Cenator : Récemment, la Hongrie a reçu des instructions de Bruxelles l’invitant à fermer une série d’hôpitaux régionaux dans tout le pays. Or cela dessert les intérêts des communes éloignées des villes.
En cas d’accident, les chances de survie dépendent de la rapidité de la prise en charge, elle-même liée à la proximité des hôpitaux. Les accouchements, les soins donnés aux enfants et aux personnes âgées renforcent le sentiment d’appartenance aux communautés locales si ces prestations sont fournies près des lieux de vie.
Les Hongrois sont outrés par cette nouvelle exigence de Bruxelles, qui s’attaque, une fois de plus, à l’identité et l’autonomie des régions, à l’essence de la vie locale.
Les consignes de l’establishment bruxellois vont toujours dans le même sens : moins de services de proximité pour les régions, toujours plus de regroupements centralisés favorisant l’anonymat, la perte de cohésion des communautés et le déracinement.
En Suisse romande, nous venons d’apprendre que le recours contre la fusion de la commune de Peseux a été déclaré irrecevable (voir l’article de Vincent Donzé ci-après). Nous sommes donc de nouveau témoins d’un scénario de fusion forcée par un juridisme hors sol. Plus fondamentalement, une décision de cette nature, la survie ou non d’une commune existant depuis des décennies, ne devrait jamais être prise à la majorité simple (50% des voix plus une), mais à une majorité des deux tiers au moins tant une majorité simple est susceptible de varier rapidement dans le temps.
Dans le contexte actuel, toute fusion est sujette à caution et laissera des insatisfaits en grand nombre.
Malgré les recours, les habitants des communes se retrouvent impuissants face aux forces qui les dépouillent de leur autonomie et de leur sentiment d’appartenance. Et si des batailles sont temporairement gagnées, ce n’est habituellement que partie remise pour l’establishment qui pousse à la centralisation conformément à l’air du temps.
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Le Matin / Vincent Donzé
Fusion : le recours contre la votation à Peseux est déclaré irrecevable
La chancellerie de l'Etat de Neuchâtel valide le scrutin de 25 novembre dernier. «En outre, les motifs invoqués apparaissent mal fondés».
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Les recourants reprochaient aux autorités politiques «d’avoir organisé le scrutin (...) dans des conditions inaptes à garantir la sincérité du débat nécessaire au processus démocratique, en particulier: en interférant pendant la campagne sur l’enjeu de la votation et en exerçant ou en permettant que soient exercées sur la population des pressions de nature à fausser le scrutin».
Le recours dénonçait la distribution de flyers recommandant de voter «oui» à la fusion, des articles de presse à propos du guichet social à Peseux ainsi que des communiqués de l’État et des communes de Neuchâtel, Corcelles-Cormondrèche et Valangin en faveur de la fusion.
[…]
Les recourants contestaient également la régularité de l’organisation du scrutin. Ils considèrent que le processus consistant à provoquer une nouvelle votation uniquement à Peseux est problématique.
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Tel le rouleau compresseur de l’avancement des phénomènes historiques, les fusions de communes semblent être une machine qu’il ne serait plus possible d’arrêter, encore moins de faire revenir en arrière.
Pourtant, les arguments économiques évoqués ne tiennent pas la route. Les rares études montrent qu’après les fusions il n’y a pas d’économies, les impôts ne baissent pas, bien au contraire, et les frais d’admistration explosent. En effet, dans une petite commune, chacun est solidaire, il y a des miliciens et des bénévoles, qui se dévouent sans compter pour leur communauté, et la fusion les remplace par des fonctionnaires « spécialisés ».
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Wikipédia : Fusion de communes en Suisse
[…] des fusions « imposées d’en-haut », outils favorisant un pouvoir de plus en plus éloigné des citoyens, ou le leurre financier qu’elles représentent et l’imposition d’un modèle de société de plus en plus urbanisé.
Il existe trois types de fusions :
• la fusion simple : deux ou plusieurs communes se dissolvent pour former une nouvelle entité.
• l'absorption : une commune en assimile une autre qui cesse de fait d'exister.
• l'absorption partielle : dissolution ou démembrement d'une commune et répartition de l'ancien territoire communal sur deux voire plusieurs communes voisines (ces cas sont toutefois très rares).
[…]
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Swissinfo : L'inexorable fusion des communes suisses, par Frédéric Burnand
[…]
- Le nombre des communes suisses est en constante diminution, du fait de leur tendance à fusionner entre elles.
- Au milieu de la décennie des années 90 on comptait encore plus de 3'000 communes. Actuellement, elles sont moins de 2'800.
