yves Maillard, le patron des syndicats, qui demande à ce que les bénéfices de la BNS soient rendus au peuple, et profitent aux retraites.
Plus d’argent pour nos retraites ou pour les pouvoirs publics, et pourquoi pas un fonds souverain pour la Suisse et ses infrastructures?
Qui veut les milliards de la BNS? Infrarouge a ouvert le débat mercredi 6 novembre. Présentation: Alexis Favre
lien vers l'émission: https://programmes.rts.ch/#/schedules/2019-11-06
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Cenator : Pierre-Yves Maillard, qui est en Duplex depuis Paris, paraît sur un écran géant, au-dessus des invités, créant un effet « le souverain en personne parle», bien supérieur aux autres. Il a un temps de parole exagéré et n’est pas interrompu.
Comme d'habitude, Yves Nidegger n’a que peu l’occasion de parler et Alexis Favre fait de son mieux pour embrouiller ce débat complexe et se mettre en avant, perte de temps avec son jeu de mots stupide sur le terme "or"; cet incurable narcissique n'a toujours pas compris qu'un bon animateur s'efface au maximum et fais parler les invités.
Cependant, un point important a pu être mis en avant par Yves Nidegger, à savoir les effets pervers des taux négatifs... effets dont nous sommes encore loin d'avoir saisis toutes les implications terriblement préjudiciables. En effet, cette démence est, semble-t-il, appelée à durer.
Ou encore mieux, que les banques centrales disparaissent. Le taux d’intérêt n’aura que peu d’importance lorsque que le seul moyen de payer les dettes sera par l’inflation incontrôlée, lorsque votre monnaie ne vaudra plus un clou. Ça doit faire une belle jambe aux venezueliens un taux d’intérêt de 1% ou 10% sur une monnaie qui perde 25% de sa valeur par an (un exemple, chiffres inventés). Les génies de la finance pensaient avoir trouvé la formule magique avec leur croissance à 2%, on voit maintenant que c’est de la poudre aux yeux qui n’existe que par l’inflation. L’inflation qui est l’impression de nouvelle monnaie et crédit, pas la montée des prix qui n’en est qu’une conséquence. Le tout est hors de contrôle, le système est tellement bourré de crédit que du crédit à faible taux continuera à être créé pour éviter l’implosion.