FIGAROVOX/ENTRETIEN - Lors de l'émission «Terriens du dimanche» du 10 mars dernier, le chroniqueur Pierre Liscia a accusé l'homme d'affaires et homme politique algérien Rachid Nekkaz de collusion avec l'islamisme. Depuis, il a reçu des milliers de menaces de mort. Il explique l'origine et les raisons de ces menaces.
Pierre Liscia est élu (non-inscrit) du 18e arrondissement de Paris, et chroniqueur dans l'émission «Terriens du dimanche».
FIGAROVOX.- Après un affrontement avec Rachid Nekkaz sur le plateau de l'émission «Terriens du dimanche», vous avez reçu de nombreuses menaces de mort. Pouvez-vous décrire la nature et l'ampleur de ces menaces?
Pierre LISCIA.- Depuis dimanche soir, j'ai reçu près de 20 000 commentaires et messages insultants et menaçants en français et en arabe. Dans la journée de lundi, je recevais en moyenne un à deux messages chaque minute, ainsi que des dizaines d'appels sur Messenger et des messages vocaux en arabe. Tous mes réseaux sociaux sont saturés. C'est un harcèlement de grande ampleur très bien orchestré par des réseaux très bien organisés. J'ai reçu le soutien de Zineb El Rhazoui qui a elle-même dénoncé une opération d'une violence inouïe et totalement inédite. J'ai bien évidemment déposé plainte.
Que cela révèle-t-il sur Rachid Nekkaz, les moyens mis en œuvre et l'idéologie qu'il défend?
Tout cela en dit long sur le personnage de Rachid Nekkaz. Il a à sa disposition une meute de milliers de soutiens acharnés qui se tiennent prêt à passer à l'offensive à sa demande. Leurs références politiques sont très claires puisque j'ai reçu quantité de photos de Dieudonné, d'Hitler et de drapeaux français brûlés associés à des versets du Coran et des drapeaux algériens, ce qui prouve que manifestement, ces individus n'ont, contrairement à moi, aucun respect pour l'Islam et pour l'Algérie. Je le regrette très profondément.
[...]
Nous sommes en République, et je n'ai pas l'intention de me laisser intimider par de telles méthodes qui démontrent le peu d'attachement des soutiens de cet homme à la démocratie et à la liberté d'expression.
[...]
Et vous, qu'en pensez vous ?