Le président italien devra décider si un gouvernement sans la majorité du peuple est compatible avec la constitution

Claude Haenggli
rédacteur/traducteur, Berne, Suisse

Le président italien devra décider si un gouvernement sans la majorité du peuple est compatible avec la constitution

 

Le président italien Mattarella, ancien démocrate-chrétien, allié par la suite aux communistes dans le Parti démocrate, doit décider comment résoudre la crise gouvernementale résultant du désaccord entre la Lega de Matteo Salvini et le Mouvement 5 étoiles de Luigi di Maio. Pour cela, il a convoqué au Quirinal les responsables des partis politiques. Comme on le sait, deux tendances s’affrontent. En effet, des élections anticipées permettraient de clarifier la situation et de donner une majorité claire à un nouveau gouvernement. Celui-ci serait probablement à droite, selon les sondages. C’est pourquoi les dirigeants des 5 étoiles, pour garder leurs prébendes, ainsi que ceux de la gauche, désireux de revenir au pouvoir, envisagent de s‘allier pour obtenir une majorité parlementaire sans passer par le vote du peuple. Giorgia Meloni, de Fratelli d’Italia, un parti de droite prêt à s’allier avec la Lega de Matteo Salvini, a déclaré au président qu’un gouvernement ayant seulement la majorité au parlement mais pas dans le peuple serait contraire à l’esprit de la constitution.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Olivier

 

Traduction (Claude Haenggli) : « Les élections représentent aujourd’hui la seule issue respectant l’Italie, ses intèrêts et ceux de son peuple, ainsi que la constitution », a dit Giorgia Meloni, leader de FdI, après les consultations au Quirinal. « Mais Mattarella - a-t-elle ajouté - se trouve contraint d’examiner s’il existe une majorité parlementaire pour gouverner conforme à l’article 1 de la constitution, pour laquelle la souveraineté appartient au peuple. Nous considérerions un gouvernement n'ayant que la majorité au parlement, mais pas parmi les citoyens, comme ne respectant pas la démocratie. Je ne crois pas que les pères fondateurs de la constitution eussent pu penser que le parlement puisse manigancer pour envoyer au gouvernement des personnes qui, si l’on votait, devraient retourner à la maison. »

Claude Haenggli, 22.8.2019

 

 

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