De notre correspondant au Québec.– Les nombreux débats entourant le projet de loi 21 interdisant aux employés du gouvernement québécois exerçant une certaine forme d’autorités, tels les policiers, enseignants et juges, d’arborer un symbole religieux dans l’exercice de leur fonction ont été le théâtre d’une surenchère verbale dans laquelle les mots employés ont perdu tout leur sens.
Le philosophe et apôtre de l’« interculturalisme » Gérard Bouchard a qualifié la législation de « radicale », Justin Trudeau de « discriminatoire », la Table de concertation contre le racisme systémique de « raciste », ce qui n’est pas une surprise pour personne, mais la palme d’or revient à Bill Steinberg, maire d’Hampstead, une petite enclave anglophone de Montréal à majorité juive, qui a parlé d’un « nettoyage ethnique ». Oui, l’imposition d’un code vestimentaire qui s’applique à tous relèverait du « nettoyage ethnique ». Même les opposants à la nouvelle loi furent gênés de cette sortie publique démontrant que certains perdaient le sens de la mesure et dérapaient complètement. Des excuses publiques furent exigées par les politiciens et même Valérie Plante se joignit à ce concert de dénonciations, mais sans effet. Steinberg, imperturbable refusa de se rétracter, puis tint à clarifier ses propos en ajoutant qu’il s’agissait d’un « nettoyage ethnique pacifique ».
Avec de tels alliés, l’opposition perdit des plumes. Mais elle en perdit probablement encore davantage lorsqu’il fut révélé que la marche rassemblant quelques dizaines de milliers de personnes la semaine dernière pour dénoncer François Legault avait été organisée par Adil Charkaoui, un militant islamiste longtemps suspecté d’être impliqué dans des réseaux djihadistes. De nombreux opposants à la loi se dissocièrent du mouvement lancé par Charkaoui, ce qui fait qu’aujourd’hui les réfractaires à la Loi 21 ne cessent de se dissocier les uns des autres et de condamner les dérapages de leurs alliés.
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