Maroc : des islamo-terroristes venus d’ailleurs

Nous avons déjà eu l’occasion de le dire. Même si nos médias préfèrent nous passer non-stop du Macron au Salon de l’Agriculture (lui qui est au monde paysan ce que je suis aux petits rats de l’Opéra), du Macron en visite chez les SDF (avec sur le dos un blouson de cuir hors prix), un Macron en tournée de propagande ici et là, il ne se passe pas une semaine sans que la Brigade nationale de la PJ marocaine ne démantèle des cellules islamo-terroristes. Quelques locaux, bien sûr, mais de plus en plus d’étrangers infiltrés pour instrumentaliser et former lesdits locaux.

Après le meurtre à Imlil de deux jeunes filles scandinaves par un quatuor originaire de Marrakech et de ses environs, la police a arrêté, outre les exécutants, un Suisse naturalisé espagnol, Kevin Zoller Cuervos. L’un des possibles donneurs d’ordre selon les enquêteurs.

Converti à l’islam en 2011, alors qu’il fréquentait la Grande mosquée de Genève (qui ne semble pas inquiéter plus que ça les autorités suisses), marié à une Marocaine, Fatima Baba, Cuervos a côtoyé dans cet endroit des membres d’une cellule affiliée à Daesh et projetant de cibler des pays des Balkans. Cuervos séjournera ensuite en zone irako-syrienne puis rentrera en Suisse sans problème.

La « légitimité » de mener le jihad contre le Maroc ayant été proclamée, la société et les institutions marocaines étant accusées d’apostasie, Cuervos est envoyé dans le royaume. Avec mission d’approcher des Subsahariens, de les ancrer dans l’islamisme, et d’utiliser leur connaissance des itinéraires empruntés par les migrants, viviers naturels de l’islamisme selon ses théoriciens.

Aujourd’hui en prison au Maroc, où on ne plaisante pas avec les islamo-terroristes, Cuervos (Cría cuervos et te sacaran los ojos – « élève des corbeaux et ils t’arracheront les yeux » – dit un adage espagnol…), qui a reconnu ses liens avec les assassins de la Danoise Maren Ueland (28 ans) et la Norvégienne Louisa Vesterager (24 ans), est mis hors d’état de nuire pour quelques années.

A Témara, près de Rabat, c’est un Anglo-Suisse qui a été arrêté par les hommes de la Brigade nationale. Nicholas P., alias « Abdelkrim », est suspecté d’avoir été en lien avec Cuervos. Ces deux « Suisses » vont avoir le temps de parler du pays en prison…

Autre coup de filet tout récent, le démantèlement d’une cellule islamiste, composée de cinq membres, dans plusieurs quartiers de Safi. Abdelouahed E.H., du douar Bella, Imad B., de Derb Boujertila (dans l’ancienne médina), Younès M., du quartier Achbar, Abdelali A., du lot Hicham et Soufiane A., du quartier Essalam, voulaient à l’origine rejoindre Daesh en Syrie. Compte tenu des revers essuyés par l’« Etat islamique», les membres de la cellule avaient reçu l’ordre de se recentrer sur des cibles touristiques et institutionnelles à l’intérieur du royaume.

Le 11 février dernier à Salé, trois Français, Sébastien T.S., Thomas J.B. et Farid Y.H. (d’origine algérienne) ont été arrêtés. On a saisi chez eux des ouvrages et du matériel ayant tous un caractère jihadi ou takfiri, dont des enregistrements audio des prêches de l’ancien porte-parole de Daesh, Abou Mohamed Adlani (d’origine syrienne). Les policiers ont également mis la main sur des fatwas « légitimant » les opérations kamikazes et des écrits incendiaires de cheikhs saoudiens comme Nasser Bin Hamad, Salih Faouzan, Hafid Bin Youssef Bin Saleh Al Youyouri (on peut reprendre son souffle pour dérouler son titre pompeux : « Premier Commandant des Moujahidine de la Péninsule arabe »), etc. Une cellule dormante, mais qui n’attendait que d’être réveillée. Pour ces trois Français, le réveil va désormais se faire en prison.

Photo : Les forces antiterroristes marocaines : un barrage contre les djihadistes.

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