ANALYSE. Énième rebondissement : un amendement a empêché le vote sur l'accord noué entre Bruxelles et Londres. « BoJo » est contraint de demander un report.
De notre correspondant à Londres, Marc Roche
Boris Johnson a essuyé un revers inattendu samedi après-midi à la suite de l'adoption par les députés d'un amendement le contraignant à demander à l'Union européenne une nouvelle extension de l'article 50 de retrait au-delà de la date butoir du 31 octobre. À l'origine, Boris Johnson avait convoqué cette session extraordinaire de la Chambre des communes pour voter l'accord de retrait négocié avec Bruxelles permettant au Royaume-Uni de sortir de l'UE à la fin du mois.
Le Premier ministre s'est toutefois fait piéger. Un amendement déposé par un cacique conservateur proeuropéen exclu du groupe parlementaire tory, Sir Oliver Letwin, a été adopté, l'empêchant de mettre aux suffrages l'agreement conclu avec Bruxelles. L'amendement Letwin interdit le départ du Royaume-Uni avant la mise en place, à la suite d'un vote parlementaire, des législations nécessaires. Pour son auteur, cet amendement vise à éviter un retrait abrupt au 31 octobre.
Cette initiative a empêché le gouvernement de mettre aux voix l'accord signé avec Bruxelles. L'issue du vote des députés promettait d'être très serrée. Mais selon le dernier comptage, Johnson aurait pu l'emporter sur le fil grâce à l'alliance de la droite et de dissidents travaillistes. L'accord de retrait devrait revenir sur le tapis lundi ou mardi. Grâce au filet de sécurité offert par l'amendement Letwin, le document signé avec Bruxelles devrait être adopté en première lecture. Après ce revers, le Premier ministre a réitéré sa volonté de voir le Royaume-Uni sortir de l'UE au 31 octobre. « Je ne négocierai pas un report avec l'Union européenne et la loi ne m'oblige pas à le faire », a-t-il crânement déclaré.
Un calendrier difficile à tenir
En réalité, le chef du gouvernement n'a pas d'autre choix que de demander à Bruxelles un nouveau délai. En effet, le Parlement le contraint de facto à accepter un report. Le Benn Act, du nom du parlementaire travailliste Hilary Benn, oblige le Premier ministre à demander une extension de l'article 50 en absence de l'adoption par les Communes de l'arrangement conclu entre Londres et Bruxelles avant samedi minuit.
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FOXnews:
British Parliament votes to postpone Brexit deal
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Les traîtres, partout en Europe européâstre, sont à l’œuvre. Qu’ils subissent la peine suprême pour avoir trahi la volonté des peuples !
“Boris Johnson a essuyé un REVERS INATTENDU samedi après-midi…”
Cet article commence très mal, par un mensonge…de gauchiste évidemment!
L’incident de parcours du à l’amendement en question était tout sauf inattendu comme le prouve le contact entre MM. Johnson et Orban pour s’assurer d’un véto hongrois lors de la demande anglaise de ce report, tout à fait anticipée, donc!
Pauvres gauchistes infantiles, votre besoin atavique de faire l’autruche est doublement contre-productif: il vous trahit (comme les enfants qui se masquent le visage pensant qu’ainsi on ne les verra pas) et ne sert strictement à rien car M. Johnson ne trahira pas ses concitoyens, est intelligent, fin et déterminé.