Vraiment, l’élection qui se déroule au Québec en ce moment a de quoi étonner. Après avoir largué deux de ses candidats pour cause d’islamophobie, le Parti québécois de Jean-François Lisée, qui prenait une tangente vers l’extrême gauche, semble avoir finalement compris que l’aplatventrisme n’était pas un programme vendeur en politique. Lorsque la candidate transgenre Michelle Blanc fut visée par des allégations d’islamophobie, Lisée la défendit et, plus tôt cette semaine, lorsque le B’nait Brith lui demanda de larguer cette candidate qui aurait également fait des commentaires antisémites par le passé, Lisée haussa le ton et dénonça cette « tentative d’intimidation ». Pour le chef péquiste, « ça fait 50 ans qu’on critique la religion catholique » au Québec, l’Islam et le Judaïsme ne sont pas immunisés aux critiques et il n’y a rien de raciste à le faire.
Il pourrait bien s’agir d’un point tournant dans la campagne du Parti québécois qui jusqu’alors a suivi la ligne de la rectitude politique, ce qui lui a aliéné le vote « de souche ». Lisée a d’ailleurs déclaré vouloir réduire davantage l’immigration que son rival François Legault qui avait parlé d’une baisse de 20% dès la première année au pouvoir. Assistera-t-on à une élection d’abord et avant tout identitaire ? La semaine qui vient de s’écouler laisse penser que oui !
Dans ce pays désormais en perdition, il ne faut pas sous-estimer le vote ethnique. C’est du moins le plan ouvertement appliqué par les islamo-gauchistes. Les Suédois sont en train d’en faire les frais.
C’est le cours ECR (Éthique et culture religieuse) que le Parti québécois entend abolir, qui a mis le feu! À défaut de convaincre les adultes des vertus du multiculturalisme, ses partisans (et les jeunes pédagogues) se sont tournés vers les enfants afin de graver l’idée de l’alternative: «soit vous êtes multiculturaliste, soit vous êtes raciste.»
Une propagande scolaire, une thérapie au nom de la «diversité», tendant à culpabiliser les enfants et adolescents ressentant un malaise devant le multiculturalisme, programmant leur esprit afin qu’ils jugent inconcevables la critique de certains signes religieux (le niquab), détruisant tout sens critique et induisant donc un réflexe culpabilisant de honte pour celui qui ne manifesterait pas l’ouverture suffisante.
Les défenseurs de la culture québécoise refusent qu’on inculque des idées politiques à l’école dont le but est de transmettre un patrimoine de civilisation, une culture et des connaissances. Ils s’élèvent donc logiquement contre une instrumentalisation de la pédagogie au service de l’idéologie.
Qu’en est-il chez nous?