Comment le Temps lutte contre la désinformation
Mû par un élan rongeur, je me rue ce soir-là sur la dernière édition du Temps (3 novembre). Comme vers une relation ancienne, avec laquelle j'ai soif de renouer. Te saisir, papier incandescent, feuilleter tes pages, le regard fébrile, lire avidement ta prose, en homme de bien.
Ça n'a pas duré dix secondes. Gros titre : Gaza. Phrases choc : « prison à ciel ouvert », « assaut donné par Israël en 2014 »… Je te range soigneusement, comme dans une tentative désespérée de sauvegarder ton honneur, sur le présentoir du bistrot.
Mon cher journal, les clefs de cette prison sont détenues par le Hamas, organisation dévolue au meurtre de juifs, où qu'ils se trouvent : « L’Heure ne viendra pas avant que les musulmans n’aient combattu les Juifs (c’est à dire que les musulmans ne les aient tués), avant que les Juifs ne se fussent cachés derrière les pierres et les arbres et que les pierres et les arbres eussent dit : ‘Musulman, serviteur de Dieu ! Un Juif se cache derrière moi, viens et tue-le. » (source : memri.fr) Israël ne donne pas « l’assaut » ; « judenrein » depuis 2005 (treize ans déjà), le territoire de Gaza s'est offert un enfer à la mesure de son imbécilité religieuse.
Fake news : pas toujours ceux qu'on croit.
Denis Frenkel, 3.11.2018
Journalistes du Temps : proche du chômage !