Grèce : les vraies raisons de la déculottée de l’élève Tsipras !
Les journalistes français aiment bien la loi des séries : ainsi le fringuant premier Ministre Grec devrait son échec électoral à ses vacances de l’été 2018 passées sur le luxueux yacht d’un richissime armateur… Pour qui connait un peu la Grèce et les us et coutumes de sa classe politique, toute tendance confondue, cet argument ne tient pas ! Qu’on se le dise une fois pour toutes –et j’en parle en connaissance de cause pour vivre une partie de l’année sur une île voisine d’Ithaque où « Hellas » aucune Pénélope ne m’attend- qu’on le dise et répète à ces bonimenteurs de l’information formatés Mediapart mâtinés de Gala.. : l’élève Törles, pardon l’élèveTispras est tombé non en raison de ses vacances bling bling à la Sarko, mais pour avoir bradé la Macédoine aux Albanais de Skopje !
Faut pas vouloir chercher midi à quatorze heures au royaume d’Ulysse et d’Alexandre le Grand : “Bas les pattes, Macédoine !”, “La Macédoine est grecque !” Comme à Thessalonique, Patras, Ionnina, Igoumenitsa,etc , plusieurs centaines de milliers de personnes l’avaient pourtant prévenu, manifestant inlassablement ces derniers mois à Athènes contre “le bradage de la Macédoine”, Grecs insoumis refusant que le mot Macédoine ne figure dans la future appellation officielle du pays voisin, que ce soit sous le nom de « Haute-Macédoine » ou comme retenu, de « Macédoine du Nord » Un compromis que Tsipras a finalement accepté après 25 ans de vetos dans le cadre du litige qui opposait la Grèce à l’ancienne République yougoslave de Macédoine (en anglais « FYROM » pour Former Yugoslav Republic Of Macedonia)., ou encore la « République de Skopje », comme on l’appelait et continuera de l’appeler en Grèce..
“La Macédoine est grecque, et seulement grecque” : en fauteuil roulant mais la voix toujours assurée, crinière blanche au vent mauvais, le compositeur de Zorba, Míkis Theodorákis, était en tête des cortèges athéniens, réclamant –en vain-un référendum sur le nom de la Macédoine. “Défendre les droits de son peuple, ce n’est pas du nationalisme, c’est du patriotisme”, a-t-il affirmé du haut de ses 92 ans, suspectant Skopje de vouloir s’approprier la Macédoine grecque.
Voilà la raison centrale de la déculottée de l’élève Tsipras à laquelle s’ajoute , last but not the least, son laïcisme militant dans un pays qui n’oublie pas que l’Église orthodoxe reste étroitement liée à l’identité du peuple grec et en particulier de sa libération du joug ottoman et à l’idée même de la création de la nation grecque. Refusant ostensiblement de prêter serment sur les saintes Ecritures « Au nom de la Trinité sainte, consubstantielle et indivisible » et sur le plan personnel de passer devant le pope, de se marier à l’église et de baptiser ses enfants…. Tsípras le mécréant, le Premier ministre sans cravate, a été renvoyé à ses Frères trois points. Et cet été, faute de yacht bling bling, notre fier à bras devra se contenter de partir en vacances avec Sarko ou Macron, ou se satisfaire de caboter avec Tatie Merkel sur un caïque brinqueballant le long des rives de la mer Egée « où l’on risque le naufrage lorsque le vent vous amène au large des îles d'infidélité.. » comme chanterait ce vieux Joseph de Moustaki trop tôt disparu…
José Meidinger, 13.7.2019
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