Le patriotisme, «contraire du nationalisme» : le très politique discours de Macron au Centenaire

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«Additionnons nos espoirs au lieu d'opposer nos peurs» : c'est en substance la teneur du discours prononcé ce 11 novembre par le président français Emmanuel Macron dans le cadre de la commémoration de l’Armistice de 1918.

Après avoir rendu hommage aux soldats français et étrangers ayant combattu pendant la Première Guerre mondiale, Emmanuel Macron s'est lancé dans une diatribe sur le rôle de l'ONU, de l'Europe et sa définition du patriotisme.

Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme. Le nationalisme en est la trahison

«Le souvenir de ces sacrifices nous exhorte à être dignes de ceux qui sont morts pour nous, pour que nous puissions vivre libres. Ne retranchons rien de ce qu'il y avait de pureté d'idéal, de principe supérieur dans le patriotisme de nos aînés», a d'abord déclaré le locataire de l'Elysée avant de faire un parallèle entre 1918 et 2018.

Ainsi, selon lui, la France du début du siècle dernier, «porteuse de valeurs universelles» a été «exactement le contraire de l'égoïsme d'un peuple qui ne regarde que ses intérêts». «Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme. Le nationalisme en est la trahison», a-t-il expliqué alors que de 72 dirigeants l'écoutaient, au premier rang desquels le président Donald Trump, qui s'attribue lui-même le qualificatif de «nationaliste».

Emmanuel Macron loue l'UE et l'ONU

Dans une référence aux tensions diplomatiques croissantes et à la montée des populismes qu'il avait qualifiée de «lèpre nationaliste», Emmanuel Macron a mis en garde contre les «démons anciens qui resurgissent». «L'histoire menace de reprendre son destin tragique», a-t-il encore estimé.

Evoquant la communauté européenne, alors que l'«orchestre des jeunes de l'Union européenne» a joué le Boléro de Ravel en clôture de son discours, le plus jeune président de la Ve République a loué l'amitié forgée entre l'Allemagne et la France et la volonté de «bâtir un socle d'ambitions communes».

«Durant ces quatre années [de guerre], l'Europe manqua de se suicider», a poursuivi le chef de l'Etat, qui a rendu hommage à l'espérance pour laquelle «toute une jeunesse accepta de mourir, celle d'un monde enfin rendu à la paix».

«Cela s'appelle, sur notre continent, l'amitié forgée entre l'Allemagne et la France [...]. Cela s'appelle l'Union européenne, une union librement consentie jamais vue dans l'Histoire et nous délivrant de nos guerres civiles. Cela s'appelle l'Organisation des Nations Unies», a-t-il poursuivi.

Concernant l'Organisation des Nations unies, «garante d'un esprit de coopération pour défendre les biens communs d'un monde dont le destin est indissolublement lié», Emmanuel Macron a sur ce sujet exhorté à additionner les espoirs au lieu d'opposer les peurs. Il a également appelé au «combat pour la paix» en refusant «la fascination pour le repli, la violence et la domination».

Lire aussi : Centenaire de l'Armistice : coup d'envoi des commémorations du 11 novembre 1918 (EN CONTINU)

 

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3 commentaires

  1. Posté par Michel Vasionchi le

    Je suis nationaliste et patriote , comme mes parents et grands parents ….! svp pas d’insulte gratuite Mister Macron.

  2. Posté par Bussy le

    Cruel !
    Tout son discours indique de manière à peine voilée l’avenir que lui et ses amis mondialistes nous réservent !
    Suicide de l’Europe…. domination… guerres civiles….
    Et dur d’évoquer tous ces jeunes soldats qui sont morts pour qu’on soit libre alors que l’Europe de 2018 sombre dans la charia sans tirer un coup de feu…

  3. Posté par Hervé le

    Moi, ce discours me donne de l’espoir. Il ne faut visiblement pas être relativement intelligent pour être président d’un pays comme la France, on peut donc accomplir de grandes choses même à notre niveau.

    Il ne peut y avoir de patriotisme sans un(e) nation/patrie/pays sur laquelle on reporte notre sentiment communautaire. Ne pas être nationalisme pour un élu, cela signifie ne pas défendre les intérêts du peuple de sa nation au dessus des autres. On appelle ça trahison, tout court et sans contraire.
    Macron, c’est ce qui arrive lorsqu’on passe plus de temps à fatasmer sur sa prof plutôt que s’instruire.

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