L'entrée en vigueur, le 11 août 2018, du nouvel arrêté royal régissant la détention des familles en séjour illégal, offre désormais à la Belgique la possibilité de placer des familles avec enfants dans des centres fermés pour étrangers en situation irrégulière.
Le gouvernement belge revient ainsi à une pratique pour laquelle il avait été condamné par la Cour européenne des droits de l'homme en 2009. Depuis, il avait mis en place le système des «maisons du retour», des lieux hébergeant une seule famille de migrants. Mais devant les failles de cette solution, les autorités ont décidé de faire machine arrière. En effet, alors qu'elles laissaient, entre autres, la possibilité aux adultes de quitter l’habitation pour effectuer diverses activités et aux enfants de poursuivre leur scolarité, l'exécutif belge a constaté que ces «maisons du retour» avaient généré en 2017 un taux d'évasion de 37%.
La veille de l'entrée en vigueur de l'arrêté royal, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés a condamné dans un communiqué «la pratique belge consistant à détenir des enfants dans de nouvelles unités familiales fermées».
En France, les associations autorisées à intervenir en centres de rétention administrative recensaient en 2017 un nombre record de rétention de migrants mineurs : 304 enfants ont été détenus en centre de rétention durant cette année en France, une hausse de 70% par rapport à 2016.
La rétention des #migrants mineurs en #France ?? a atteint des records en 2017
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Outre-Atlantique, le président américain signait le 20 juin 2018 un texte visant à éviter la séparation des familles de migrants. Ce décret avait été pris par Donald Trump alors que l'administration américaine était sous le feu des critiques, tant au niveau national qu'international, après que plus de 2 300 mineurs ont été séparés de leurs parents en cinq semaines.
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