Combats en Libye – L’Italie craint une nouvelle crise des « migrants »

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L’armée nationale libyenne (ANL), qui contrôle tout l’ouest du pays sous le commandement du maréchal Khalifa Haftar, a lancé jeudi une offensive contre Tripoli, capitale du gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez el-Sarraj et reconnu par l’ONU comme étant le gouvernement légitime. Dimanche, des combats se déroulaient déjà à une cinquantaine de kilomètres de Tripoli alors que le GNA tentait une contre-offensive.

Si l’ONU soutient officiellement le gouvernement d’el-Sarraj, son envoyé spécial pour la Libye, le Libanais Ghassan Salamé qui avait été déclaré persona non grata en janvier par l’ANL, a critiqué dans une interview pour le journal Al Hayat le rôle des milices dans la défense du GNA et l’infiltration de ces milices par les terroristes islamistes qui rejoignent Tripoli et joueraient selon Salamé un rôle croissant dans la défense de la capitale. L’envoyé spécial de l’ONU pointe du doigt la présence sur les territoires en théorie contrôlés par le GNA d’au moins 200 000 miliciens financés par l’Etat mais qui ne veillent en réalité qu’à leurs propres intérêts et sont pour certains liés aux islamistes.

El-Sarraj avait néanmoins jusqu’ici le soutien des Etats-Unis et de l’Italie dont le gouvernement actuel et le précédent ont basé leurs nouvelles politiques de lutte contre l’immigration clandestine sur des accords passés avec le gouvernement de Tripoli. Et pour cause, celui-ci contrôlait la majeure partie des côtes d’où partaient les canots remplis de candidats à l’immigration illégale en Europe. Le chaos provoqué par les combats entre les deux gouvernements libyens risque donc de favoriser une nouvelle vague de départs vers notre continent.

Le maréchal Haftar et le gouvernement parallèle constitué à Benghazi pouvaient de leur côté compter sur le soutien de l’Egypte, de la Russie et de la France que les Italiens accusent de prendre le risque d’un nouveau chaos migratoire après la désastreuse opération de 2011 contre Kadhafi, et ce pour les mêmes raisons : afin de détrôner la compagnie pétrolière italienne ENI qui exploite les puits de pétrole de l’est du pays grâce aux accords passés avec le gouvernement d’el-Sarraj.

Il semblerait aussi que Haftar cherche à se placer, avec cette offensive, en position de force avant une conférence parrainée par l’ONU sur l’avenir de la Libye prévue pour la mi-avril. En février, Fayez el-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar avaient pourtant signé sous l’égide de l’ONU à Abou Dhabi un accord en vue d’organiser des élections et de mettre fin à la partition du pays.

En mai 2018 à Paris, un accord avait déjà été passé entre les gouvernements rivaux pour tenir des élections présidentielle et parlementaires en décembre, mais ce calendrier avait ensuite été abandonné. L’annonce fin juin par Haftar du transfert aux autorités de Benghazi de la gestion du Croissant pétrolier dans l’est du pays avait justement contribué à faire capoter cet accord.

Vendredi, l’Italien Antonio Tajani, président du Parlement européen et membre du parti Forza Italia de Silvio Berlusconi, a alerté sur le « risque d’une nouvelle crise migratoire, avec une augmentation des flux principalement vers l’Italie et les autres pays de la Méditerranée ».

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Un commentaire

  1. Posté par miranda le

    On s’en serait douté. Il est évident que Mr SALVINI aura fort à faire pour préserver l’ITALIE et l’EUROPE de la future invasion. SOYEZ FERME MR SALVINI, ne vous laissez pas “intimider” par ce nouveau chaos par lequel SOROS et ses réseaux organiseront les vagues migratoires d’HOMO REMPLACUS.

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