La très grande « timidité » (pour ne pas dire plus) dont fait preuve la communauté internationale à l’égard du régime communiste chinois aidant, Hong-Kong, sur laquelle Pékin est bien décidé à ne pas desserrer son emprise, sombre de plus en plus dans la répression sauvage et l’arbitraire. Ce week-end encore, comme presque chaque semaine depuis plus de trois mois, les grandes manifestations populaires réclamant le retour de la liberté et de la démocratie ont ainsi été violemment réprimées par la police pro-Pékin, donnant lieu au passage à d’innombrables dérapages.
God save the Queen et Union Jack
Dimanche, des dizaines de milliers de Hongkongais, bien décidés à ne pas se laisser enchaîner par le pouvoir communiste, ont ainsi bravé l’interdiction de manifester qui leur avait été imposée pour investir les grandes artères du centre de leur île. Une audace qui s’est rapidement soldée par une violente répression de la part des forces de l’ordre et par de vifs affrontements au cours desquels celles-ci ont tiré de très nombreuses grenades lacrymogènes et ont eu largement recours aux canons à eau contre les manifestants qui s’étaient rassemblés devant le consulat de Grande-Bretagne. Entonnant le God save the Queen et brandissant l’Union Jack, ainsi que la bannière de l’ancienne colonie hongkongaise, ceux-ci entendaient attirer l’attention de Londres sur leur situation dramatique, et demander à la Grande-Bretagne – dont le silence est pour le moins assourdissant – de s’engager davantage dans cette crise pour protéger la population de son ancienne colonie. Notamment en leur ouvrant la possibilité d’obtenir la nationalité britannique ou celle d’un autre pays du Commonwealth. Une demande à laquelle fait écho la lettre ouverte signée la semaine dernière par quelque 130 parlementaires britanniques appelant – tout de même ! – la Grande-Bretagne et les pays du Commonwealth à accueillir les Hongkongais qui souhaiteraient émigrer.
Li Ka-shing rappelé à l’ordre…
Des appels au secours à destination de l’ancienne puissance coloniale qui ont évidemment bien du mal à passer du côté de Pékin. Tout comme les récentes déclarations de Li Ka-shing, le plus célèbre des milliardaires de Hong-Kong, qui, après avoir quelque peu ménagé la chèvre et le chou dans une tribune publiée mi-août, s’est risqué la semaine dernière à appeler les autorités politiques à offrir aux jeunes manifestants, qualifiés de « maîtres de notre avenir », un rameau d’olivier en signe de paix et de réconciliation, et a insisté sur « l’importance de trouver une porte de sortie ». Une invitation peu appréciée, on s’en doute, par les autorités rouges de Pékin, qui ont immédiatement rappelé à l’ordre le magnat : dénonçant son « infidélité » au système et qualifiant ses propos d’« encouragement aux crimes », la commission centrale des affaires politiques et juridiques de Chine n’a pas hésité, en outre, à rendre Li Ka-shing responsable de la crise du logement à Hong-Kong. Une mise en garde à laquelle celui-ci a répondu vendredi, en jugeant regrettable que ses récents commentaires aient été déformés, mais en soulignant qu’à 91 ans il avait pris l’habitude d’être mal compris… •
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