Le 25 septembre 2019, Macron, chef de file du mondialisme européen, déclarait sur Europe 1 : « La France ne peut pas accueillir tout le monde si elle veut accueillir bien. […] On doit regarder la réalité de ce phénomène migratoire et donc prendre des décisions. On est inefficaces et inhumains en France comme en Europe. » Il reconnaît de plus que les reconduites à la frontière sont un échec, même s’il refuse d’en voir la cause (l’absence de frontières justement), indique que l’asile doit être réaffirmé mais contrôlé, et que l’aide médicale d’Etat doit être évaluée. Finalement, le président Macron donne raison aux analyses faites depuis longtemps par les mouvements souverainistes, patriotes et nationaux : l’immigration est un problème pour la France, l’asile débouche sur une immigration illégale permanente, cette immigration a un coût exorbitant et transforme le pays en profondeur. Ce n’est plus un changement de cap mais un retournement de veste : en 2017, le candidat Macron rendait souvent hommage à Angela Merkel au sujet de sa politique « humaniste d’accueil des migrants ». Il n’a eu de cesse depuis de réaffirmer la vision moralisatrice du camp du Bien : la France serait par nature un pays multiculturel de migrations, le fameux « il n’y a pas de culture française », conception dont une illustration fut donnée lors de la fête de la musique de l’Elysée en juin 2018.
Doctor Jekyll and Mister Hyde
Jusqu’alors, pour Macron, il y avait le bien contre la peste, les progressistes contre les nationalistes fauteurs de guerre. Les gentils, favorables à la société migratoire ouverte, et les autres, les méchants souverainistes. Patatras ! Le 18 septembre 2019, il s’est emparé de la question migratoire en annonçant un débat sans vote pour le 30 septembre à l’Assemblée nationale. Le champion du mondialisme veut maintenant regarder les questions migratoires en face. Personne n’est dupe d’une stratégie qui fait tiquer au sein même de la majorité : la manœuvre est politique, en vue des municipales, mais aussi de la prochaine présidentielle. Les députés vont donc débattre sur un document de synthèse regroupant des données collectées par les ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de la Santé, dont celles sur le haut niveau de la fraude des étrangers aux prestations sociales. Devenu soucieux de politique migratoire, Macron l’affirme pourtant : « Les flux d’entrée illégaux n’ont jamais été aussi bas. » Il compare avec 2015. La cible véritable ? Des économies sur l’aide médicale d’Etat (AME), dont bénéficient au moins 300 000 personnes, pour la tuberculose, le sida et l’accouchement par césarienne, et plus généralement le coût social de l’immigration : 17 millions d’étrangers perçoivent des aides en France alors qu’ils sont censés n’être environ que 7 millions selon un récent rapport parlementaire. La manipulation du président aura au moins un mérite : comme dans les rues, chacun peut vérifier ainsi combien le camp national et souverainiste a toujours eu raison sur cette question. •
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”le coût social de l’immigration : 17 millions d’étrangers perçoivent des aides en France alors qu’ils sont censés n’être environ que 7 millions selon un récent rapport parlementaire.”
Faudra-t-il que nos dirigeants politiques retournent en classe pour apprendre à compter ?
10 millions ce n’est pas rien et cela doit coûter des milliards …