- Plus de la moitié des communes ont moins de 1'000 habitants, alors que 4% des communes ont plus de 10'000 habitants, tout en concentrant la moitié environ de la population suisse.
- Les communes suisses sont en moyenne parmi les plus petites d'Europe. Seules celles de France, de Grèce et d'Islande sont encore plus petites.
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RTS : Les fusions de communes ne génèrent pas vraiment d'économies, par Alexandra Richard
La promesse d'économies liées aux synergies prévues lors de fusion de communes n'est ni vérifiée ni démontrée. Alors qu'un nouveau projet est soumis dimanche aux citoyens de cinq communes du Nord vaudois, les rares enquêtes comparatives portant sur les coûts avant et après une fusion vont plutôt dans le sens opposé.
Professeur d'économie politique à l'Université de Lucerne, Christoph Schaltegger se dit étonné qu'on avance très souvent l'argument financier […]. "Les quelques études réalisées jusqu'ici montrent plutôt tout le contraire: pas d'économies réalisées, voire une hausse des coûts", souligne-t-il. C'est ce qui a été observé dans le canton de Soleure, mais aussi en Allemagne et en Finlande notamment.
Ndlr: Donc, les raisons de trésorerie sont fallacieuses, et la résistance des communes n’a pas grande efficacité face à la pression des politicards et de la propagande pro-fusion.
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Bien sûr, nous trouverons aussi pas mal de documents pseudo-scientifiques qui font miroiter plusieurs millions d’économies, mais ces études en réalité n’ont aucun valeur. Exemple :
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Nous ne sommes nullement surpris lorsque les mêmes qui militent pour les fusions veulent que la Suisse naturalise en masse des populations inassimilables, incompatibles avec notre mode de vie, et militent pour l’augmentation de l’installation sur notre sol de ces populations au nom d’une fameuse tradition humanitaire, du droit d’asile ou d’autres arguments démagogiques à la noix. Par exemple, l’extrême gauche verte Béatrice Métraux est un vraie pasionaria des fusions :
24 heures : Vaud veut raviver la flamme des fusions (abonnés)
Coup de mou ou effet de seuil ? Le rythme des épousailles communales s’est ralenti ces dernières années. Le Canton s’attelle à rallumer les braises.
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Le Temps : Mieux soigner les fusions des communes vaudoises, par Marco Danesi
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Le jour du scrutin, Béatrice Métraux, conseillère d’Etat des Verts responsable du dossier, évoquait déjà des changements. Le Parti socialiste vaudois lui emboîte désormais le pas avec un postulat déposé au Grand Conseil qui exhorte le gouvernement à revoir le système actuel.
L’idée est de mieux bâtir les fusions et renforcer leurs assises démocratiques. On envisage en outre de relever le soutien financier de l’Etat. On suggère également de donner l’opportunité aux communes qui le souhaitent de redémarrer au plus vite et plus simplement la démarche de fusion mise en échec dans les urnes.
[…] il faudra prendre le temps de mieux calibrer les projets de fusion. Quitte à les transformer, à les différer, voire à les abandonner. Avant que les citoyens se chargent de tout balayer dans les urnes.
Pour donner âme aux fusions, Béatrice Métraux évoque également l’esprit de «Willensnation», à l’image des cantons suisses qui forment la Confédération – tout en oubliant que si la Confédération s’est constituée, c’est justement avec le respect de l’autonomie des cantons et la préservation des spécificités de chacun, sans que ce soit forcé ou imposé par des instances supérieures.
RTS / Forum du 25 janvier 2015 : Interview de Béatrice Métraux (audio 4 min.)
Le journaliste suggère à Mme Métraux que le Canton devienne plus « actif » pour faire accepter les fusions de communes. Aussi bien pour lui que pour Mme Métraux, les fusions doivent aboutir, elles sont positives, incontournables, et en cas de refus, ce n’est que partie remise.
Mme Métraux prévoyait de changer la loi pour rendre les fusions plus attractives et « relancer l’élan ».
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Pour conclure, voici ce qu’écrivait Olivier Delacrétaz, président de la Ligue vaudoise, dans 24 heures du 08.01.2019, sous le titre Les dégâts non chiffrables d’une fusion communale :
[...] une perte d’autonomie collective limite forcément le champ d’exercice de la liberté individuelle.
[...] C’est une désertification de la vie collective, une perte de substance politique pour la société. [...]
