La vie en Egypte : un « enfer » pour les femmes chrétiennes

Les hommes musulmans égyptiens traitent les femmes chrétiennes comme des « putes », ce qui fait de la vie dans la société égyptienne un enfer, a écrit cette semaine une journaliste copte dans un article d’opinion.

« Etre une femme dans un pays où la plupart des gens voient les femmes comme un déshonneur, et au mieux comme un objet sexuel, c’est déjà pénible, mais quand on est chrétienne c’est l’enfer », écrit Engy Magdy, journaliste basée au Caire, sur le site d’information catholique de Brooklyn The Tablet Wednesday.

Le harcèlement sexuel est une « épidémie » nationale : une étude des Nations Unies de 2013 a révélé que 99% des femmes égyptiennes en ont été victimes.

Comme la plupart des musulmanes égyptiennes portent le hijab, une femme qui n’en porte pas est présumée chrétienne, et l’homme égyptien s’estime en droit de la harceler, simplement parce qu’il la voit comme une pute et une mécréante.

La plupart des hommes musulmans pensent qu’ils auront une récompense religieuse s’il peut la manipuler émotionnellement et la persuader de l’épouser ou de se convertir à l’islam, un phénomène répandu en Haute-Egypte.

Ce qui est peut-être pire que le harcèlement lui-même, c’est la façon dont la société prend le parti du harceleur contre la victime, à qui l’on dit des phrases comme « ne vous exposez pas au scandale », « la honte sera sur vous ». Si la victime est chrétienne ou ne porte pas de hijab, on lui reproche de ne pas être « décente ».

Un rapport de 2017 de l’ONU révèle que 64% des hommes en Egypte admettent avoir harcelé des femmes dans la rue. 84% des femmes elles-mêmes étaient d’accord avec la phrase « les femmes qui s’habillent de façon provocante méritent d’être harcelées ».

Beaucoup de femmes chrétiennes ont peur de porter plainte, car la police elle-même prend le parti des musulmans harceleurs.

Malheureusement, les femmes jouent un grand rôle dans l’oppression des femmes. Au nom de la religion et de la vertu, les femmes mettent la faute sur la victime.

Malheureusement aussi, l’Eglise orthodoxe copte ne diffère pas de la culture musulmane pour ce qui est de l’injustice envers les femmes :

- Dans l’héritage, la part des femmes n’est que la moitié de celle des hommes.

- Si le mari décède, la garde des enfants est transférée à leur grand-père [paternel], qui souvent interdit à leur mère de les voir.

- Les femmes coptes ne sont pas autorisées à demander le divorce à l’église, même si elles sont maltraitées par leur mari, car le divorce est considéré comme « honteux ». Le prêtre leur dit : « Tu dois te sacrifier pour ta famille… Prie pour ton mari et tout ira bien. »

Sources : The Tablet via Breitbart et The Christian Post

Résumé Cenator pour LesObservateurs.ch

6 commentaires

  1. Posté par Pierre-Alain Tissot le

    Sur les persécutions des chrétiennes coptes en Égypte, je relaie une lettre de nouvelles de Claire, coordinatrice “de femmes à femmes”, Portes Ouvertes, juillet 2018.
    Forcées de se marier.
    – Un jour de joie qui, en réalité, est un cauchemar, est-ce possible ? Malheureusement oui, les mariages forcés sont un outil de persécution fréquemment utilisé pour affaiblir le christianisme. Il est pratiqué dans de nombreux pays. Découvrez-les dans ces trois témoignages ( Zoraida, Colombie ; Ayan, Somalie et Briskam, Égypte) –

    Égypte : sans nouvelles de Briskam.

    Au moins sept jeunes filles ont disparu en avril dernier. Le but est de les convertir à l’islam et de les marier de force avec un musulman. Les familles ont peu de chance d’être aidées dans leurs recherches, car bien souvent la police est impliquée dans les enlèvements.
    Briskam, 17 ans, vivait chez ses grands-parents depuis le kidnapping de sa maman il y a 10 ans. Ses ravisseurs l’avaient forcée à changer de nom et à se convertir à l’islam. Un jour, une camarade de Briskam, dont un proche avait été impliqué dans l’enlèvement de sa maman, lui dit que celle-ci voudrait la voir. Briskam est très excitée. Elle part avec sa camarade et son frère Mohammed.
    Au cours de la rencontre, le jeune homme déclare qu’il veut épouser Briskam. La maman s’oppose et réussit à avertir les grands-parents d’être très vigilants.
    Le 15 avril, lorsque le grand-papa vient pour la chercher à la sortie de l’école, sa petite-fille a disparu ainsi que sa camarade. Il se rend à la police, celle-ci sait déjà tout. Les policiers lui conseillent de se taire s’il veut revoir Briskam.
    LE MOT DE CLAIRE :
    A l’heure où les revendications pour une liberté totale sont constamment brandies, la notion du mariage forcé nous paraît presque irréelle. Et pourtant, dans de nombreux pays, choisir son conjoint est un luxe. Pressions familiales, communautaires, religieuses, bien des facteurs jouent en défaveur des femmes. Elles sont une cible toute désignée pour contrer la propagation de l’Evangile. Ces témoignages nous incitent à être reconnaissantes et à prier pour que Dieu soutienne nos sœurs. Merci de continuer de cheminer avec elles.

    https://www.portesouvertes.ch/sites/default/files/newsletter_w2w_07-08.18_fra_web.pdf

  2. Posté par Yelle le

    Les femmes ont un grand rôle dans le traitement qui leur est fait :
    – Éducation de leurs fils différente de celles de leurs filles, avec des valeurs profondément sexistes inculquées.
    – perpétuation et adhérence aux valeurs sexistes (femme qui doit être pudique, honneur mal placé
    – féminisme peu présent voir absent
    Sans révolte et changement de mentalité massive de leur part, rien ne changera.
    Même si certains hommes égyptiens trouvent aussi cela révoltant et injustes, ils ne font rien non plus, par passivité ou résignation.
    Les associations féministes existent (y compris musulmanes), mais ne sont soutenues par un grand nombre de femmes et d’hommes.
    Cela a été pareil en Suisse : si les femmes n’avaient pas par ex. Réclamés avec force le droit de vote, rien n’aurait changé.
    Et encore aujourd’hui en Suisse, certains hommes et pire, femmes, pensent encore qu’une femme pourrait avoir “provoqué” un homme et ne devrait alors pas s’étonner d’avoir été agressées.
    Pourquoi des hommes prendraient la peine de remettre en question leurs avantages et privilèges? Peu sont courageux.

  3. Posté par Léo C le

    Encore une bonne raison qui s’ajoute à toutes celles que j’avance pour ne plus mettre les pieds dans un pays muzz.

    A fortiori si je suis accompagné.

  4. Posté par jim-alain droz-dit-busset le

    Magnifique synthese Sergio, les feministes d Europe se conduisent comme de veritables collabos de la secte de Satan !

  5. Posté par kandel le

    Merci Sergio, merci Cenator !
    Ce qui arrive à ces femmes est abominable,… et personne en parle habituellement.

  6. Posté par Sergio le

    Lors de tels constats, seul le silence assourdissant des fémino-gauchistes fait écho. Il est vrai qu’il faut un certain courage pour oser ôter son foulard à Téhéran ou pour oser témoigner au Caire. Ici réside toute la différence entre des femmes valeureuses et nos révolutionnaires de salon des villes de Genève, Lausanne ou Neuchâtel.

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