Rachel et François Lambert, ambassadeurs (malgré eux) du lobby de la mort ?

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Alors que Vincent Lambert, condamné à mort par des médecins et des juges acquis à l’euthanasie, vit actuellement ses dernières heures au CHU de Reims, les grands médias, en militants infatigables de la culture de mort, n’ont pas honte de se bousculer depuis une semaine pour recueillir en priorité les déclarations pour le moins déplacées du neveu de Vincent et, par l’intermédiaire de son avocat, de son épouse Rachel. Or, s’il n’est pas question dans ces lignes de mettre un seul instant en doute leur douleur et leur peine, force est de constater que, par leur obstination judiciaire visant à obtenir l’arrêt des traitements de Vincent et leurs prises de positions récurrentes en faveur de l’euthanasie, François et Rachel Lambert auront largement servi d’ambassadeurs au lobby de la mort.

Le droit du patient piétiné

Pour nous autres catholiques, qui avons placé au-dessus de toute chose la défense de la vie sous toutes ses formes, surtout la plus fragile et la plus diminuée, il est absolument impossible d’entendre sans réagir les nombreuses déclarations du neveu de Vincent se disant « soulagé » que la Justice se soit prononcée en faveur de cet arrêt des traitements qui n’est rien d’autre qu’une euthanasie déguisée. Ou, pire encore, regretter, comme il l’a fait lundi sur RTL, que cet arrêt barbare de l’hydratation et de la nutrition par sonde infligé à Vincent depuis maintenant une semaine, ne soit « pas une euthanasie, sinon, ajoutait-il, ça irait plus vite, ça serait moins sadique (…) et on donnerait un petit peu plus de droits aux patients ». En l’occurrence, on fera observer que dans cette affaire dramatique, le droit du patient, justement, a été largement et honteusement piétiné depuis le début par le milieu médical, la justice, les médias, certains politiciens et, hélas, une partie de ses proches. Car, François Lambert a beau ne voir dans les larmes de son oncle réagissant à la voix de sa mère qu’« une réaction physique » que l’on ne peut expliquer, comment les médecins et lui-même peuvent-ils alors affirmer avec certitude que celles-ci ne témoignent pas justement de la présence consciente de Vincent ? Les signes de cette présence et de cette vie qui cherche à s’exprimer par code, maintes fois évoqués dans nos colonnes, sont pourtant nombreux et tendent à prouver que ce jeune handicapé n’est pas le moins du monde « en fin de vie ». Nous savons aussi, par ailleurs, que durant ces longs mois d’hospitalisation, au cours desquels il a été simplement alimenté par une sonde, Vincent n’a pas souffert physiquement. Alors comment accepter d’entendre les déclarations de François et Rachel Lambert dénonçant un prétendu « acharnement thérapeutique » ? Comment ne pas réagir non plus devant les propos du neveu de Vincent, nous expliquant lundi que la loi Leonetti a « été rédigée (…) avec les pro-vie et leur a donné beaucoup de latitude et beaucoup de moyens d’action », alors même que ladite loi a justement ouvert une porte vers la légalisation de l’euthanasie ?

Le plus précieux des cadeaux de Dieu

D’autre part, si nous ne doutons pas un seul instant que l’actuelle euthanasie déguisée à laquelle est soumis Vincent soit, comme l’a encore déclaré son neveu, « une épreuve très difficile à vivre pour Rachel » Lambert, on a en revanche beaucoup de mal à entendre les arguments de l’épouse du jeune handicapé, expliquant, comme elle l’a fait en mars 2016 dans Libération : « ce n’est pas ma position que je défends, c’est celle de Vincent. Il nous a toujours dit qu’il ne voudrait pas vivre cette vie-là. » D’abord, du point de vue purement légal, parce que Vincent Lambert n’a jamaislaissé de directive anticipée, et que seuls Rachel et ses soutiens affirment depuis le début que son mari n’aurait « pas voulu rester en vie dans ces conditions ». Ensuite, et surtout, du point de vue éthique. Parce que, quand elle se demande, comme elle l’a fait dans une interview accordée à Elleen 2014,« de quelle vie parle-t-on ? », Rachel Lambert ne fait qu’apporter une réponse personnelle à une question que seul son mari, conscient mais hélas privé de la parole, est en mesure de se poser. Or, quiconque a déjà été gravement malade, sait que, même fragile, même réduite à sa plus simple expression, la vie est le plus précieux des cadeaux de Notre Seigneur. •

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