De notre correspondant en Amérique latine. –Au moment de l’élection de Jair Bolsonaro à la présidence du Brésil, un ami brésilien m’avait confié ses doutes sur le nouveau président. Aujourd’hui, cinq mois après, comme beaucoup de Brésiliens qui attendaient de voir, il est devenu l’un de ses plus chauds partisans, allant même jusqu’à être l’un des organisateurs des grandes marches de soutien au président qui eurent lieu dans les principales villes du Brésil le 26 mai dernier, des marches qui attirèrent des dizaines et dizaines de milliers de Brésiliens dans les rues du pays.

En effet, contrairement à ce que les médias ne cessent de rabâcher, notamment en nous montrant des manifestations d’étudiants embrigadés, Bolsonaro est de plus en plus populaire dans son pays. La raison de ce succès est simple : Bolsonaro, comme les autres dirigeants populistes, fait ce qu’il avait promis, et ce radicalement, entraînant ainsi une véritable révolution dans les mœurs et provoquant un vent d’optimisme national. Bolsonaro et son équipe ne font pas dans la demi-mesure, tous ses collaborateurs sont convaincus qu’il y va du salut du pays et des Brésiliens, car il s’agit de gommer des décennies de menées socialistes et de la droite molle.

Un vaste chantier

Lutte contre la délinquance et la criminalité organisée, contre la corruption, contre la drogue, contre les perversions sexuelles, contre l’endoctrinement scolaire et universitaire, contre la mainmise de la gauche dans les canaux d’information et dans la culture, contre l’apostasie, contre le déclin de la famille traditionnelle… Le chantier est vaste, certes, mais Bolsonaro est entouré de personnalités dévouées et compétentes, à l’image de la jeune Chris Tonietto – véritable anti-Schiappa –, député de 27 ans, qui déclara devant le Congrès lors de son investiture : « Je veux consacrer mon mandat au Christ, roi de l’univers, à Notre-Dame d’Aparecida, patronne du Brésil, qui est le pays de la Sainte Croix. Je souhaite ici confirmer mon engagement moral à défendre la vie dès la conception. J’exhorte les jeunes Brésiliens à ne pas perdre espoir dans notre pays. Je souhaite servir mon pays avec tout l’amour, l’éthique, les qualités morales et la vigueur que ma foi catholique m’inspire. Que Dieu bénisse nos actions dans cette enceinte législative. Vive le Christ Roi ! » Des paroles qui furent longuement applaudies.

Le mal de la société brésilienne est profond, les collaborateurs de Bolsonaro s’y attaquent même dans ses plus petites manifestations. Ainsi, pour exemple, la semaine dernière, le ministre des droits de l’homme, Mme Damares Alves, a épinglé les dessins animés produits par les studios Disney (lesquels viennent de déclarer qu’en réponse aux lois anti-avortement passées en Alabama, ils ne travailleraient plus dans cet Etat) en les accusant d’être des vecteurs de la propagande LGBT, du féminisme et du lesbianisme.

Pour les mondialistes amoraux, les populistes représentent un réel danger car, si on leur laisse la chance de le démontrer, une fois au pouvoir ils font ce qu’ils avaient promis, ce qui est loin de déplaire aux électeurs.

Photo : Le principe de Bolsonaro : tenir ses promesses de campagne. Une manière efficace de faire de la politique.

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