Le 14 août, c’était la fête des saints martyrs d’Otrante, ville du sud de l’Italie, où, en 1480, 813 Italiens ont été massacrés par les Ottomans parce qu’ils refusaient de se convertir à l’islam.
Si Otrante s’était rendue aux Turcs, l’histoire de l’Europe aurait été très différente.
Je ne suis allé que deux ou trois fois plus au sud que la Toscane dans des pays qui, s’ils sont pourtant les parties originelles de l’Italie, ne sont plus vraiment tout à fait miens.
À part les magnifiques plages de Sardaigne je ne suis allé qu’une seule fois plus au sud que Rome et s’était pour visiter Otrante et Lucera.
Et je m’en vais vous dire pourquoi.
À Otrante, une vraiment très agréable petite ville portuaire adriatique, j’ai en effet pu voir, en sa cathédrale, dans une crypte et derrière un sarcophage de vitre, un impressionnant monticule fait des cranes des martyres décapités par les ottomans … sans qu’il y soit mentionné la moindre référence à l’invasion turc et à l’islam ! (Grazie Francesco di mer da … grazie et va fanc ul !)
Mais au fait qu’en est-il des ‘’apports’’ arabes, turcs et musulmans en Italie ?
(La Sicile comme l’Espagne, y ayant été elle aussi une terre d’Islam, mais pendant une période bien moins longue et dans un contexte différent et là aussi l’épilogue y ayant été semblable)
Prologue :
Une large partie de l’Italie du sud (dont la Sicile) resta longtemps partie intégrante de la seule survivance sans rupture dynastique et culturelle de l’empire Romain antique : l’Empire Byzantin (ou Empire Romain d’Orient) avec pour l’Italie son exarchat de Ravenne.
Il est à noter qu’elle resta naturellement longtemps et en partie de tradition religieuse Grecque Orthodoxe.
C’est en 652 qu’eu lieu une première razzia partie de Syrie vers l’Italie, et plus précisément vers la Sicile. Puis en 667 une seconde depuis l’Égypte commanditée par le fondateur de la dynastie Omeyyade.
Ensuite, alors que les Arabes finissent de conquérir l’Afrique du nord leurs raids se multiplies vers la Sicile et les autres îles de la Méditerranée, tous territoires byzantins.
Raids qui pouvaient tantôt être très fructueux pour eux, tantôt catastrophiques.
L’île de Pantelleria (Cossyra) fut occupée en 700, ensuite des expéditions d’envergure partent d’Ifriqiya (la Tunisie et alentours) dans le but de conquérir la Sicile, la première en 740.
Ensuite quasiment plus rien pendant les débuts de la période Abbasside entre 753 et 800.
Puis, alors que la Crète fut quelques temps conquise (et devint un centre de piraterie) les raids reprennent alors qu’un certain Euphémius, commandant de la marine byzantine, a trahi l’empire Romain d’Orient par ambition car il veut devenir ‘’Empereur de Sicile’’ quitte à s’allier aux musulmans.
En juin 827 l’émir Aghlabide d’Ifriqiya décide donc d’envoyer une très importante flotte à la conquête de la Sicile à laquelle s’est joint le renégat Euphémius. Ils débarquent à Mazara et battent l’armée byzantine.
Conquête musulmane de la Sicile :
Depuis cette tête de pont la conquête de l’île commença, et fut très longue et très difficile pour les musulmans contrairement à ce qui s’était produit en Espagne, mais il faut dire que le contexte ethnico-religieux n’y était pas le même.
Quant à Euphémius il fut massacré par les habitants de Castrogiovanni (la plus formidable forteresse de l’île) qui après avoir feint de se soumettre lui firent payer sa trahison.
En 868 c’est Malte qui tombe aux mains des Aghlabide d’Ifriqiya, tandis que la conquête de la Sicile se poursuit ponctuée d’importants revers pour les Musulmans, de révoltes terriblement meurtrières, de famines … et aussi de conflits entre les différentes communautés musulmanes (Arabes, Berbères, …).
Ce n’est qu’en 902, soit après près de trois quarts de siècle, que la Sicile ne fût qu’à peu près complètement conquise (car il y reste de nombreuses zones en état d’insoumission dans l’intérieure).
Apogée, essoufflement, reflux et reconquête :
Quelques têtes de pont et autres bases arrière pour razzias furent bien tentées en Calabre, Campanie (sud du golf de Salerne et surtout bouche du fleuve Volturno) et Pouilles, mais elles furent finalement abandonnées ou durement reconquises, l’ultime étant celle du Volturno.
Et pourtant les Napolitains furent particulièrement minables par ailleurs face aux musulmans avec lesquels ils s’allièrent à l’occasion …
En 838 et 840 des flottes arabes s’avancèrent même en Adriatique jusqu’en Istrie et aussi le long des côtes tyrrhéniennes, dévastant et occupant quelques temps Brindisi, Bari et Tarente et infligeant de lourdes pertes aux Vénitiens.
En 846 une incursion eu même lieu jusqu’à Rome qui pillât et endommagea la grande église de Saint-Pierre ce qui causa une grande affliction dans le monde chrétien.
En 876 des bandes arabes semèrent à nouveau la désolation dans les environs de Rome.
Mais l’Empire byzantin finit par se ressaisir et réagit partout vigoureusement coté Adriatique reprenant les têtes de ponts et expulsant les barbaresques, tandis qu’ailleurs les seigneuries lombardes allaient partout réagir (au besoin contre la mollesse et la veulerie des napolitains) en ayant recours il est vrai à de redoutables mercenaires venus de Normandie.
Une fois que ceux-ci se soit imposés dans tout le sud de l’Italie il ne fallut pas plus de 30 ans (1061-1091) à l’un des leurs, le Comte Roger, pour reconquérir la Sicile.
