Dans une série de tweets publiés ce 7 octobre, Donald Trump a fait part de son souhait de retirer les troupes américaines du nord de la Syrie, en mettant en avant notamment le coût onéreux des opérations militaires américaines dans cette région : «Les Kurdes se sont battus avec nous, mais ont reçu une somme énorme d'argent et d'équipement pour le faire. Ils combattent la Turquie depuis des décennies [...]. Il est temps pour nous de sortir de ces guerres ridicules et sans fin, dont beaucoup sont tribales.»
....almost 3 years, but it is time for us to get out of these ridiculous Endless Wars, many of them tribal, and bring our soldiers home. WE WILL FIGHT WHERE IT IS TO OUR BENEFIT, AND ONLY FIGHT TO WIN. Turkey, Europe, Syria, Iran, Iraq, Russia and the Kurds will now have to.....
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) October 7, 2019
«La Turquie, l'Europe, la Syrie, l'Iran, l'Irak, la Russie et les Kurdes devront maintenant résoudre la situation», a aussi tweeté le président américain, après avoir, entre autres, assuré que les Etats-Unis étaient parvenus à vaincre l'organisation terroriste Daesh. «Quand je suis arrivé à [la Maison Blanche], l'Etat islamique était en plein essor dans la région. Nous avons rapidement vaincu 100% du califat», a-t-il déclaré, omettant le rôle prépondérant des autorités syriennes et de leur allié russe dans la lutte contre Daesh.
«Nous nous battrons là où nous y trouvons un avantage»
La veille, dans un communiqué, la Maison Blanche avait annoncé que les Etats-Unis ne participeraient pas à une une opération militaire turque dans le nord de la Syrie. Washington laisse ainsi la Turquie y intervenir contre les combattants des Unités de protection du peuple (YPG), une organisation paramilitaire kurde qui participe à la lutte contre les djihadistes de Daesh mais considérée par Ankara comme terroriste.
Elle avait alors précisé que l'administration américaine n'entendait pas assumer le coût de cette opération qui pourrait être «très élevé pour le contribuable américain». Un argument reformulé, le 7 octobre, par Donald Trump : «Nous nous battrons là où nous y trouvons un avantage, et seulement pour gagner», a déclaré le chef de l'Etat américain.
Plus tard dans la journée, un haut responsable américain a précisé que les Etats-Unis ne retirent qu'un «tout petit nombre» de soldats qui étaient déployés en Syrie à la frontière turque, et seulement sur «une toute petite distance». «Ce que nous faisons c'est retirer quelques soldats déployés à la frontière, un tout petit nombre, sur une toute petite distance», a-t-il déclaré devant des journalistes. «Au-delà de cela, notre posture militaire n'a pas changé dans le nord-est»de la Syrie, a-t-il assuré.
Dans la foulée, le Pentagone a de son côté rappelé dans un communiqué que les Etats-Unis ne cautionnent pas une «opération turque dans le nord de la Syrie» et mis en garde Ankara contre «les conséquences déstabilisatrices »que pourrait engendrer une telle opération «pour la Turquie, la région et au-delà».
Un retrait loin de faire l'unanimité au sein du camp républicain
A peine annoncé, le départ programmé des troupes américaines de Syrie provoque déjà des remous chez les républicains – le camp politique du président américain. Considéré comme étant l'un des plus proches sénateurs de Donald Trump, Lindsey Graham a appelé le chef d'Etat américain à «revenir» sur sa «décision».
«Si ce plan est appliqué, j'introduirai une résolution au Sénat demandant à ce que l'on revienne sur cette décision. Je m'attends à ce qu'elle soit largement soutenue par les deux partis», a prévenu l'élu républicain dans un tweet.
Also, if this plan goes forward will introduce Senate resolution opposing and asking for reversal of this decision. Expect it will receive strong bipartisan support.
— Lindsey Graham (@LindseyGrahamSC) October 7, 2019
Pourtant, une telle décision de Donald trump était prévisible. En juillet 2016, fraîchement désigné pour représenter le camp républicain quelques mois avant l’élection présidentielle américaine, Donald Trump avait tiré à boulets rouges sur la décision de Georges W. Bush d’engager le pays dans une intervention militaire en Irak : «Après 15 ans de guerres au Moyen-Orient, après des milliards de dollars dépensés et des milliers de vies perdues, la situation est pire qu’elle ne l’a jamais été», avait-il déclaré alors. Et d’ajouter : «[Avant cette période] la Libye coopérait. L'Egypte était paisible. L'Irak assistait à une réduction de la violence. L’Iran était étouffé par les sanctions. La Syrie était sous contrôle […]. L'Irak est dans le chaos», avait-il alors constaté.
Extrait de: Source et auteur
Et les journalistes de la presse bien pensante nous montrerons TOUJOURS une image tronquée de ce président Trump alors que ce dernier est bien plus préoccupé par le redressement de l’Amérique que par la poursuite des dévastations menées par ceux qui l’ont précédé.
En exprimant clairement sa position, n’est-il pas en danger? Car il contrarie “la gouvernance de l’ombre”, la plus malsaine des gouvernances de ce monde.