Par Marie Tranchant
Calais — Les tentatives de traversée de la Manche par les migrants se sont multipliées en 2018, malgré le risque dû au passage des ferries et des bateaux de pêche.
«Ils ne nous disent pas qu'ils vont prendre la mer, mais ils nous disent “Au revoir, je vais en Angleterre”», raconte une bénévole de l'association Salam. À Calais, elle a vu des centaines de visages prêts à tout pour atteindre l'eldorado anglais: monter dans un camion, sur un ferry ou encore sur une embarcation de fortune. Depuis quelques mois, cette dernière façon de faire prend de l'ampleur le long de la Côte d'Opale, malgré le risque pourtant non négligeable. «Ils disent préférer mourir que de repartir», se désole la bénévole inquiète.
Le phénomène est «sans précédent» pour la Manche, explique l'enseigne de vaisseau Claire Traverse, porte-parole adjointe du préfet maritime de la Manche et mer du Nord. En 2016, l'autorité a constaté 23 traversées ou tentatives de traversée, 12 en 2017, et plus de 60 déjà pour l'année 2018. Environ 400 migrants auraient tenté de passer en Angleterre par bateau cette année, 11 ont été interceptés dans la nuit de mercredi à jeudi. […]
«Il y a des personnes qui volent ou achètent des bateaux. Il y a un réseau qui fait du business sur les traversées. Cela coûterait plusieurs milliers d'euros pour passer»
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Car le risque dû au passage des ferries et des bateaux de pêche n'est pas anodin. La Manche représente 25 % du trafic maritime mondial, rappelle Claire Traverse. «On continue la pédagogie, mais on est un peu désemparé.» […]
Le long de la côte, les ports de pêche et de plaisance subissent depuis quelques mois des vols et des dégradations en recrudescence, même si le phénomène est à relativiser, selon Alain Ternisien, responsable des ports de plaisance de Calais et de Boulogne-sur-Mer. «Il y a eu trois événements de ce type à Boulogne cette année, précise-t-il. On incite les usagers à mettre leurs bateaux en sûreté dans les bassins fermés par des écluses.» Même constat pour Pascal Degrave, maître de port à Calais […].
«Ces dernières semaines, on entendait tous les jours des appels radio à propos de bateaux en mer, c'est inquiétant, témoigne Willy Friscourt, qui pêche la sole et le bar. On ne sait pas à quoi s'attendre si on tombe sur une embarcation avec des migrants. Ils ne se rendent pas compte qu'il faut du carburant pour traverser…» Pascal Degrave renchérit: «Aujourd'hui, les migrants essaient de passer par leurs propres moyens. Les retours qu'on a, sans pouvoir le vérifier, c'est que ce sont les passeurs qui volent.»
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Paul Leclerc, responsable dons et communication à l'association l'Auberge des migrants, ne dit pas autre chose: «Il y a des personnes qui volent ou achètent des bateaux. Il y a un réseau qui fait du business sur les traversées. Cela coûterait plusieurs milliers d'euros pour passer.» L'association est inquiète. «Si des personnes sont prêtes à prendre ce risque, c'est qu'elles n'ont plus rien à perdre, estime Paul Leclerc. À Calais, elles touchent au but, et les conditions de vie ici sont pires qu'à l'époque du bidonville. Si elles avaient un début d'hébergement digne, elles ne tenteraient peut-être pas ces traversées.»
Certains arrivent à passer malgré les dangers: après quelques jours, un texto confirme parfois leur arrivée. Mais l'eldorado n'est pas toujours au rendez-vous. «Il y a aussi des personnes qui meurent à la frontière de l'autre côté», déplore Paul Leclerc. Le trajet dans l'autre sens se fait aussi parfois, même s'il reste rare. «Il y a des gens qui reviennent, confirme la bénévole de Salam. Ils pensent que tout est merveilleux en Angleterre mais il faut s'adapter à une nouvelle vie, trouver du travail, ce n'est pas si simple.»
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Source : Le Figaro(abonnés)
Tu m’étonnes qu’ils veulent rejoindre le pays d’Europe où la charia est appliquée (merci à la CEDH)…
Penser que l’Europe est un eldorado, preuve qu’ils n’ont pas beaucoup de neurones, et donc que l’Europe les utilisera comme esclaves vu qu’ils sont cons comme des balais ou les jettera !
Et c’est pas les bobos qui veulent des esclaves pour payer leur plat du jour le plus bas possible qui me contrediront !
Le problème est grave ,très grave, car grand parte de ses gents sont des tuers voleurs, et violers Serte que “pas tous” mais comment savoir ?Sont des gents d’une autre culture,et religion, tout ça c’est un grand problème…Il faut les aider CHEZ eux
Serait-ce un remake des pirates barbaresques musulmans qui pillèrent et colonisèrent des villages côtiers britanniques et irlandais il y a quelques siècles en arrière ?
Moi je leur dit bye bye et surtout faut réussir votre traversée et pas de demi tour .
Si les anglais sont con comme les suédois moi je veux : une France blanche .
Eh bien… que leur vœu soit exaucé. Pas celui de rester, l’autre.