Les Echos, quotidien se voulant au service des entreprises, a le souci d’une bonne gestion des fonds publics, et on ne saurait le lui en faire grief. Mais donner la parole au député macronien, issu du PS, Roland Lescure pour que celui-ci vienne nous expliquer dans ses colonnes que « la vérité exige » qu’il soit procédé de toute urgence à « l’inventaire du coût économique des Gilets jaunes et que nous le rendions public » relève d’une double escroquerie.
La première, c’est que l’homme qui s’exprime ainsi, fils d’un journaliste communiste à L’Humanité, est bien placé pour savoir que le désordre de ces cinq mois de ronds-points occupés et de manifestations qui ont parfois dégénéré, n’est rien comparé aux émeutes, actions subversives, violences, séquestrations, saccages, pillages, voire meurtres, commis par le PC, en France même, depuis la création de ce parti. Et – seconde escroquerie – M. Lescure, comme Les Echos, sait aussi que le vrai responsable de ces cinq mois d’anarchie intermittente se trouve à l’Elysée.
L’un des lecteurs de cette tribune macronienne a interpellé Les Echos en ces termes : « Sur le principe, ok, mais à condition d’étendre cette évaluation à d’autres cas de figure : révoltes urbaines, fracas Bernanos [il fait allusion au militant black bloc nommé Bernanos, pas à l’écrivain, bien entendu], coût de l’opération Ségolène Royal (à payer aux Italiens), coût de l’opération Roselyne Bachelot (dispositif antigrippe H1N1), etc. A vos calculettes ! » Bien vu, non ?
Préparer les esprits à un bilan qui sera calamiteux
Notre lecteur des Echos n’en reste d’ailleurs pas là : « Cet excellent député, écrit-il, serait bien avisé de distinguer ce qui doit être mis “à la charge” des Gilets jaunes et ce que le sinistre Castaner a confié à la discrétion des black blocs […]. Et l’on pourra, pour faire bonne mesure, se pencher aussi sur le gâchis de Notre-Dame-des-Landes, le pylône vidéo de Garges-lès-Gonesse ou autre lieu de la banlieue (ficelage de la voiture de surveillance et cocktail molotov) et surtout aussi les émeutes en cours à Grenoble depuis trois semaines (ville de non-France à feu et à sang dans l’indifférence médiatique quasi-générale). »
Lescure, lui, n’a qu’une idée : lier la révolte des Gilets jaunes aux saccages des Champs-Elysées, et faire payer ces derniers. Que les casseurs soient les payeurs, ce n’est pas à Présent qu’on s’en plaindra. Mais le député de l’aile gauche macronienne poursuit un autre objectif : préparer les esprits à un bilan économique qui sera calamiteux, et attribuer le dérapage des comptes aux Gilets jaunes Et enfin imaginer de nouvelles ponctions fiscales. Lescure reconnaît que « tout a commencé contre l’impôt et pour le pouvoir d’achat », mais, explique-t-il, « pour aboutir, à ce stade, à une sursollicitation de l’impôt et à la perte de revenus de ceux qui travaillent ».
Sursollicitation de l’impôt ? On ne nous fera pas croire que les samedis agités, voire violents, obligent à de nouveaux impôts et seraient responsables de l’échec de toute une approche économique. Lescure veut faire connaître « le prix des dégâts commis au nom de la liberté de manifester ». « Les mêmes qui contestent les coûts de la démocratie sont comptables de ceux de l’anarchie », ajoute-t-il. La formule est ronflante. Mais elle signifie à peu près que si vous considérez que l’Etat accapare trop de richesses, vous devenez responsable des violences commises par les anarchistes. Encore un moyen assez peu courageux de tenter de mettre fin au mécontentement de la rue.
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Extrait de: Source et auteur
Les gilets jaunes sont les enfants de ces milliers de petites usines et ateliers qui poussaient dans chaque petites villes de France et qui ont disparues balayées par le grand souffle de la mondialisation . Tous les gouvernements sont coupables abusés par les lobbys des grandes entreprises , C’est une catastrophe qui continue Ford ,Fonderies du Poitou ,Arjo papier Cristallerie dArc , Smart qui va partir ,Peugeot qui va faire fabrique ses pièces détachées ailleurs ,Ascot métal ,Pont à Mousson plus leurs milliers de sous traitants . Même pas un ministere de l’industrie et de la recherche