Le fantasme du terrorisme d’ultra-droite continue. Est-ce pour tenter de détourner l’attention de tous les yeux braqués sur l’affaire Benalla devenue le talon d’Achille de la Macronie ? Toujours est-il que depuis lundi, trois personnes soupçonnées de préparer un (des ?) attentat(s) contre des musulmans ont été arrêtées par les agents de la sécurité intérieure (DGSI).
Presque un mois après le coup de filet qui avait vu la mise en examen (le 27 juin dernier) pour « association de malfaiteurs terroriste » de dix personnes appartenant au groupuscule d’ultra-droite AFO (Action des forces opérationnelles) – groupuscule d’inspiration survivaliste qui affiche son ambition de lutter « contre le péril islamiste » –, une nouvelle descente de police a donc eu lieu chez ces « dangereux » survivalistes, comme ils disent.
En juin dernier, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, plus fanfaron que devant la commission des lois pour expliquer sa « non-connaissance » du gros bras de l’Elysée, Alexandre Benalla, avait salué « l’engagement constant de la DGSI qui veille au quotidien à la protection des Français face à toute action violente d’où qu’elle vienne ». Surtout quand cette soi-disant violence concerne des personnes de l’ultra-droite ou proche du mouvement national.
Parmi les trois personnes interpellées lundi à Saint-Pardoux-Morterolles (Creuse), Nanterre et Garches, et considérées comme de dangereux terroristes au même titre que ces loups solitaires et islamistes radicaux qui foncent dans la foule au volant d’un camion, agressent à l’arme blanche au cri d’Allah Akbar ou mitraille à tout va, deux femmes et un homme appartenant au groupuscule AFO. Tous les trois, soupçonnés d’avoir voulu prendre part à un projet d’empoisonnement de nourriture halal dans des supermarchés fréquentés par des musulmans, ont été placés en garde à vue.
« Comme lors de la première vague d’interpellations [du juin dernier], ce sont des individus qui ont émis des velléités de passage à l’acte », précise-t-on du côté des enquêteurs. Tout juste s’ils n’ajoutent pas, comme précédemment, qu’il s’agit d’un projet de « passage à l’acte aux contours mal définis ».
En revanche, en ce qui concerne un Albigeois de 28 ans, adepte d’un islam radical, interpellé la semaine dernière dans le Tarn par les hommes de la DGSI et mis en examen pour « association de malfaiteurs à but terroriste » et « apologie d’acte terroriste », le passage à l’acte semble lui bien défini.
Surveillé depuis plusieurs semaines, ce converti, partisan de l’islam radical, avec volonté de « passer à l’acte », s’était lancé dans la « fabrication non autorisée d’engins explosifs en relation avec une entreprise terroriste ».
A l’heure où la France est toujours sous la menace terroriste islamique, difficile de croire que le principal péril qui menace les Français et leur sécurité soit du fait de l’ultra-droite.
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Ne pas oublier que plus de 200 individus fichés S sont des extrémistes de droite !