Écologie — Augmentation de la biomasse et des surfaces boisées à l’échelle planétaire

 

Un groupe d’universitaires australiens, chinois et néerlandais a récemment publié, dans la revue scientifique Nature Climate Change, une étude portant sur 20 ans et mesurant la quantité précise de la « biomasse terrestre » de la Terre, c’est-à-dire la masse totale d’organismes vivants, dont la plupart sont des plantes. Ils ont utilisé deux décennies de mesures satellitaires par micro-ondes, une méthode précise pour mesurer le matériel biologique pour déterminer l’évolution de la masse d’êtres vivants sur notre planète.

Unité : Mg C ha-1 an−1
Variation annuelle moyenne du carbone dans la biomasse aérienne (épigée) entre 1993 et 2012

Ce que l’étude révèle d’abord est connu : entre 1993 et ​​2002, la masse mondiale de plantes a diminué — en grande partie à cause de la déforestation à grande échelle dans les forêts tropicales humides du Brésil et de l’Indonésie.

Mais ensuite, entre 2003 et 2012 (la dernière année analysée), quelque chose d’étonnant s’est produit : les arbres ont commencé à repousser. Les mesures prises montrent que la déforestation au Brésil et en Indonésie a fortement ralenti, tandis que de meilleures conditions de croissance dans les savanes du nord de l’Australie et de l’Afrique australe — des pluies plus abondantes — ont ajouté de la biomasse et, surtout, que les vastes forêts de Chine et de Russie ont repris à une vitesse considérable. Le dernier point est particulièrement significatif : la forêt boréale, qui couvre le nord du Canada et la Russie, stocke près de 60 % du carbone mondial (les forêts pluviales tropicales en stockent environ moitié moins).

Selon les auteurs, le résultat était « un gain global » de la matière végétale absorbant le carbone dans le monde — résultat qui a été reproduit dans d’autres études récentes montrant une expansion des puits de carbone à l’échelle planétaire. Une autre étude, publiée en juillet, a révélé que la part des émissions de carbone dues à la déforestation avait diminué d’un tiers au cours de la dernière décennie.

 

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2 commentaires

  1. Posté par MEIERS le

    L’augmentation de la biomasse n’est en soit pas surprenante. En effet les écologistes n’en finissent pas de déplorer l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère. Or toute personne s’y connaíssant un peu en biologie sait que le gaz carbonique (CO2) est par le biais de la photosyntèse un aliment de base des plantes; il est décomposé en carbone, fixé par la plante et oxygène rejeté dans l’atmosphère. Partant de là une augmentation du CO2 augmentera la croissance végétale jusqu’au rétablissement d’un équilibre. Ainsi par exemple au début de l’ère géologique du carbonifère, voilà 350 Millions d’années le taux de CO2 dans l’atmosphère était plus élevé qu’aujourd´hui. La croissance, puis la carbonisation sans décomposition des plantes tropicales de l’époque a fait baisser ce taux jusqu’à un niveau inférieur qu’aujourd´hui. Comme quoi à l’échelle géologique on est encore loin de la fin du monde!

  2. Posté par miranda le

    CA RASSURE. Parce que cette culpabilisation permanente faisant de l’humain un dévastateur sans limites commençait à nous faire ressentir “comme indésirable sur cette planète”.

    Quand on voit la reforestation massive pour faire barrage au désert qui a été faite par le procédé IRRIGASC au Sénégal on se dit que l’impuissance n’est plus de mise. IL SUFFIT DE VOULOIR.

    Tout peut être reforesté, mais l’argent que les “hauteurs du pouvoir financier ont accumulé” se perd dans la volonté de détruire LES NATIONS. ILs seront jugés pour tout cela.

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