France. Référendum d’Initiative Populaire

Bertrand Hourcade

RIP

Référendum d’Initiative Populaire

 

Quand l’idée de cet article m’est venue, la révolte des gilets jaunes n’avait pas encore commencé. J’essayais de trouver des arguments pour convaincre que la démocratie directe à la Suisse était la meilleure voie pour gouverner un pays en lui assurant justice, calme et stabilité.

 

La démocratie représentative fut un grand pas en avant, en tous cas pour nombre de pays qui vivaient, auparavant, sous des régimes totalitaires. Si l’on considère que la politique est la façon non-violente de résoudre les conflits, on ne peut que se féliciter de voir s’opposer des gens raisonnables dans des débats d’idées, avec fougue, et même avec rage, mais toujours en-deçà de toute violence physique.

 

Mais aujourd’hui, la démocratie représentative arrive à bout de souffle : elle a été dévoyée et dans beaucoup de pays, des dysfonctions graves empêchent l’exercice serein de cette forme de politique. Qu’est-il donc arrivé pour que ces systèmes de démocratie en arrivent là ? Certains leaders, sans aucune expérience, sans aucun sens pratique, sans aucune considération pour les aspirations du peuple, sans aucune vision ni aucun sens de l’anticipation, sont parvenus au pouvoir et gouvernent uniquement selon l’idéologie dont ils sont pétris.

 

La désinvolture avec laquelle un Chef d’Etat se croit autorisé à prendre toutes sortes de décisions sans consultation du peuple ne peut que pousser les gens à désirer un système dans lequel ils ont leur mot à dire, c’est-à-dire un système de démocratie directe à travers le référendum, pas le référendum déclenché depuis le haut par la seule volonté du président, mais par le référendum d’initiative populaire déclenché par le bas.

 

Ceux qui s’opposent au référendum sont pour leur part favorables à une dictature de minorités, partis, groupes, clans, cliques, syndicats, qui cherchent à pérenniser leurs intérêts. Or le référendum est la piqûre de rappel nécessaire à celui qui a tendance à oublier qu’il n’est où il est que pour servir les autres. Car le Chef d’Etat n’est là que pour le bien être de son peuple et ce dernier a le droit de le lui rappeler et doit avoir le moyen de le lui imposer.

 

Pour que le peuple garde constamment à l’esprit ce qui doit être sa priorité, il lui faut adopter un moyen visible dans toutes les manifestations : un signe comme un badge, un emblème, une cocarde, un écusson, un ruban, en tout cas une marque bien reconnaissable avec, en son centre, sur fond clair, se détachant en sombre les trois lettres suivantes : RIP (pour Référendum d’Initiative Populaire) ou RIC (pour Référendum d’Initiative Citoyenne).

 

Partout où des rassemblements importants ont lieu (dans les stades, dans les manifestations sur la voie publique quelles qu’elles soient, dans les déplacements du chef de l’Etat ou des ses ministres, dans les apparitions publiques des représentants de l’état et des députés, dans les marches, manifestations, grèves, etc.), que partout on voit s’agiter une forêt des signes estampillés RIP ! Si nous voulons une société où règne la vraie justice, il faut instaurer le RIP.

 

Mais diront certains : la majorité n’a pas toujours raison. A cet argument qui ne peut être contredit complètement, j’en opposerai deux autres : d’une part, la minorité n’a pas toujours raison non plus. D’autre part, si l’on analyse l’état des rares pays qui pratiquent le RIP aujourd’hui, leur situation est en général plus qu’enviable. La Suisse en est le symbole éclatant. Quand le référendum a parlé, les tensions baissent car le résultat est accepté et les polémiques se taisent jusqu’au prochain référendum. La Suisse est le cas d’école à étudier. Pourquoi l’Europe ne tirerait-t-elle pas profit de l’expérience helvétique ? La Suisse pourrait devenir un phare pour le continent tout entier.

 

Et pas question de faire une sarkozerie en faisant annuler le résultat d’un référendum par un tour de passe-passe (en 2007, Sarkozy utilise la voie parlementaire pour ratifier le Traité de Lisbonne, annulant du même coup le non massif du peuple français à la Constitution européenne en 2005). Il faut cadenasser le système contre de tels coups de force en instaurant une clause qui stipule qu’un résultat de référendum ne peut être annulé que par un autre référendum. Qu’un Sarkozy décide unilatéralement contre 54 % des Français est un exemple flagrant d’une minorité qui n’écoute pas ce que veut le peuple.

 

Un Chef d’Etat est élu pour défendre son pays et protéger son peuple. Toutes les grandes questions concernant le pays doivent être soumises à référendum : immigration, sécurité, réforme des retraites, réforme du chômage, réforme de l’impôt, questions sociétales, pouvoir d’achat, etc. Tant que l’exécutif n’aura pas accepté cela, il gouvernera à contre-courant et fera montre d’autoritarisme le rapprochant des régimes totalitaires. A moins que les Gilets jaunes …

 

Sur le revers de la veste,

sur mes cahiers d’école,

sur les portes des mairies,

sur le sable et sur la neige,

sur les murs des Préfectures,

sur la pluie épaisse et fade,

sur les murs des Conseils régionaux,

sur chaque main qui se tend,

sur les tableaux de classe,

sur la vérité physique,

sur les marches de l’Assemblée nationale,

sur chaque bouffée d’aurore,

sur l’avenue des Champs-Elysées,

sur les marches de la mort,

sur les grilles de l’Elysée,

J’écris ton nom,

Référendum

3 commentaires

  1. Posté par combattant le

    Parfaitement d’accord avec Aristocle !La Suisse ne FAIT PAS MIEUX,et comme dans l’émission de RTL 9 à l’époque ! ça va se le savoir !

