Ce sont d’abord des anonymes. Contraints à l’organisation pour rencontrer le gouvernement, les Gilets jaunes ont annoncé lundi sur les réseaux sociaux qu’ils s’étaient dotés d’un groupe de huit « communicants officiels » nationaux. Dans la nuit de dimanche à lundi, une dizaine de représentants régionaux se sont réunis en visioconférence à l’initiative de deux pionniers du mouvement de contestation : Priscillia Ludosky et Eric Drouet. Ces huit porte-paroles – six hommes et deux femmes – sont très jeunes, âgés de 20 à 33 ans. La majorité d’entre eux sont des entrepreneurs.
Mais leur représentativité est contestée au sein même de ce mouvement hétéroclite, né sur les réseaux sociaux hors de tout cadre politique ou syndical, certains affirmant qu’ils se sont « autoproclamés ». Les deux principaux leaders semblent « naturels ». Il s’agit de Priscillia Ludosky, 32 ans, à l’origine de la pétition contre la hausse des taxes sur le carburant qui a recueilli près d’un million de signatures. Habitante de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), elle est auto-entrepreneur. Samedi dernier, elle était sur les Champs-Elysées.
Eric Drouet, 33 ans, est à l’origine des manifestations du 17 novembre dans toute la France. C’est également lui qui a lancé l’Acte II de la mobilisation, samedi dernier. Ce chauffeur routier, père de famille et originaire de Melun (Seine-et-Marne) anime une page Facebook très active et suivie, « La France énervée », sur laquelle il diffuse régulièrement des vidéos massivement partagées. « Rien ne sera décidé par les huit personnes de la délégation » tient-il à préciser. « Il n’y a pas de représentants, que des porte-paroles ».
Tous deux ont été reçus mardi soir par le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, entretien dont ils sont sortis en appelant à une nouvelle manifestation samedi 1er décembre sur les Champs-Elysées. « Les Français n’ont pas du tout été convaincus » par les annonces d’Emmanuel Macron, a déclaré Eric Drouet à l’issue de la réunion de près de deux heures au ministère : « On avait plus de souhaits que ça, on n’était pas que sur la transition écologique, on était sur un débat beaucoup plus grand. » Priscilla Ludosky a, pour sa part, déclaré avoir réclamé à François de Rugy une nouvelle réunion, en présence cette fois du « porte-parole du gouvernement ou du Premier ministre ».
Parmi les autres porte-paroles, Mathieu Blavier, 20 ans, exploitant de Miramas-le-Vieux (Bouches-du-Rhône). Marine Charrette-Labadie, 22 ans, serveuse en Corrèze et chargée depuis le début de la mobilisation de « l’animation » des Gilets jaunes à Brive. Julien Terrier, 31 ans, auto-entrepreneur. Ancien membre de l’armée de l’air, il a travaillé dans plusieurs secteurs, du bâtiment au commerce, avant de créer sa propre entreprise de rénovation et dépannage.
Maxime Nicolle, 31 ans, intérimaire, bien connu pour sa barbe rousse par les téléspectateurs de Cyril Hanouna qui l’a invité plusieurs fois sur son plateau – Hanouna a bien compris qu’il faisait plus d’audience avec le mouvement du moment qu’avec ses vieux chroniqueurs has-been –. Jason Herbert, 26 ans, est adhérent CFDT et conseiller prud’homal. Enfin, Thomas Miralles, 25 ans, perpignanais, a créé son propre cabinet de courtage en prêt immobilier.
La majorité des Gilets jaunes ne les connaissent pas et ne comprennent pas d’où sortent ces huit noms. Leur premier exercice de communication sera d’expliquer leur légitimité à leurs propres troupes.
Cet article Gilets jaunes : qui sont leurs porte-paroles ? est apparu en premier sur Présent.
Extrait de: Source et auteur
Il y a aussi des mouvements décidés à récupérer l’indépendance de leur pays, tels la Bretagne ou la Savoie, qui viennent soutenir les gilets jaunes :
https://www.100pourcentsavoie.org/pression-fiscale-hausse-des-carburants-pourquoi-100-savoie-pourrait-sinviter-dans-le-debat/
La force du mouvement résidait en partie dans son absence de leaders !
Mais bien sûr, les idiots utiles à la solde des oligarques veulent qu’ils en désignent, ça leur montera à la tête et ils basculeront dans l’autre camp, ou seront corrompus ou menacés !
Pourquoi ne pas agir par consultation sur le net, ça serait de la démocratie directe, la base continuerait à faire partie du mouvement ?
Sinon, ça continuera à bouillir et ça explosera à nouveau !