Pour Bachar el-Assad, Donald Trump est le «meilleur président américain»

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Dans une interview accordée à la télévision d’Etat le 31 octobre, le président syrien, Bachar el-Assad, a tressé des lauriers à son homologue américain, Donald Trump, le qualifiant de «meilleur président américain». «Ce n’est pas un bon président en raison de sa politique mais parce qu’il est le plus transparent», a-t-il ajouté, rappelant que «plusieurs présidents américains avaient commis des erreurs politiques et des crimes et avaient reçu un prix Nobel pour cela».

Quoi de mieux qu’un ennemi transparent ?

«Trump dit "nous voulons du pétrole", "nous voulons nous débarrasser de telle ou telle personne" [ …] et c’est la vérité. C’est la politique américaine. Quoi de mieux qu’un ennemi transparent ?», a fait valoir le leader syrien. Donald Trump a en effet récemment fait savoir qu’il maintiendrait un petit nombre de soldats sur le territoire syrien afin de «protéger» les champs pétroliers de la région de Deir ez-Zor, les plus vastes du pays. Suite à cette annonce, le ministère russe de la Défense avait accusé Washington de faire passer, en contrebande, du pétrole extrait des gisements pétroliers de l’est de la Syrie, repris par les forces kurdes aux djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI), vers d’autres pays.

Par ailleurs, le président syrien a souligné que son pays ne pouvait pour le moment pas s’opposer à la grande puissance que sont les Etats-Unis, notant que le départ définitif des troupes américaines du pays n’était pas réalisable dans l’immédiat. Il a néanmoins milité pour un retour au «contrôle total de l’Etat» dans les régions encore sous contrôle kurde, assurant que la Syrie avait le droit de défendre son intégrité territoriale contre les Kurdes séparatistes qui aspirent à créer un Etat kurde.

Dans son interview, Bachar el-Assad a également souligné que l’accord conclu entre les présidents russe et turc, le 22 octobre à Sotchi, afin de mettre en place une «zone de sécurité» de 30 kilomètres le long de la frontière turco-syrienne était «positive» pour Damas. Cet accord avait mis fin à l’offensive lancée par Ankara, le 9 octobre, contre les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG). Pour le président syrien, l’accord «ouvre la voie à la libération de cette région dans un avenir proche».

Le 13 octobre, face au lancement de l’offensive turque, les Kurdes syriens avaient annoncé avoir conclu un accord avec Damas afin de déployer l’armée régulière syrienne le long de la frontière avec la Turquie dans le but d’éviter l’établissement de la zone de sécurité voulue par Ankara. Le 29 octobre, le gouvernement russe avait affirmé que le retrait des forces kurdes d'une zone du nord-est de la Syrie – vouée à devenir une zone de sécurité à la frontière turco-syrienne – s'était terminé plus promptement que prévu.

Lire aussi : Nord-est syrien : Moscou annonce le retrait total des milices kurdes du corridor de sécurité

 

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