Épilogue :
Ensuite, et comme en Espagne, les descendants des anciens vainqueurs maures, après maintes révoltes en furent progressivement expulsés ou partirent d’eux même pour pouvoir rester fidèles à leur foi.
Il est à noter que c’est dans la ville de Lucera, dans les Pouilles, que l’Empereur Frédéric II implanta les derniers irréductibles après une ultime révolte de ceux-ci, qui bien que restant musulmans, devinrent ses mercenaires les plus dévoués et ceux qu’il préférait utiliser car ils ne faisaient preuve d’aucune faiblesse et d’aucune pitié quand il s’agissait de tuer des chrétiens.
Ce Frédéric II de Hohenstaufen, roi des Romains, roi d’Allemagne, roi d’Italie, roi de Sicile, roi de Chypre, et roi de Jérusalem, … que Le pape Grégoire IX appelait « l’Antéchrist » s’en servit notamment dans le nord de l’Italie contre la deuxième Ligue Lombarde où leur férocité lui permis de l’emporter contre celle-ci au prix d’épouvantables atrocités et massacres.
La ville de Lucera fut rasée et sa communauté musulmane, redoutée partout alentours, dispersée et anéantie lors de la croisade commanditée par le Pape Urbain IV, croisade qui se termina par la conquête sur les héritiers de Frédéric II déclarés hérétiques par la papauté, par un frère de Saint-Louis (Charles d’Anjou) de ce qui allait devenir le Royaume des Deux-Siciles.
La cathédrale de Lucera, du XIIIe siècle, construite sur l’emplacement d’une ancienne mosquée, est l’un des plus beaux fleurons de l’art gothique angevin :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/94/The_Duomo_of_Lucera.jpg
Il est à relever également que ce Frédéric II est présenté comme un modèle d’humanisme, de tolérance et d’intelligence … par ‘’l’intelligentsia’’ et la franc maçonnerie.
Par la suite il n’y eu plus que deux invasions musulmanes en Italie avant celle récemment en cours via Lampedusa et les ONG et bénie par le ‘’Pape’’ François I.
La première commença le 28 juillet 1480 et concerna la seule ville d’Otrante dans les Pouilles. Elle fût le fait des Ottomans qui y firent un grand massacre et 800 martyres (avec un épisode miraculeux certifié durant ce massacre) dont on peut voir les restes à la cathédrale d’Otrante.
Les Ottomans voulaient établir à Otrante une tête de pont pour conquérir le Royaume des Deux-Siciles mais ils en furent chassés le 13 octobre 1481 par le Roi de Naples (Ferrante).
La deuxième invasion fut encore plus pernicieuse … il s’agissait des troupes ‘’françaises’’ du général Juin composées essentiellement de nord africains qui remontaient la péninsule et s’y firent particulièrement remarquer par leur cruauté et d’innombrables viols, les “marocchinate”, restées de sinistre mémoire.
Il est à noter que ce fameux général Juin ne fit rien pour les en empêcher, bien le contraire, et que d’ailleurs une fois ses troupes arrivées de l’autre côté du Rhin il continua à les y encourager à ‘’métisser’’ le sang allemand !
VÉRIDIQUE !
Bien sûr ce petit résumé historique n’est qu’un condensé que j’ai extrait d’ouvrages nombreux, sérieux et … passionnants.
Parmi ceux-ci je me dois de citer le principal :
– ‘’La Sicile Islamique’’ d’Aziz Ahmad éditions Publisud, excellent petit ouvrage.
Je n’en dirais pas autant pour celui de l’exécrable franc-maçon, Jacques Benoist-Méchin, qui a commis un pavé fastidieux autant qu’insultant pour les catholiques en général et les italiens du nord en particulier : – ‘’Frédéric de Hohenstaufen – Le rêve excommunié’’ aux éditions Perrin.
Oui nous ne sommes pas dignes de nos ancêtres, de l’histoire lointaine comme celle de 1480 et proche, celle de 14-18 et 39-45 ou des millions et de millions d’hommes se sont battus pour nous et en sont MORTS.
Nous avons vécu dans un contexte de paix de longue durée.
Est-ce cette longue durée qui ne nous permet plus d’envisager que la guerre est susceptible de se “réinviter et se réinventer” jusque chez nous.
Aujourd’hui, nous sommes dans une guerre “larvée” qui se manifeste sporadiquement par l’usage du “couteau” sur nos territoires. Elle “ose” au moins se montrer.
Mais en même temps ‘une autre guerre, celle de la “démographie paisible et productive de certains immigrés avance lentement mais sûrement et s’emparera de ce dont nous avions la fierté, “la démocratie”. Que deviendra la démocratie dans un monde à majorité musulmane. On peut largement supposer sa disparition.
C’est cet aspect “paisible” qui nous laisse croire que nous ne sommes pas vraiment en guerre. Parler de “guerre démographique” aujourd’hui, en ferait rire plus d’un. Mais c’est cette guerre là qui demain changera notre paysage.
A supposer que notre insatiable patronat ait toujours besoin de “sous-payés”, nous devrons lutter pour que ces migrants restent des TRAVAILLEURS DETACHES, rejoignant tous les trimestre ou semestre leur famille. Et que le regroupement familial devienne INEXISTANT
A NOUS DE L’IMPOSER A NOS GOUVERNEMENTS.
Même les immigrés d’hier, bien intégrés, pensent aussi cela. Ils savent que cette immigration jouera contre eux comme elle jouera contre nous. Je le sais parce que j’en côtoie souvent. Mais ils n’osent dire mot par crainte d’être taxés de “racistes”. Et oui, eux aussi. Quelle époque formidable n’est-ce pas?