[...] Dans la commune actuelle, les questions se traitent assez sereinement. Pas de clans, pas de conflits personnels, pas d’affrontements entre ceux du bas et ceux du haut. Entrant dans la grande commune, la petite entrera aussi dans le système des partis. Le moindre problème deviendra l’occasion d’affrontements idéologiques inutiles et diviseurs. L’intérêt général sera concurrencé par les intérêts partisans, sans parler du temps consacré aux joutes électorales.
[...]
“L’inexorable fusion des communes suisses”
Il restait pour les peuples de l’Europe, les communes comme le dernier rempart à la déshumanisation organisée par ces élites qui veulent transformer leurs concitoyens en troupeaux bêlant pour flatter leur égo de parfaits imbéciles, nuisibles à l’Homme.
Il faut chasser ces nuisibles, comme des rats, afin de les traiter comme ils envisagent de transformer la société suivant leur vision abjecte.
“a Hongrie a reçu des instructions de Bruxelles l’invitant à fermer une série d’hôpitaux régionaux dans tout le pays”
De mieux en mieux c’est le progrès, et qui sont les c******s qui sont à l’origine de cette idée géniale ? la Hongrie n’a de leçons à recevoir de personnes me semble-t-il, si l’on en juge aux décisions pragmatiques qu’elle prend.
Que du vent ,des mensonges ,et des promesses jamais tenues ,mais c`est la mode tout le monde fusionne ,mais le citoyen paye et ne gagne strictement rien au passage …..
Pour guérir les hystériques, atteints de fusionnite aigue, sous-entendu la gauche et les radicaux bétonneurs, proposons-leurs une seule commune par canton…
Ainsi le canton de Vaud aurait, en parallèle aux autorités cantonales, une commune de Vaud, avec sa municipalité et son syndic !
Il faudra fusionner le parti gauchiste avec le parti mahométan, et les expédier tous en Iran…
Bon débarras.
Le principe même de la fusion c’est pour l’Europe d’avoir une seule patte à graisser pour embobiner des maires et des syndics. Il n’est jamais trop tard pour des communes de mutualiser le matériel et pour quoi pas certains services communaux, ce qui permet un usage régulier par chaque intervenant, mais pas dans tous les cas. Quand on voit toutes les beaufiotes qui imposent leurs imbécilités à la Ville de Genève, mieux vaut être petit et maître chez soi, que d’avoir des baillis bolchévo-fascistes qui font n’importe quoi et vident les caisses en se fabriquant des vacances à l’oeil, tout en arrosant des ONG dans les pays à visiter. Et ce ne sont pas les pédophiles connus qui manqueraient pareilles occasions pour se rendre en vacances en Asie, dans de telles conditions. Welcome aux généreux donateurs, par délégation…
Merci de nous rendre attentifs à cette ignominie supplémentaire !
Mais c’est décourageant, ça ressemble à la lutte du pot de fer contre le pot de terre…
La fusion des communes est déjà développée en France et nous savons le nombre de kms qu’il faut faire quand un problème administratif se pose. Il ne leur viendrait pas à l’idée de déplacer une sorte “de bus administratif ou des personnels viendraient vers les gens une fois par mois au moins.
Dans quel but “détruit-on” un monde qui fonctionnait harmonieusement pour en faire un autre monde?
Ca rejoint finalement l’analyse de Christophe Gully où les VILLES de taille importante seront “en quelque sorte privilégiées par le système”. Il y aura toute “la modernité” nécessaire grâce au “SURdéveloppement des nouvelles technologies”, tandis que les communes périphériques seront peu à peu abandonnées. Ce qui contraindra les gens à migrer vers les villes alors que le logement ne les attendra pas (comme d’habitude pour les gens modestes). C’est d’ailleurs aussi pour plusieurs de ces raisons que les gilets jaunes dont nombre d’entre eux vivent en périphérie, sont descendus dans la rue.
D’autre part, ce surdéveloppement des nouvelles technologies permettra aussi dans ces villes “privilégiées”, une SURDEVELOPPEMENT DE LA SURVEILLANCE DU CITOYEN. Le rêve de tous les tyrans “va enfin s’accomplir”. La chine en fait une démonstration superbe, au point qu’elle propose même des séminaires à qui veut bien s’informer sur le sujet de la “restriction des libertés”.
Il y a eu dans le passé, les esclaves dits “marrons” qui fuyaient dans les campagnes reculées et dans les hauteurs montagneuses l’emprise de l’esclavagiste.
Est-ce que demain, il y aura dans les campagnes et les hauteurs montagneuses, les citoyens “marrons” fuyant un système lobotomisant”? Sûrement, car ça commence déjà. Mais est-ce que Ce sytème “crapuleux” leur laissera la paix?