Avec près de 13 000 migrants pour une capacité de 3 000, le camp grec de Moria suffoque

post_thumb_default

 

Le camp de «Moria est comme un cimetière», «Moria c'est l'enfer» - les migrants de l'île grecque de Lesbos pèsent leurs mots. Après un incendie meurtrier du 29 septembre ayant coûté la vie à une réfugiée et fait 17 blessés, un millier de migrants, en majorité des femmes et enfants, ont manifesté leur colère pour dénoncer leurs conditions à l'intérieur du centre d'hébergement surpeuplé.

Dans ce camp surpeuplé, où ils s'entassent dans des conteneurs de frêt ou sous des tentes de fortune, ces exilés réclament de meilleures conditions de vie et leur départ immédiat de l'île. 

Depuis la multiplication des arrivées ces dernières semaines sur les îles égéennes depuis la Turquie, Moria suffoque avec près de 13 000 migrants pour une capacité de 3000. En trois mois, près de 10 000 personnes sont arrivées à Lesbos, depuis les côtes turques voisines, selon le ministre adjoint à la protection civile Lefteris Oikonomou.

La semaine dernière une délégation de l'ONG Oxfam France effectuait une visite sur le champ d'oliviers encombré de tentes et de cabanes de fortune, qui jouxte le camp de Moria. «C’est pire que ce que j’imaginais», a déclaré Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam France. «Les conditions sont pires que ce qu’on peut imaginer dans des pays plus en difficulté encore que la Grèce. Nous sommes en Grèce, un pays de l’Union européenne. Plus de 40% de ceux qui vivent ici sont des enfants. Et ils grandissent dans ces conditions dramatiques», a-t-elle dit à un correspondant de l'AFP. «Nous devons faire en sorte que la situation change. Il faut une prise de conscience de la responsabilité que l’on fait peser sur la Grèce et sur les îles. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de ces camps de fait de rétention», a-t-elle ajouté. 

Les services de nettoyage se disent dépassés par l’arrivée massive de #migrants sur l’île de #Lesbos. Dans le camp de #Moria, les poubelles s’amoncellent depuis plus d’une semaine. #Migrants#Grèce#UE#Lesbospic.twitter.com/dIpgjxvtBg

— Lilaafa Amouzou (@Lilaafa_RT) October 3, 2019

Lors d'un conseil des ministres d'urgence du 30 septembre, le gouvernement grec a annoncé sa volonté de renvoyer 10 000 migrants en Turquie d'ici fin 2020, contre un peu plus de 1 800 en quatre ans et demi, sous le précédent gouvernement de gauche. De tels retours sont rendus possibles par l'accord UE-Turquie conclu en mars 2016. 

Le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis a promis également de continuer à évacuer les cinq îles de la mer Egée, proches des côtes turques - Lesbos, Kos, Leros, Chios et Samos - où s'entassent actuellement plus de 26 200 migrants pour 6 300 places.

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Un commentaire

  1. Posté par Léo C le

    On va encore filer des centaines de millions au satrape d’Anatolie pour qu’il récupère tous ces poui…… toutes ces chances pour l’Europe.

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.