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Quand dix milliardaires détiennent et contrôlent les médias français
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Michel Garroté -- Cela ne dérange apparemment personne que dix milliardaires détiennent - et donc contrôlent - les médias français, ou tout au moins une très grande partie de ces médias. Et cela ne dérange apparemment personne que la très grande majorité de ces médias racontent tous la même chose ; y compris, sur leurs sites Internet, où l'on trouve, jour après jour, les mêmes salades à propos des mêmes personnalités et des mêmes sujets : les folies de Mister Trump ; la malédiction du Brexit ; le merveilleux look de Madame Macron (et la méchanceté des Brésiliens qui osent faire de l'humour à son égard) ; la mort lente, mais définitive (définitive, bien évidemment) de l'Amazonie, patrimoine universel de la verte humanité (patrimoine détruit au lance-flamme par de méchants Brésiliens, encore eux) ; les exploits de Super-Greta ; le racisme de vilains blancs contre d'innocentes victimes non-blanches ; le populisme qui va finir par plonger la planète entière dans une effroyable guerre (mondiale, bien évidemment).
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A ce propos, l'essayiste français Arnaud Raffard de Brienne écrit notamment [extraits adaptés ; cf. source en bas de page] : Même si l’on peut légitimement s’interroger sur le bienfondé de telles fortunes aussi rapidement acquises -- forcément au détriment des salariés de ces groupes industriels et financiers mais aussi de leurs fournisseurs trop chichement rémunérés et de leurs clients auxquels il est sans doute vendu trop cher -- on ne peut que s’interroger sur l’engouement de ces milliardaires pour les entreprises de presse dont la rentabilité s’avère pourtant de plus en plus problématique.
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Qu’une dizaine parmi ceux-ci, Bouygues, Xavier Niel, Dassault, Bernard Arnault, Bolloré, feu-Pierre Bergé, Patrick Drahi, François Pinault, Matthieu Pigasse et Lagardère détiennent la quasi-totalité des médias devrait quand même éveiller les soupçons des plus placides de nos contemporains. En effet, selon l’adage connu, "qui tient la presse tient l’opinion", et, dans ces circonstances, comment oser évoquer encore une liberté de presse et d’opinion lorsque l’ensemble des titres appartiennent à une caste microcosmique et pour le moins endogamique ?
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Bernard Arnault, propriétaire, entre autres, des titres Les Échos, Le Parisien et Aujourd’hui en France, s’était fait la main, avec La Tribune, Investir, l’Expansion. Sa fille, Delphine Arnault, partage la vie de Xavier Niel, l’un des propriétaires du quotidien de gauche Le Monde, accessoirement milliardaire lui aussi et 18ème fortune française. Daniel Kretinsky, quant à lui, est entré au capital du Monde en octobre 2018 à la faveur d'une alliance avec Matthieu Pigasse ; Kretinsky a investi dans plusieurs médias français l'an dernier : les magazines Marianne, Elle, Version Femina, Art & Décoration, Télé 7 Jours, France Dimanche, Ici Paris et Public.
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Avant de créer Free, Xavier Niel, géant d’Internet, avait bâti sa fortune dans la pornographie, notamment le Minitel rose, et, la création, de peep-shows et de sex-shops. Digne fille de son père, sa moitié, Delphine Arnault, cumule les fonctions les plus valorisantes au sein du groupe, dont celle de membre du conseil d’administration de LVMH. Cerise sur le gâteau, elle appartient aussi au puissant club Le Siècle, créé en 1944 par Georges Bérard-Quélin, membre du Grand Orient de France. Pour mieux appréhender l’idée que se font ces milliardaires de la liberté de la presse, il suffit juste de citer Xavier Niel, co-propriétaire du Monde, qui avait publiquement avoué que « quand les journalistes m’emmerdent, je prends une participation dans leur canard et après ils me foutent la paix ». Un style mais aussi tout un programme.
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Quant à son beau-père, Bernard Arnault, il avait, fin 2017, retiré toute publicité au Monde dont un article le concernant lui avait déplu, soit un manque à gagner de 600'000 euros pour le quotidien dit « de référence ». On imagine l’ambiance des fêtes de famille qui s’ensuivirent. On imagine surtout les enjeux d’influence et de formatage des esprits des citoyens-consommateurs que permet pareille concentration de la presse dans les mains des magnats de l’économie et de la finance, ajoute Arnaud Raffard de Brienne [fin des extraits adaptés ; cf. source en bas de page].
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Adaptation de Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 12.9.2019
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-Cet article est initialement paru sur le site Présent, dans la rubrique réservée aux abonnés.
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Dans ma jeunesse, un Mr comme Xavier Niel, aux activités douteuses, aurait été banni par la haute société. Cette haute société avait quand-même des exigences dans le choix de ses fréquentations. IL faut dire qu’elle était encore catholique pratiquante et gardienne d’une certaine morale.
Quelle faute fut commise par l’église pour éloigner autant le HAUT que le BAS (non péjoratif dans mon esprit)? Savait-elle réellement parler à l’ensemble des humains, tous fragiles dans leur ensemble, et cherchant plutôt un réconfort que DE LA MORALE excessivement enseignée.
Si la morale était excessive à cette époque , celle d’aujourd’hui a explosé en mille morceaux, puzzle qui semble impossible à reconstituer pour le moment.
Nous vivons dans un monde où plus on est amoral plus cela fascine , voire séduit.
Le peuple aussi a sa responsabilité dans ce processus. Il a apprécié cette cassure des limites. Ce qui le piège aujourd’hui d’ailleurs. Parce qu’il lui est difficile de sortir de ce dépassement des limites, pourvoyeur d’un certain plaisir qui l’a mené vers la dépendance.
Alors il va falloir de grosses très grosses épreuves, Mr MAURY, pour que ce peuple parvienne à créer de la……….DESOBEISSANCE CIVILE.
Les gilets jaunes semblent avoir compris. Mais quel pourcentage de la population représentent-ils? A VOIR.
Et le plus marrant c’est tous ces journalistes de gauche qui bossent et se prosternent devant ces milliardaires…….
Avec Macron comme président et les médias à ses complices, on peut dire que nous sommes devenus une dictature,ajouté à cela que la magistrature est dépendante du pouvoir bien qu’on veut nous le cacher il est nécessaire,sinon vital que nous appliquions l’ article 35 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen:
L’article 35 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 légitimise
la désobéissance civile :
“Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.”