Agression d’un boucher bio à Paris – Curieuse indulgence de la justice pour les « terroristes » vegans

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C’était il y a tout juste un mois : scandalisé, semble-t-il, par la violente agression dont avait été victime quelques jours auparavant Steevens Kissouna, boucher bio du marché couvert Saint-Quentin, dans le Xe arrondissement, Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture en personne, dénonçait un acte « inacceptable et intolérable » et appelait la justice à « faire ce qu’elle a à faire pour que [les agresseurs antispécistes] comprennent qu’il n’y a pas d’impunité » en France. Un appel tombé de toute évidence dans l’oreille d’un sourd, puisque les deux principaux suspects, jugés mardi pour « violences et dégradations en réunion » par le tribunal correctionnel de Paris, n’ont vu requérir contre eux que des peines de trois mois et six mois de prison… avec suris.

Sept jours d’ITT

Rappelons que Pierre-Antoine Charpentier (21 ans) et Ludivine Besacier (30 ans), le couple de militants antispécistes qui comparaissait devant la 23e chambre correctionnelle, sont tout de même soupçonnés de s’être rués, avec une douzaine d’autres militants vegans, le 4 mai dernier, vers l’étal de Steevens Kissouna, de l’avoir copieusement aspergé de faux sang en scandant des slogans antispécistes, puis, le boucher guadeloupéen tentant de protéger son stand, de lui avoir asséné un violent coup de poing ayant entraîné une incapacité totale de travail de sept jours en raison d’une « probable fracture incomplète » d’une côte. Interpellés le jour même par la police après avoir d’abord été chassés du marché couvert par les autres commerçants, les deux bobos écolos fanatiques auraient dû être jugés en comparution immédiate mais, à leur demande, leur procès avait été reporté à mardi. Quant au verdict, il devrait être rendu le 25 juin.

Pas question de dissoudre les groupes d’activistes

En attendant, loin d’être anecdotique, cette attaque, qui est venue s’ajouter à de nombreuses autres perpétrées un peu partout dans notre pays, est révélatrice de la récente et très inquiétante montée en puissance en France de ce « terrorisme » écolo qui sévit déjà dans d’autres pays européens, notamment outre-Manche et outre-Rhin, et qui s’abat en priorité aujourd’hui sur cette profession déjà menacée qu’est celle de boucher. Pourtant, au-delà des protestations et condamnations habituelles destinées à apaiser les victimes de ces attaques, ce phénomène ne semble pas préoccuper plus que cela les autorités françaises. En effet, alors que nos gouvernements successifs nous ont habitués à ce que le moindre « dérapage d’extrême droite », ou prétendu tel, soit immédiatement sanctionné par de lourdes peines et la dissolution de groupuscules n’ayant parfois même aucun rapport avec les faits, dans le cas de ces écolos fanatiques (comme dans celui d’ailleurs des milices d’extrême gauche), le ministre de l’Agriculture, interrogé le 7 mai sur la possibilité de dissoudre les associations responsables d’actes violents contre les bouchers, expliquait gentiment : « Nous n’en sommes pas encore là ! » Sans doute faut-il encore attendre qu’il y ait des morts…

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