L'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l'est de la Libye, a dénoncé ce 6 avril un raid aérien contre ses forces, à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale Tripoli, sur laquelle elle a lancé une offensive.
«Nous dénonçons fermement le raid aérien dans la région d'al-Aziziya [par un avion ayant décollé de Misrata, dans l'ouest]», a déclaré l'ANL via son bureau de communication. Les forces présentes à Misrata sont pour la plupart loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli.
Le soir du 5 avril, selon l'AFP, les forces de l'ANL avaient été repoussées de quelques kilomètres après s'être emparées brièvement de l'aéroport international de Tripoli, à une trentaine de kilomètres au sud de la ville, inutilisé depuis qu'il a été détruit en 2014 par des combats.
Ce 6 avril, l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a annoncé vouloir maintenir une conférence nationale à la date prévue du 14 au 16 avril, malgré l'assaut lancé par le maréchal Khalifa Haftar pour s'emparer de la capitale libyenne.
Le même jour, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a appelé à un «dialogue inclusif» dans le pays et «sans les échéances artificielles que certains essaient d'imposer [aux Libyens] depuis l'extérieur». Le ministre russe n'a pas précisé ni à quelles échéances il se référait, ni qui il visait dans cette déclaration.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a quant à lui déclaré, selon l'agence Reuters, que le maréchal Haftar devait respecter le processus onusien et que les acteurs sur le terrain libyen devaient prévenir toute confrontation.
Le 4 avril, les forces pro-Haftar, à la tête de l'est libyen, ont lancé une offensive pour prendre Tripoli. Fayez al-Sarraj a ordonné à ses forces et milices alliées de les repousser.
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