Au dernier trimestre, Gillette a subi une perte de valeur de 8 milliards de dollars
La firme a attribué ce revers aux fluctuations monétaires ainsi qu’à la nouvelle mode de la barbe. Mais est-ce bien la vraie raison ?
Plus tôt dans l’année, Gillette avait soulevé un tollé sur les médias sociaux avec des publicités critiquant la masculinité et mettant en scène un ado transgenre qui apprend à se raser.
La firme s’adressait traditionnellement à la clientèle masculine – avec son slogan The best a man can get (le meilleur qu’un homme puisse avoir) – mais, confrontée à la baisse de la demande de lames et de rasoirs, elle a tenté d’enrayer son déclin en visait de nouveaux marchés.
C’est ainsi qu’on a vu fleurir en janvier une publicité de Gillette dénonçant le machisme et relayant le mouvement #MeToo. On y voyait des scènes d’intimidation, de harcèlement sexuel et de mansplaining (n.d.t. le paternalisme réel ou supposé d’un homme qui explique quelque chose à une femme), avec une nouvelle version du vieux slogan : Is this the best a man can get ? (Est-ce ça le meilleur qu’un homme puisse avoir / puisse devenir ?). Les experts du marché ont interprété ce message comme une tentative de Gillette d’attirer davantage de consommatrices.
Gillette a récidivé en mai en mettant en scène un ado transgenre qui apprend à se raser.
La réaction des consommateurs a été très polarisée et le hashtag #boycottGillette a fait tendance sur Twitter. Plusieurs personnalités ont critiqué les spots pour leur ton sérieux et leur posture moralisatrice. Le gouverneur Mike Huckabee a tweeté : « Get woke, go broke (mets-toi à défendre les causes sociales à la mode et tu tomberas dans la dèche). @Gillette pourrait être le prochain à subir ce sort […]. »
« Nous avons eu une majoritéde réactions positives, les gens qualifiant notre effort de courageux, opportun, intelligent et si nécessaire », a déclaré Gillette à CNBC dans un communiqué en janvier. « L’important, c’est de susciter le débat. »
Source : Breitbart
Résumé Cenator
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Mais voici par exemple la version de 20 minutes :
Gillette de mauvais poil à cause de la mode hipster
Le retour de la barbe chez les jeunes branchés a fait chuter les ventes du No 1 mondial des articles de rasage.
Lorsque Procter & Gamble (P&G) a déboursé 57 milliards de dollars pour acquérir Gillette, en 2005, la multinationale de l’hygiène pensait faire un investissement fructueux. Pourtant, si le groupe américain a annoncé fin juillet des résultats trimestriels globaux supérieurs aux attentes, il a dû déprécier la valeur de Gillette de 8 milliards de dollars. […]
La firme explique ce réajustement par une concurrence accrue, notamment due à l’arrivée de marques plus prisées des millennials. Mais elle évoque également un facteur plus inattendu: le changement d’attitude vis-à-vis du poil dans les sociétés occidentales. La barbe a en effet fait un retour fracassant auprès de la jeune génération. Et, plus globalement, la norme sociale obligeant les hommes à se raser quotidiennement s’est assouplie.
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