Yvan Perrin, en colère ·
Le quotidien Arcinfo du jour nous apprend qu'un ressortissant espagnol établi au Val-de-Ruz, dans le canton de Neuchâtel, vient d'être condamné à neuf mois de prison avec sursis durant trois ans pour avoir mis en danger la vie de son épouse en l'étranglant. L'auteur a été reconnu coupable sur la base de "photos montrant des traces des mains sur les deux côtés du cou". La victime a pu heureusement se dégager avant d'appeler la police depuis la chambre qui lui servait de refuge. L'irascible mari n'en avait pas fini puisqu'il a encore enfoncé la porte avant d'en extraire l'infortunée en la traînant hors de la pièce. Le juge a estimé que "ce comportement n’est pas excusable, dans un couple, les violences doivent être proscrites. Le prévenu a mis en péril son épouse et l’équilibre de toute la famille."
Avant de sanctionner lourdement le comportement du presque assassin de neuf mois de prison avec sursis durant trois ans. Neuf mois de prison avec sursis durant trois ans. En pratique, rien. L'homme ne subira que les désagréments d'une amende de 500 francs pour avoir quitté la scène en voiture malgré son état d'ébriété. Il versera également 2000 francs d’indemnités pour tort moral et s'acquittera des frais de justice. Il a failli tuer son épouse, il ne fera pas un jour de prison, il paiera quelques frais. C'est tout. Alors que la société s'inquiète avec raison de la violence faite aux femmes, on constate qu'il y a encore bien du chemin à parcourir pour que ce genre d'individu soit condamné à la hauteur de son crime. Par ce verdict assez surréaliste, nous faisons savoir que passer près de la mort par le geste d'un homme vaut neuf mois avec sursis. Il est évident que tant de sévérité va calmer les éventuels disciples de ce triste sire.
Il est plus que temps de cesser prétendre lutter contre la violence faite aux femmes en prononçant des verdicts qui démontrent le caractère "bagatelle" de ce genre d'agissement. Un signal clair doit être donné au plus vite, vous touchez à une femme, c'est grave, la société ne le tolère pas, vous êtes lourdement sanctionné. Sans cela, les fins tragiques continueront à se succéder et à chaque fois la même question, pourquoi n'a-t-on rien fait malgré les signes avant-coureurs ? On aimerait bien avoir la réponse de la part des grévistes du 14 juin, celles qu'on n'a pas entendues tout récemment à propos de l'imam de Kriens qui recommande à ses ouailles de battre une femme désobéissante, mais pas trop. On en conclut que seuls les hommes suisses, blancs, hétérosexuels et chrétiens peuvent se montrer coupables de violences faites aux femmes. Tous les autres relèvent de minorités opprimées, ce qui vaut absolution et donc invitation à recommencer. Mesdames, peut-être pourriez-vous étudier l'acte pour ce qu'il est et non par celui qui en est l'auteur. On ferait sans doute une grande avance en votre propre faveur.
Précisons pour conclure que l'homme violent ne sera pas expulsé car, comme le relève le juge, "il est bien intégré et ses deux enfants vivent en Suisse".
Yvan Perrin
Ne vous inquiétez pas de ce nouveau monde, c’est-à-dire, celui dans lequel le mâle quinqa blanc est devenu has been, voir même coupable. Le fait de vous promener ci et là vous convaincra de cette constatation inéluctable et même voulue, puisque l’immigration, mesdames et messieurs est une chance, paraît-il. Bref, pour le vivre ensemble, on patientera quelque peu mais les nouvelles générations s’y feront obligatoirement. Courage !
Cela fait plusieurs années que je n’ai plus du tout confiance en notre justice.
J’ai le sentiment que les juges sont des gens hors-sol, qui ne captent de la “vraie vie” que le sommet des vagues, qu’ils se permettent de juger sans référence aux situations, problèmes, espoirs et peurs des gens obligés de vivre dans cette “vraie vie”.
En plus, ils me semblent très souvent fortement influencés par des doctrines politiques ce qui n’arrange pas leur objectivité.
La justice continue de faire des ravages ….