Raoul Weiss, Hongrie –
Le parlement hongrois a adopté mercredi 12 décembre 2018 une modification de la loi sur le travail, passant notamment le nombre d’heures supplémentaires légales par an de 250 minimum à 400 maximum (une fourchette trompeuse utilisée par l’opposition). L’opposition libérale a perturbé la séance du vote, et une manifestation a été appelée immédiatement devant le parlement pour le soir même. Manifestation répétée le jeudi soir, encadrée par les partis d’opposition libérale et pro-Bruxelles. Plusieurs policiers ont été blessés, quelques dizaines de personnes ont été arrêtées, et du mobilier urbain a été dégradé. Le sapin de Noël et les luges pour enfants l’entourant ont été vandalisés mais sauvés in extremis par les forces de l’ordre.
Dans cette affaire comme dans d’autres, si la couverture de l’actualité hongroise dans la presse internationale n’était pas si biaisée, on serait presque gêné d’avoir à rectifier les menus mensonges des propagandistes de service :
1. Non, la loi qui vient d’être votée au parlement hongrois n’impose pas l’acceptation d’heures supplémentaires non-payées, mais augment simplement (d’à peu près un tiers) le nombre d’heures supplémentaires payées auxquelles un employé peut être contraint ; par conséquent, le sobriquet de « loi esclavagiste » que lui a accroché la presse d’opposition est pour le moins exagéré.
2. Non, aucune « masse » n’a manifesté dans les rues de Budapest. En dépit des exagérations de cette même presse (largement relayées – notamment par une presse roumaine qui, par ailleurs, tourne le dos aux Gilets Jaunes français…), les manifestations contre la « loi esclavagiste » (dont on se garde bien de nous proposer des vues aériennes) n’ont rassemblé que quelques centaines – tout au plus un millier de personnes. Dans une situation de disparition du chômage conjoncturel, sur le marché de l’emploi hongrois, l’offre impose ses conditions. Gageons donc que la plupart des manifestants n’étaient pas personnellement concernés par la nouvelle loi.
3. Relevons au passage l’hypocrisie de ladite opposition : pendant qu’à l’extérieur du parlement un député de la Coalition Démocratique « guidait les masses » vers une tentative de blocage du Pont Marguerite, à l’intérieur, l’ineffable Ferenc Gyurcsány, président de ladite Coalition, votait en faveur de la « loi esclavagiste ».
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Le ministère de la propagande de l’UE et les médias de masse ont des moyens bien plus grands que ceux de Goebbels pour manipuler les peuples, dont un milliard pour la cohésion en ex-pays de l’URSS donné par la Suisse!