Nous vivons dans un monde en constante évolution où la technologie prend graduellement une place plus importante dans notre vie de tous les jours. C’est un bienfait pour tous de pouvoir compter sur l’avancée de la science pour nous soigner par exemple, mais est-ce que ce boom technologique nous rend service au quotidien ? En effet, il n’est pas rare d’apercevoir de jeunes gens maitriser l’utilisation de tablettes ou ordinateurs mieux que leurs parents, mais qu’en est-il de leur savoir-faire de la vie pratique ? Malgré le nombre d’universitaires toujours en croissance en France, une importante partie de cette génération, souvent appelée génération « Y », se retrouve démunie lorsqu’il s’agit d’utiliser un tournevis, ou même simplement de changer une ampoule.
L’évolution technologique se fait ressentir dans tous les domaines de la société moderne et a rendu plus obsolètes qu’autrefois certains services. Pensons par exemple à la poste, qui est progressivement remplacée par les emails, plus rapides et plus efficaces dans un bon nombre de cas. D’ailleurs, des études ont été faites concernant le type d’outils voué à disparaitre avec l’avènement de la technologie, comme celle par RS Components faite en début 2018. Pourtant, il y a des tâches de la vie de tous les jours que la technologie ne peut faire à notre place : assembler un meuble, mettre un clou dans le mur ou changer une ampoule… Il est donc nécessaire de transmettre ce savoir-faire aux enfants et aux jeunes adultes, afin de les rendre autonomes dans la vie pratique.
Mais à qui de le faire ? Insérer et valoriser des cours « manuels » au quotidien dans le programme scolaire, sans pour autant déprécier les cours digitaux, dans une tentative de rassembler les savoirs. L’école serait donc un lieu d’apprentissage propice destiné à enseigner les compétences de base dès l’enfance. Ces cours permettraient également de voir d’un autre œil certaines tâches ou métiers manuels qui sont souvent perçus comme inférieurs, à tort, dans le domaine de l’éducation. Il est grand temps d’encourager un type de savoir différent: le savoir-faire.
En dehors de l’école, l’éducation parentale joue également un rôle crucial dans l’apprentissage de la vie pratique. De plus en plus fréquemment, les jeunes se voient expliquer le fonctionnement de l’ordinateur ou du smartphone a leurs parents, mais ces derniers oublient parfois qu’ils ont aussi des compétences importantes à partager ! Avoir et savoir utiliser la boite à outils de la maison n’est pas uniquement réservé aux parents, car dans cette mallette il y a plus que des tournevis, clés et clous, il y a aussi un instrument de grande valeur : l’autonomie. Donc pourquoi ne pas remplacer une soirée télé avec une activité manuelle et par exemple inclure l’enfant dans la construction de sa chambre ?
Plus qu’un souci de compétences, nous faisons face ici à un problème de société qui se dresse comme une opposition entre le savoir digital et le savoir manuel. En réalité, c’est cette vision étriquée qu’il faut faire évoluer car ces deux types de savoirs sont tout deux nécessaires à l’autonomie et au bon développement de nos jeunes ainsi que du monde dans lequel nous vivons.
Dans une société en pleine expansion où la technologie est célébrée et les tâches manuelles souvent méprisées, il n’est aujourd‘hui pas question de rendre obsolète l’un de ces secteurs mais au contraire, de prendre conscience de leur importance respective et de l’urgence qu’il y a à partager ces compétences d’une génération à l’autre. Être capable de commander son meuble de salle de bain sur Internet et l’assembler une fois reçu, ça c’est la génération du futur !
Noémie
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