Le New York Times a révélé le 16 avril que le président américain Donald Trump était réticent à expulser des officiels russes à la suite des empoisonnements de Salisbury en Grande-Bretagne le 4 mars 2018. Une attitude qui a changé quand Gina Haspel, directrice adjointe de la CIA à l'époque, lui a montré des photos «d'enfants supposément infectés par du Novitchok» et «une photo de canards qui, selon des responsables britanniques, ont été tués par inadvertance» lors de l'empoisonnement.
Cette révélation marque la première mention publique de l'existence de tels documents qui, selon les rapports du New York Times, auraient été fournis par les services de renseignement britanniques. A aucun moment de la saga des empoisonnements de Salisbury, les autorités britanniques n'ont mentionné la découverte de canards morts ou d'enfants prétendument exposés à la substance toxique. Le journal britannique Daily Telegraph a fait savoir de son côté que ses sources gouvernementales n’étaient au courant d’aucune photo ayant été envoyée à la CIA.
D'ailleurs, Tracy Daszkiewicz, directrice de la santé publique du conseil de Wiltshire, a affirmé au Guardian le 18 avril qu’aucun enfant ni animal n’avait était exposé à un agent neurotoxique à Salisbury en mars 2018. «L’incident n’a touché aucun animal sauvage et aucun enfant n’a été exposé ou est tombé malade à la suite de l’incident», a déclaré Tracy Daszkiewicz.
Donald Trump a longtemps été rétif à accepter la demande de Londres d’expulser des diplomates, considérant l'empoisonnement de Salisbury comme des «jeux d'espionnage légitimes». Et ce alors que Moscou nie toute responsabilité pour ce qui est arrivé à l'ancien agent double russe Sergueï Skripal et à sa fille Yulia.
Gina Haspel aurait soutenu l'option «forte» consistant à expulser 60 diplomates russes, ce que Donald Trump a finalement accepté.Depuis un an, le Royaume-Uni, avec à sa suite la majorité des médias occidentaux, clame sans relâche que la Russie est impliquée dans la tentative d'assassinat de l'ancien agent double russe au moyen d'un agent neurotoxique de type Novitchok, poison conçu du temps de l'URSS, mais dont la composition est publique. Moscou martèle qu'il n'existe aucune preuve de son implication, et accuse même en retour Londres d'avoir organisé une opération sous faux drapeau.
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