Merkel qui ne veut pas s’excuser est responsable de la crise de la coalition gouvernementale.

Au lieu de s’occuper des problèmes du pays, les chrétiens-sociaux-démocrates et les socialistes qui dirigent l’Allemagne ont délibéré pendant presque un mois avec acribie de la sanction à infliger à un haut fonctionnaire qui s’était permis de dire la vérité sur ce qui s’était passé à Chemnitz. Ils ont présenté un triste spectacle, qui leur attire maintenant des critiques jusque dans leurs propres partis. La secrétaire générale du parti socialiste Andrea Nahles est accusée d’incompétence, le ministre de l’intérieur Seehofer n’a plus aucune audience dans la CSU bavaroise et un premier coup de semonce vient d’être tiré contre Angela Merkel par les parlementaires de son parti, la CDU. En effet, un fidèle des fidèles de la chancelière, Volker Kauder, n’a pas été réélu comme président de groupe. La Frankfurter Allgemeine Zeitung résume bien la situation.

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/kommentar-zur-groko-der-reigen-der-reue-15804853.html

Traduction (Claude Haenggli) : Au centre de toutes les crises qui secouent cette coalition et occupent les débats publics se trouve la question de la politique d’asile et d’immigration et de ses suites. Une reconnaissance de la part de Merkel des fautes qu’elle a commises il y a trois ans dans ce domaine aurait un effet pacificateur s’étendant au-delà du cercle des partis de la coalition. Mais il faudra sans doute l’attendre en vain...

Claude Haenggli, 26.9.2018