  2. Posté par Charles Martel le

    Cher amis suisses, chers amis francophones,
    depuis longtemps je considère votre système de votations comme étant démocratique, tandis qu’en France nous avons des élections démocratiques, puis le président fait plaisir à ses maîtres de la finance mondiale.
    Alors je dis non au RIP (repose en paix) que nous trouvons dans tous nos cimetières…
    … Je dis oui au RIC, référendum d’initiative citoyenne qui introduit la démocratie directe au sein de nos institutions.

    Cependant, n’ayant aucune confiance envers “le tyran minus micron”, il serait illusoire de lui confier le soin de mener à bien la mise en place d’un tel dispositif, sans envisager que ce triste personnage qui nie l’existence même du peuple de France (…ces gens qui ne sont rien), mettra tout en oeuvre afin de faire capoter le projet ; ou de le limiter l’étendue des recours au poulailler de Brigitte Trogneux et aux ronds-points de fonds d’impasses.

    Depuis 1968 les politiciens français ont la fâcheuse tendance à faire du pouvoir une affaire personnelle. Les implications financières des intérêts privés dans la sphère publique et les subventions d’état de la chose privée, ont tellement pervertis le tissus politique, social et économique, que le monstre froid actuellement engendré, ne permet plus aux citoyens de corriger les effets néfastes de LA CORRUPTION D’ÉTAT.

    Il faudra autre chose que le RIC pour soigner le mal français.

    À travers les Gilets Jaune, toute la misère de la population de ce pays s’est exprimée. Ces familles surendettées qui sont légion, ces retraités qui survivent en dessous du seuil de pauvreté, ces paysans qui meurent de faim à cause de la PAC, les jeunes qui ne trouvent pas de travail car les employeurs leur préfèrent les illégaux moins chers… J’ai même vu s’exprimer des enfants de maternelle, qui revendiquent un avenir. NO FUTURE pourrait être repris par tous.

    Plus que le RIC, qui a fait son apparition ces derniers jours, sur les pancartes brandies par des agents infiltrés, la preuve est fort simple : les pancartes des Gilets Jaune avaient été confisquées par les forces du désordre macronien, les manifestants scandaient “MACRON DÉMISSION”.

    La clef pour résoudre le mal français est ECONOMIQUE. Championne du monde toutes catégories des prélèvement fiscaux, nos “énarques trop intelligents” ignorent la courbe de Laffer : “Trop d’impôts tuent l’impôt”.
    Le mouton français n’a plus de laine sur le dos, bien qu’il soit prévu de le désosser, LE MOUTON FRANÇAIS REFUSE DE MOURIR POUR FINIR EN KEBAB.
    Il faut donc rendre du pouvoir d’achat au peuple afin que l’économie reparte, mais ce n’est pas suffisant ; il faut aussi réduire les dépenses d’état. Baisser le train de vie dispendieux de l’Elysée. Diminuer le nombre de députés, qui étant là pour faire des loi, font des lois… des lois, au point que dans ce maquis de lois aucun juriste ne se retrouve. Cesser de réaliser des travaux coûteux et inutiles, telles les dernières lignes à grandes vitesse. Ne pas vendre les possessions de l’état qui rapportent : autoroutes, Françaises des Jeux.

    Le mal français est économique disais-je, il a un nom : “LES INTÉRÊTS DE LA DETTE”. Mais cette dette n’existe pas, elle est le fruit de conflits d’intérêts, pour le moins. La dette, issue de l’accord POMPIDOU-ROTHSCHILD, initiée par l’ex-employé de Rothschild, Georges Pompidou, devrait s’appeler “LE CASSE DU MILLÉNAIRE”. Ajoutez à cela que les valeurs empruntées sont exclusivement scripturales (fictives), les français remboursent des intérêts sur RIEN.
    Les français doivent refuser de payer cette dette inexistante et reprendre la maîtrise de leur monnaie ; la Banque de France doit à nouveau être la seule instance habilitée à frapper monnaie sur le sol français.

    Le redressement de la France est à ce prix, sans quoi le pays et la nation cesseront d’exister avant la fin du siècle.

    P.S. Si la France disparaît, croyez-moi, la Suisse a du souci à se faire.

  3. Posté par Aristocle le

    “La démocratie directe à la Suisse est la meilleure voie pour gouverner un pays”
    ? Avec un gouvernement suisse qui n’applique pas au moins les décisions suivantes du peuple :
    – non à l’ouverture et libéralisation de l’électricité ;
    – oui à la perpétuité réelle pour les criminels dangereux ;
    – oui à l’expulsion du territoire des criminels ;
    – oui à la maîtrise de l’immigration en introduisant des quotas, avec préférence indigène.
    Sans compter l’absence *totale* de débat concernant certains sujets, tels que celui concernant la monnaie pleine. Ce qui illustre qu’en plus, la condition sine qua non pour que la démocratie directe ait un sens est qu’il y ait une diversité d’opinions dans les grands merdias, la télévision surtout. Ce qui n’est absolument pas le cas ni en France, et encore moins en Suisse (surtout Suisse romande) où les grands merdias pratiquent la propagande et désinforment massivement.

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