par Soeren Kern, 5 septembre 2019
Traduction du texte original: Italy: Salvini Down but Not Out
- La nouvelle alliance au pouvoir, si elle se concrétise, pourrait bien ne pas durer. Dans un entretien accordé à La Stampa, l'ancien ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni de la Lega du Nord, a déclaré que le nouveau gouvernement, s'il voit le jour, sera « intrinsèquement faible » car il s'est constitué « sans projet politique et uniquement pour éviter les élections ». Il a ajouté que le nouveau gouvernement pourrait durer toute la législature « afin d'éviter de livrer le pays à Salvini ».
- « Pensez-vous que quelques mois dans l'opposition me font peur » a demandé Salvini dans une vidéo Facebook ? « Vos petits jeux politiques ne vous débarrasseront pas de moi. Vous ne me connaissez pas, je ne cèderai pas. » Il a appelé à une manifestation contre le nouveau gouvernement, à Rome, le 19 octobre. Les sondages montrent que 67% des Italiens sont favorables à des élections anticipées.
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Matteo Salvini, vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur italien depuis 2018, a été évincé du gouvernement italien après l'échec de sa manœuvre pour aller des élections anticipées qui l'auraient fait Premier ministre.
Le risque existe que le départ de Salvini, leader de facto du mouvement anti-migration de masse en Europe, relance l'immigration clandestine sur le continent. Mais, nombre d'analystes estiment que Salvini, qui devance toujours ses rivaux dans les sondages, sera bientôt de retour au gouvernement. Sa position pourrait alors n'en être que plus forte.
Le 8 août, après des mois de querelles publiques, Salvini a déclaré impraticable la coalition gouvernementale entre la Ligue, son parti et le Mouvement 5 étoiles (M5S), un parti anti-establishment. Il a accusé le M5S de bloquer les initiatives politiques de la Ligue et a déclaré que seules de nouvelles élections permettront d'avancer.
La Ligue et le M5S, étaient, avant les peu concluantes élections de mars 2018, des adversaires politiques. Trois mois plus tard, les deux partis s'arrimaient ensemble au sein d'une alliance improbable. Leur accord de coalition de juin 2018, a pris la forme d'un plan d'action en 39 pages, qui promettait de réprimer l'immigration clandestine et d'expulser jusqu'à 500 000 migrants sans papiers.
Depuis, Salvini a accusé le M5S d'avoir échoué à mettre en œuvre certaines parties de l'accord de coalition. Les tensions se sont aggravées le 7 août, lorsque, lors d'une session au Parlement, M5S a voté contre le projet soutenu par Salvini d'une liaison ferroviaire à grande vitesse avec la France. « Il est inutile d'aller de l'avant avec des « non » et des « querelles », a écrit Salvini sur sa page Facebook. « Les Italiens ont besoin de certitudes et d'un gouvernement efficace, et pas d'un « non ». Matteo Salvini a appelé à de nouvelles élections pour le 13 octobre.
Mais le M5S ne pouvait être partisan d'élections anticipées, qui selon les sondages, auraient assuré la victoire de Salvini. Il s'est alors tourné vers le Parti démocrate (PD), [...]
Le M5S, anti-establishment et anti-UE, est un ennemi politique de longue date du PD, favorable à l'establishment et pro-UE. Mais pour répondre aux demandes du PD, le M5S semble avoir remisé bon nombre de ses principes fondateurs. Pour le moment, le M5S insiste pour maintenir en vigueur la loi anti-immigration radicale votée avec la Ligue en novembre 2018. Cette loi, défendue par Salvini, lui a valu une flambée de popularité. La Ligue est ainsi passée de 17% d'opinions favorables aux élections de mars 2018 à 38% en août 2019.
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Plusieurs journaux italiens ont fait état des efforts déployés par la chancelière allemande Angela Merkel et d'autres responsables européens pour empêcher la tenue d'élections anticipées en Italie. Pour empêcher Salvini de devenir Premier ministre, Merkel aurait ordonné aux dirigeants du PD de conclure un accord de coalition avec M5S. « Passez un accord et bloquez Salvini », aurait-elle déclaré.
Un document confidentiel qui a fuité dans la presse, a révélé que le commissaire européen au Budget, Günther Oettinger, a aussi proposé d'assouplir les règles de l'UE en matière de dette publique si un « gouvernement pro-européen [se formait] qui ne fonctionnerait pas contre l'Europe ».
