Entre obsession et diabolisation, le traitement par les médias espagnols du parti de droite nationale Vox à l’approche des élections de dimanche rappelle beaucoup le sort réservé au Front national par les médias français avant les dernières élections européennes, régionales, puis présidentielles. Les sondages ne le créditent que d’un peu plus de 10 % des voix, ce qui n’est certes pas énorme. Néanmoins, grâce au scrutin à la proportionnelle, le parti de Santiago Abascal (un ancien du Parti populaire – PP – du Pays basque) est assuré de faire son entrée au Congrès des députés et, pire encore aux yeux de la gauche, il pourrait s’avérer indispensable pour permettre à une coalition de centre-droit, constituée par le PP et Ciudadanos, de gouverner l’Espagne.
C’est ainsi que le premier ministre socialiste Pedro Sánchez (PSOE), qui ne voit aucun problème à ce que l’extrême gauche d’Unidas Podemos (alliance de Podemos et des communistes) entre dans son éventuel prochain gouvernement, brandit l’épouvantail d’un « risque réel d’une coalition de la droite avec l’extrême droite », cette prétendue extrême droite étant bien entendu le parti conservateur et pro-vie Vox. C’est d’ailleurs pourquoi Sánchez avait fait le choix de participer au débat à cinq (Unidas Podemos, PSOE, Ciudadanos, PP et Vox) organisé le 23 avril par la télévision privée Atresmedia plutôt qu’au débat à quatre (sans Vox) voulu par la télévision publique dont les « journalistes » avaient protesté contre l’éventuelle participation d’Abascal : il souhaitait se présenter comme débattant aux côtés d’Unidas Podemos contre une coalition des trois autres partis.
La commission électorale espagnole a toutefois interdit un tel débat à cinq, estimant qu’il fallait soit inclure uniquement les partis actuellement représentés au Parlement et présentant des candidats au niveau national, soit tous les partis, y compris les partis régionaux. Vox a donc été exclu des débats électoraux qui se sont tenus en début de semaine.
Santiago Abascal et son parti se rattrapent cependant en attirant à leurs meetings électoraux des foules toujours plus nombreuses, qui se comptent en milliers malgré les violences et les menaces de mort de la part de la gauche radicale et des indépendantistes. Ces violences ne datent pas d’hier, mais elles se sont beaucoup intensifiées depuis l’entrée de Vox au parlement andalou en décembre dernier et sa montée dans les sondages. Elles ont été encouragées par le parti d’extrême gauche Unidas Podemos, qui appelait à la veille des élections andalouses à la création d’un front « antifasciste » pour stopper Vox, mais aussi par l’entreprise de diabolisation opérée par le PSOE et même Ciudadanos ainsi qu’une partie des médias. Une diabolisation qui s’accompagne d’une manipulation du message de Vox pour en faire un parti supposément xénophobe (parce qu’il s’oppose à l’immigration de masse et surtout à l’immigration illégale) et sexiste (parce qu’il veut remplacer la loi sur les violences machistes par une loi sur les violences familiales).
Avec près de 40 % d’indécis dans les derniers sondages, tout reste possible dimanche en Espagne. Rappelons que les études d’opinion n’accordaient qu’un ou deux conseillers régionaux à ce parti pour les élections andalouses de décembre et qu’il en a finalement obtenu 12.
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¡ Que viva Vox !
¡ Que viva la Reconquista !