Dans le quotidien italien Il Giornale, Andrea Indini, chroniqueur politique note :
« Les ingérences de Berlin dans les décisions du Parti démocrate n'ont rien pour surprendre. Comme nous l'avions signalé il y a peu, la première réunion entre le M5S et le PD remonte au 16 juillet, lorsque Ursula von der Leyen a été élue présidente de la Commission européenne, en partie grâce au soutien du M5S et du PD. Von der Leyen n'est pas une personne, elle est le clone de Merkel. Et son élection relève d'une stratégie élaborée en commun avec le président français, Emmanuel Macron, pour diviser le bloc nationaliste en Europe. Ce n'est certainement pas une coïncidence que, dans la minute qui a suivi la décision de Salvini de mettre fin à la coalition avec le M5S, Romano Prodi, (ancien Premier ministre et ancien président de la Commission européenne), plus rapide que l'éclair, a appelé à une 'Coalition Ursula' composée des mêmes forces politiques [M5S et PD] qui ont contribué à l'élection de von der Leyen.
« Que des intérêts internationaux soient derrière la formation de la nouvelle coalition saute désormais aux yeux de tous. « Le parti démocrate est au service de pays étrangers », a déclaré Salvini hier soir, lors d'un rassemblement à Pinzolo. « Ils nous prennent tous pour des moutons et des esclaves aux ordres de Bruxelles et Paris, mais la Ligue défend les Italiens, car nous sommes des hommes libres ». À ce stade, Salvini n'a pas d'autre choix que de jouer le prochain match dans l'opposition avec les armes qui sont à sa disposition. Ses hommes ont déjà fait savoir qu'au Parlement, ils s'opposeraient à tout ce qui vient du M5S-PD, et plus encore aux projets de ceux qui les parrainent : Merkel, Macron et Ursula von der Leyen. »
Les rivaux politiques de Salvini ont savouré son départ du gouvernement. L'ancien Premier ministre italien, Matteo Renzi, a proclamé sur Facebook : « Aujourd'hui, Salvini a quitté la scène politique. Institutions 1 - Populisme 0 ».
Salvini, a toutefois juré que le combat n'était pas fini :
« Laissons le PD et d'autres se disputer les postes au gouvernement. Nous, nous préparons l'Italie de demain parmi le peuple. Ils ne pourront pas fuir les élections longtemps, préparons-nous à gagner ! »
« Croyez-vous que quelques mois dans l'opposition soient pour me faire peur », a demandé Salvini dans une vidéo Facebook ? « Vos petits jeux politiques ne vous débarrasseront pas de moi. Vous ne me connaissez pas, je ne cèderai pas. » Il a appelé à une manifestation contre le nouveau gouvernement, à Rome, le 19 octobre. Les sondages montrent que 67% des Italiens sont favorables à des élections anticipées.
[...] Ambrose Evans-Pritchard, rédacteur en chef des pages Business du Daily Telegraph, a déclaré que Salvini était à terre, mais pas KO :
« Que ceux qui interviennent dans la politique italienne prennent garde. L'exil du volcanique Matteo Salvini est un pari faustien pour les Européens et les défenseurs de l'euro.
« Il y a de bonnes chances que l'homme fort de la Lega – et le leader de facto de la rébellion anti-UE du continent - revienne au pouvoir avec une écrasante majorité l'an prochain ou peu de temps après.
« Il sera alors assez puissant pour imposer des réformes constitutionnelles révolutionnaires qui auraient été impossibles plus tôt : un blitz sur les dépenses type New Deal, soutenues par une banque d'Italie sous contrôle politique et une devise parallèle, le "mini-bot", pour neutraliser la Banque centrale européenne.
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Les médias peuvent raconter ce qu’ils veulent, la réalité est que le peuple italien est derrière Salvini…
Soros et ses sbires Merkel et Macron ont marqué le point, Salvini est ko !
Et si tous ces bien-pensants humanistes qui oeuvrent en Europe, à la solde de Soros, cherchaient en fait à pousser à bout les Italiens, les autres pays suivront, en les noyant sous les parasites, afin de pouvoir faire intervenir l’armée et instaurer une dictature ?